#168 – Montpelliérien #168 – Au plaisir des feignant·e·s qui regardent que les images

Savez-vous ce que j’ai reçu dans ma boîte aux lettres électronique aujourd’hui ? Des photos ! Mais oui ! De la part de Gwlad. Elle ne nous a pas oubliés·es. Ce qui m’embête un peu, c’est que je me sentais à l’aise de ne rien poster de bien intéressant tant que je n’avais pas de photo. Pas l’impression de gâcher le travail de l’artiste quoi. Alors que, maintenant, je vais devoir me forcer à atteindre un certain niveau. Non, ne vous excitez pas. En vérité ce sera toujours aussi médiocre. Je me contenterai simplement d’avoir plus mauvaise conscience qu’à l’accoutumée au moment de cliquer sur « Publier ».

Comme vous avez pu le lire ces derniers jours —ou pas, si vous êtes nouvelle·eau lectrice·eur, et dans ce cas-là je vous souhaite la bienvenue—, ma vie n’est pas passionnante ces temps-ci, et je ne fais rien pour me la rendre plus agitée. J’ai besoin du calme du rangement avant la tempête du déménagement. Et quand bien même il se passe un évènement marquant pour moi, soit j’estime que ça n’a pas sa place sur le blog, soit je n’ai pas le temps, ou l’énergie, de vous en faire la description. Encore moins en y rajoutant la petite dose d’humour qui me paraît nécessaire à toute autobiographie pour la rendre comestible. C’est qu’à l’heure où je vous parle, on ne sait toujours pas dans quelle ville mon amie et moi allons vivre dans quarante jours. L’humour, noyé dans le stress, ça se perd facilement.

Enfin, ce blog n’est pas sensé parler de Montpellier —pour les nouveaux·elles ça peut sembler étrange, mais c’est comme ça (disons que j’en parle si j’ai quelque chose à en dire, mais ce n’est pas le thème principal car, comme tout lâche qui se respecte, j’ai décidé qu’il n’y aurait aucune thématique principale, afin qu’on ne puisse pas venir me reprocher de ne pas assez parler de ceci ou trop de cela <j’espère que vous n’avez rien non plus contre une bonne dose d’auto-flagellation et de digression •à prosos de digressions, Laurence Sterne ne faisait-il pas dire à Tristram Shandy : « Digressions, incontestably, are the sunshine;—they are the life, the soul of reading!—take them out of this book, for instance,—you might as well take the book along with them;—one cold eternal winter would reign in every page of it; restore them to the writer;—he steps forth like a bridegroom,—bids All-hail; brings in variety, and forbids the appetite to fail. » •>)—, mais je vais en parler un peu quand même. Allez, ne mentez pas, je sens bien que vous êtes déçues·s quand je n’en touche pas un mot. Donc, le mot, après la photo.

Photo par Gwlad (rue Rondelet)

En sortant boire mon jus de tomate habituel qui cette fois était une limonade avec Koinkoin, nous sommes passés par la rue Roucher où s’est à première vue ouvert un nouveau lieu. « Quoi, comme genre de lieu ? » que vous demandez, curieux·ses comme vous êtes. Ça a l’air d’être un local associatif, avec canapé, espace cuisine. Un petit panneau à l’entrée —sur lequel était sans doute inscrit le nom du machin, mais je n’y ai pas fait attention, z’avez qu’à y aller vous-mêmes si vous voulez tant savoir— disait qu’on pouvait ici venir discuter, boire une verre si l’on est adhérent·e, et participer à diverses activités. Vous avouerez que c’est assez vague. À l’intérieur, une poignée de personnes entre vingt et quarante ans, quelques enfants. Ça avait l’air assez cozy. Allez, je vous facilite la recherche, c’est du côté Saint-Guilhem de la rue Roucher.

Encore un petit mot sur Montpellier ? Oui. Mon amie a voulu profiter de son voyage à Lille pour savoir si, mythe ou réalité, les gens du nord étaient plus grands que les gens du sud. Sa méthode d’étude était simple : mesurant 1m85, lorsqu’elle se trouve à un bout du tramway de Montpellier, elle peut voir jusqu’à l’autre bout sans que presque jamais personne ne vienne bloquer sa vue. Signe, selon elle, que dans le sud, nous sommes un peu bas du cul. Il lui fallait donc tenter l’expérience à Lille. Malheureusement pour nous, nous n’obtiendrons jamais de résultat, car elle n’a pas eu à prendre le tramway, mais seulement le métro. Et elle ne rigole pas avec la rigueur de ses méthodes scientifiques.

Pour celles et ceux ayant lu l’article qui causait, entre autre, des manières dont on peut dire qu’il pleut fort en presque bon français, voici, en bonus, une photo que m’a envoyée mon amie depuis Lille :

Et allez enseigner des expressions françaises correctes à des non-natifs avec des trucs pareils…