#30 – Montpelliérien #030 – Le jour où il a neigé mais on n’en parlera pas parce que je m’en suis rendu compte seulement en finissant de rédiger l’article

Vous avez bien failli ne pas avoir de billet de blog aujourd’hui, le réveil a été difficile. Me suis-je couché plus tard que d’habitude ? Non. Ai-je consommé des substances qui allongent la durée de sommeil nécessaire ? Non. Quoique je me demande pour le tabasco, dans le jus de tomate… Mais normalement non. Ai-je cauchemardé ? Non. Bon. Mais le soleil n’est pas là. C’est ça. Quand le soleil est là je me lève avant que le réveil ne sonne, quand il n’y en a pas, j’appuie sur snooze trois fois. Ça vous intéresse pas ce que je raconte ? Je m’en doute bien, moi non plus ça m’intéresse pas. J’ai recommencé à rédiger cet article trois fois, imaginez à quel point les autres départs étaient mauvais pour que je décide de garder celui-ci. C’est dommage hier j’étais inspiré. Il y avait du soleil. C’est à ça qu’on reconnait les grands·es écrivains·es de blog, leur inspiration tient du fait qu’il y a du soleil ou pas. Bon. Va quand même falloir que je vous dise un truc ou deux, mais je vais faire très rapide. Si vous voulez un bon article, relisez celui d’hier qui était vachement bien ou un autre. Désolé.

Hier c’était pas la joie dans les bars. Avec Koinkoin et sa copine… j’aime pas trop nommer les gens en fonction d’avec qui ils sont, je l’appellerai donc Quackquack, puisqu’elle nous vient des États-Unis. Donc avec Koinkoin et Quackquack, on était à 20h à l’Analog. À 21h30 il n’y avait plus personne. On a décidé d’aller dans un lieu à concert. On mate un Mama Sound qui traine. C’est mardi. Mardi c’est des open mic ou open stage dans les cinq lieux qui proposent quelque chose. Jam Session Jazz au Little Red. On sait pas où c’est. C’était le bar pile en face de celui où on était. Y avait plus une place ni assise, ni au comptoir. J’aime bien le jazz, mais là je sais pas si c’était le froid ou quoi, en deux minutes d’indécision on-va-où-alors j’ai commencé à piquer de nez. C’était du jazz qui murmure. Du jazz tapisserie. Fallait sans doute pas jouer trop fort pour que les quinze clientes·s entassées·s là continuent à s’entendre causer. C’était un jazz prétexte. Faut qu’il soit là, ça fait venir, faut pas qu’on l’entende trop, ça ferait partir. On est partis. L’accueil était pas très chaleureux non plus d’ailleurs.

Photo par Koinkoin (rue Vien)

En rapport avec cette image de Koinkoin, une discussion eue hier avec Quackquack : Montpellier, c’est très sale. Il y a trop de tags partout sur les murs, il y a trop de poubelles non ramassées entassées dans les rues, et il y a des culs de cigarette que jonchent le moindre bout de trottoir. Et où est la verdure dans tout ça ? Il n’y en a pas. Bref, c’est pas un coin où élever ses enfants. C’était la rubrique Montpellier vu de l’étranger. Je suis assez d’accord pour le côté verdure, j’aimerai beaucoup plus de plantes et d’herbe au centre ville, pas forcément des fleurs ça me fait éternuer. Faudrait juste se démerder pour trouver des trucs adaptés au climat et qui ne demandent pas qu’on dépense de l’eau potable en masse pour de l’esthétique. Un jour je vous parlerai de comment je préférerai que vous laissiez les plantes à l’extérieur où elles se débrouillent très bien toutes seules plutôt que de gaspiller des litres d’eau potable juste pour vous faire plaisir aux yeux dans votre petit appartement, mais peut-être que la crise de l’eau potable dans les vingt ans à venir vous rappellera à ce sujet avant que je n’aie eu le temps d’y revenir moi-même. Qu’il est chiant avec son écologie ! Vous avez raison, passons à la suite.

On est allés à la Petite Scène, scène ouverte. Bon, on est pas restés. Franchement, je sais pas ce que c’est leur problème avec les lumières là-bas, l’ambiance, savent pas ce que c’est. Faut vraiment qu’on y voit comme en plein jour au mois d’août. Bon c’était scène ouverte, z’avez compris. On a fini au Beehive. C’est cher mais c’est pas moi qu’ai payé, c’est Quackquack. Merci ! Le jus de tomate est aussi bon qu’ailleurs. C’est la même marque partout.

Voilà, vous êtes bien contents·es d’avoir lu tout ça, hein ? Non ? Allez, allez, ne vous plaignez pas, je ne me suis pas plus régalé à l’écrire. Sur cette triste note, demain j’essaierai quand même de faire mieux, de toute façon on est partis·es pour se payer un temps pourri pareil pendant quinze jours, alors je ne pourrai pas utiliser cette excuse à chaque fois.

Des bisettes, et à demain !

Ah, je viens de passer la tête par la fenêtre. Il neige. C’est la première fois depuis presque dix ans que je vois la neige tenir aussi bien au sol. C’est joli. Si je l’avais vu plus tôt ça m’aurait peut-être inspiré un super article, qui sait. Tant pis.

#19 – Montpelliérien #019 – Bouquins malins, bouquins radins

Hier, j’avais prévu de vous parler des bouquinistes aujourd’hui, mais vu le temps qu’il fait, ils ont dû rester au lit. Et moi aussi j’aurais dû rester au lit, car au lit on lit, oui, mais aussi au lit il fait chaud et on a pas encore la tête dans le cul. Enfin je sais pas vous mais moi, je l’ai quand je suis debout, la tête dans le cul, la question ne se pose même pas quand je suis au pieu. Encéphalorectumie, disait Alain Chabat. Pour tête dans le cul. C’est plus joli.

Juste avant de me lancer ce matin, par contre, je me disais : il faut surtout pas que tu transformes ton blog en annuaire de lieux et d’évènements, ce serait vraiment pourri. Oui je me tutoie, ça vous choque ? Quand j’ai lancé le blog, mon idée c’était de tartiner de l’article sur ce qui me passait par la tête, d’une manière amusante si possible. Puis je me suis dit que ce serait quand même bien d’avoir plus d’un·e lecteur·rice par jour, et que pour ça faudrait parler un peu plus de Montpellier sinon les gens n’allaient y trouver aucun intérêt. C’est ce que je me suis dit, c’est ce que je vous ai dit. Maintenant vous êtes une dizaine à venir chaque jour, et je me dis que vous allez être bien déçues·s si vous ne trouvez pas un petit quelque chose concernant la ville, mais tant pis. Je garde mon cap. J’ai aucune envie de faire un énième catalogue des évènements. Je n’ai aucune envie de me sentir forcé de parler de Montpellier.

Seulement voilà, j’ai vraiment la tête dans le cul, je vais clairement pouvoir faire aucun effort sur le style. Je suis pas en verve, mais alors pas du tout. Déjà que quand je suis en forme c’est limite… Comme mettre un mot après l’autre m’est bien assez difficile et que j’ai déjà fait le coup du j’ai pas envie d’écrire avant-hier, qu’est-ce qu’on fait ? On fait un catalogue des lieux où trouver des livres pas chers ou gratuits à Montpellier. Me renier c’est ma passion. Plusieurs fois par article si possible.

Photo par Gwlad (rue Meyrueis)

D’abord vous avez Gibert-Joseph, place Martyrs de la Résistance (à côté de la préfecture). Dans les bacs devant et dedans, vous trouverez de bons bouquins (des classiques et des merdouilles) à 20 cents. 20 cents !! Pour 20€ vous vous faites une bibliothèque complète. Ils ont aussi des livres à 1, 3 et 5€. Mais n’exagérez pas, restez dans vos moyens ou vous le regretterez à la fin du mois.

Vous avez ensuite les bouquinistes tous les samedis ! —enfin tous les samedis où il pleut pas— dès l’aurore ! —enfin dix heures plutôt, des fois onze— les bouquinistes s’installent sur l’esplanade Charles de Gaulle et aux Arceaux (juste avant le terrain de boules, à l’entrée du marché, si vous arrivez du côté Peyrou pouvez pas les manquer). Certains vendent des livres hors de prix, ceux-là faites leur la grimace, d’autres font 2€ les trois poches. Pas trois poches de livres, trois livres de poche.

Et enfin, il y a les boîtes à livres et autres systèmes apparentés. Qu’est-ce que c’est ? Ce sont des lieux où l’on vient prendre des livres gratuitement, et où l’on en dépose pour que d’autres personnes puissent également venir y piocher de quoi lire gratuitement. Je vais pas vous dire les lieux exacts, je trouve que c’est marrant de les chercher un peu.  Je vous donne juste des indices. J’en connais trois :

  • Quartier les Aubes, c’est une boîte qui ressemble à une cabane pour oiseaux, devant une boulangerie
  • Quartier Corum, c’est un vélo-charette, souvent sorti devant un espace de co-working
  • Quartier Figuerolles, c’est une bibliothèque, à côté de la porte du bar le plus connu du quartier

Voilà. Et comme le dit le proverbe : samediez autant que vous le pouvez, car il n’est pas sur que vous dimanchiez correctement demain. Non cherchez pas, je vous ai dit que j’étais pas en forme.

#10 – Montpelliérien #010 – Mariage d’enfer au Kawa

Hier, c’était théâtre. Le Kawa Théâtre, comme je vous l’avais annoncé dans le billet #003. La pièce, c’était Mariage d’enfer. Et c’était bien sympa. Elle et il, la comédienne scénariste Céline Cara et le comédien Kevin Bourges, la rejouent ce soir et puis c’est fini. Enfin pas vraiment, y a une date spéciale le 14 février, mais demain c’est leur dernière officielle, et je suis sûr que ça leur ferait plaisir de jouer devant une salle remplie. Clin d’œil à toi, lecteur·rice.

Que dire maintenant ? C’est l’histoire classique : un mec, une meuf. La meuf veut se marier depuis qu’elle est petite, c’est son rêve, le mec s’en fout complètement, mais il ne doit surtout pas le dire, non, il doit céder surtout, sans quoi ça sent méchamment la séparation. Alors, petit insert. Je dis classique. On risque de me dire, comment ça classique ? Tu renforces les clichés, les lieux communs. Je vous répondrai que deux de mes amis se sont mariés exactement comme ça, poussés par leurs copines qui voulaient seulement se marier. Elles, l’autre, elles s’en foutaient, c’était le mariage, la robe et toutes ces conneries qu’elles désiraient. Leurs histoires, bien qu’elles furent longues jusque là, n’ont duré qu’un an (pas tout à fait) après le mariage, dans les deux cas. Ensuite divorce. Trois de mes amis en tout se sont mariés, ça fait donc deux mariages sur trois qui tombent dans ce cas-là, et que j’ai pu observer de très près. Je serai bien d’accord avec vous pour dire que c’est une question de société et du « rôle » qui échoit aux nanas. Comme vous serez d’accord avec moi pour dire que les mecs qui sortis du boulot ne pensent que foot et bagnoles sont formés dès la petite enfance par un procédé analogue. Ouf, on est bien d’accord alors. On peut continuer.

La pièce joue donc autour de cette situation, et on pourrait craindre de s’ennuyer si ça ne sentait pas autant le vécu, si la scénariste ne visait pas aussi juste à tous les coups. Ce n’est pas vraiment une critique de ce genre de mariages, ce n’est pas non plus un hymne à cette situation, c’est une mise à plat. Tout y est exposé, tout. La pièce n’est pas bien longue (ou il n’y paraît pas, j’ai pas taïmé), et pourtant tout est dedans. Je parle un peu général, je veux pas vous donner de détails. Ça fait partie des plaisirs de ce spectacle de découvrir petit à petit que tout ce qu’on a déjà aperçu de l’extérieur ou vécu de près se retrouve dans la pièce.

Il y a donc ça d’une part. D’autre part il y a les dialogues. Naturels, drôles, réalistes. Lui c’est un beauf’, elle une belles’, au sens de madame et monsieur tout le monde, pas des alcolo-rastos de PMU. Justement, les personnages ne sont pas des neuneus, pas des caricatures. Ni d’horribles connards·sses, ni des angelots. Ils existent, ils ont un passé, une raison de faire ce qu’ils font, de dire ce qu’ils disent. On les sent être des personnes comme vous et moi. Sans doute un peu plus comme vous que comme moi, tout de même, mais enfin à pas beaucoup. Tout ça pour dire que dans l’écriture ici, il n’y a rien de gratuit, de juste pour faire rire pouèt-pouèt pirouette. Et ça, c’est bon, ça fait plaisir.

ENTRACTE

Photo par Gwlad (avenue Georges Clemenceau)

FIN DE L’ENTRACTE

Au niveau du jeu, alors là ! Céline Cara est à fond du début à la fin, elle y met vraiment de l’énergie ! Je l’ai déjà rencontrée deux fois en civil à diverses occasions, elle a l’air tranquille comme femme, mais quand elle se met à jouer la fille survoltée, boudi, elle s’économise pas. Son personnage a beau être agaçant, bruyant, brusque, on ne s’en lasse pas pour autant, le mérite en revient à la comédienne. Et Kevin Bourges. Kevin Bourges ! Un vrai comédien, un bon ! On était trois à être venus voir la pièce, en sortant on était tous bluffés par son jeu. Timing parfait. Il contrôle son corps et ses mimiques impeccablement. Aussi impeccablement qu’il dit son texte. Il est d’une drôlerie et en même temps d’un naturel impressionnants. Bref. Je lui promets une longue carrière. Genre je m’y connais. Mais j’aime bien faire des pronostics du haut de mon ignorance. Pour finir, les deux font la paire. Comme je le pensais déjà à la suite du tournage du court-métrage d’un ami, et après avoir fait la bande son d’une web-série dans laquelle on les retrouve, les voir jouer tous les deux, ensemble ou séparément, c’est un régal.

Qu’est-ce que ça donne tout ça mis ensemble ? Et bien, si le thème n’est pas franchement original, la justesse de l’écriture et le jeu ne m’ont pas laissé sentir le temps filer. Quand je n’étais pas occupé à rire, j’essayais de faire passer cette boule au ventre d’avoir vécu de trop près ce genre d’évènements qui dans la réalité ne sont pas franchement des parties de rigolade. Que demander de plus à un spectacle vivant que de provoquer chez nous des émotions variées en évitant l’ennui ? Rien. Un peu plus de chauffage dans la salle peut-être.

J’ajoute, pour ceux qui sont un peu chauvins, que Mme Cara et M Bourges, sont Montpelliérienne et Montpelliérien (quelques expressions du coin qu’il fait bon entendre se glissent d’ailleurs dans le spectacle), qu’ils jouent depuis longtemps maintenant dans les théâtres de notre ville, et qu’ils semblent vraiment vouloir promouvoir la scène locale.

Donc ? Ben allez-y, patates. Faut tout vous expliquer ?

Allez, à demain. Bisettes.

#6 – Montpelliérien #006 – Le dimanche à Montpellier, c’est le jour de balayage

Le dimanche matin à Montpellier, on peut dire : soit que les rues sont vides, soit qu’elles sont pleines de merde. Ça dépend de comment on voit le verre, et selon que c’est un verre d’eau ou de mojito.

Si vous vous baladez à l’extérieur de l’Écusson avant 13h, alors la ville est à vous. Les chances de rencontrer un·e flâneur·se sont quasi nulles, et si vous en rencontrez un·e, c’est sans doute votre reflet dans la vitrine d’une boulangerie fermée. Même au centre ville, si vous évitez la place de la Comédie et la rue de la Loge, vous pourriez rester le nez collé sur votre portable sans trop risquer vous emboutir dans un·e autre lève-tôt. Mais ce serait quand même dommage de ne pas lever les yeux. Ces petits matins calmes sont idéals pour lancer son regard au loin et voir la ville comme elle est, sans le mouvement parasitaire des foules. On redécouvre vraiment les lieux quand ils baignent dans le silence, si rare en semaine.

Ce que vous ne manquerez pas de voir non plus, se sont les trottoirs dégueulasses où s’étalent vomis et coulures de pisse, contenus de conteneurs à l’air libre qui volettent, tessons verts et taches rouge coagulé. Demain est un jour nouveau, à condition qu’on n’ait pas à emprunter les rues de la veille qui, ayant bien tout consigné, au cas où vous auriez un trou de mémoire, vous rappellent vos instants les plus honteux et vos gloires les plus vaines. Enfin, on est presque tous·tes passés·ées par là. Ne vous flagellez pas pour si peu. Dès lundi, tout aura été emporté par Nicollin. Véritable père Noël inversé qui, du plus haut des cieux, envoie ses petits elfes vert et jaune emporter par milliers les cadeaux qu’on s’était offerts la nuit précédente. Le père Dimanche en quelque sorte.

Photo par Gwlad (avenue du Pirée)

Par contre, si vous voulez voir du beau linge ces matins-là, vous pouvez toujours aller faire un tour à la brocante du Peyrou. C’est là que vous pourrez observer les antiquaires et brocanteurs des abords de la rue Foch vendre leurs vieilleries aux divers avocats, notaires, commerçants et nobles des abords de la rue Foch. Après tout c’est une place royale, une place royale en bas de chez eux, ils n’ont pas à marcher très loin. C’est pratique en revenant de la messe, ou quand le Krug reste encore un peu sur l’estomac. C’est un peu comme un vide-grenier dans leur jardin. On peut les voir s’acheter pierres et jouets les lendemains de Perrier-Jouët. Attention, on chine avec les yeux, pas avec les doigts. Cassé c’est payé, et clairement ce n’est pas dans votre budget.

Non je suis pas jaloux.

Louis Frêche

Georges Nicollin

Et puis merde. On verra plus tard pour le pseudo.

#5 – Montpelliérien #005 – Expo Pakito Bolino

Dans les expo, je me fais vite chier. Même si c’est très bien. Enfin, je dis ça comme si c’était toujours le cas. Comme un élève qui dit moi j’aime pas lire. Qui veut faire genre. Évidemment que c’est pas vrai 100% du temps. Disons plutôt que, même lorsque j’aime le travail des artistes exposés·ées, j’ai tendance à m’emmerder assez rapidement. Et bien, voyez-vous, je viens d’aller voir une expo dans laquelle je ne me suis pas fait chier. Reportage.

Ah, attendez. Juste une précision avant de commencer. C’est dommage j’ai cassé mon effet. Si vous suivez pas bien ce que je raconte, c’est que j’ai pas dormi longtemps et que je suis pressé. C’est pas vous, c’est moi. Hi hi hi, vous y croyez toujours à celle-là, c’est pas vous, c’est moi…

Photo par Gwlad (avenue Georges Clemenceau)

Bon. Reportage on disait. L’expo Sadobaka de Pakito Bolino à La Jetée, galerie et atelier dans le quartier Figuerolles, 80 rue du Faubourg Figuerolles, pour être précis.

Comme je vous le disais, je ne me suis pas fait chier. Mais à quoi est-ce que cela ça tient-il donc ? Et ben au fait que l’expo soit petite et que le lieux fermait vingt minutes après qu’on y soit rentré. Je n’ai pas eu le temps de me faire chier. Si ça avait duré vingt minutes de plus parce que les potes avec qui j’étais avaient voulu rester, je pense que je me serais barré sans claquer la porte, on est civilisé.

Ce que fait Pakito Bolino, c’est très bien, je connaissais pas du tout, j’ai découvert. J’ai pas été émerveillé, mais j’ai souri plusieurs fois. Dans un style surchargé et destroy (on dit plus destroy mais c’est le terme qui convient et je vous embrasse, j’emploie les termes que je veux, à la mode ou plus) en noir et blanc ou en couleurs dans tous les sens, en encre, en peinture ou en collages, vas-y qu’y nous colle des cranes, des yeux, des bouches à dents, des bites, des chattes, des bites dans des chattes, des figures asiatiques bondagées ou pas. L’expo s’appelle Sadobaka. Sado tout le monde pige, baka c’est crétin en jap. Jap, c’est japonais en fainéant. Sadobaka, c’est ce qui est annoncé, c’est ce qu’on a. Bon mais voilà, c’est ça, c’est esthétique, c’est toujours ça, c’est toujours esthétique et c’est ça. On appréciera ou pas le style obsessif du trait à l’encre de chine et de ces thèmes qui reviennent en boucle partout, tout le temps. Y a des B.D. aussi, pas eu le temps de les lire. Me suis pas renseigné sur la démarche, et j’ai tort. À mon avis c’est un des points les plus intéressants avec le procédé et les moyens de fabrication, mais j’en ai pas pris connaissance. Décidément vous perdez pas votre temps ici.

Je crois que toutes les B.D. et autres productions du Dernier Cri (—?— pas certain de bien me rappeler du nom, j’irai pas vérifier) éditions de Bolino, étaient à vendre sur place. Ce qui m’aurait bien plu, c’est un espace coussins, pour bouquiner tout ça et les fanzines, pendant des heures. Ça ouais. J’y serai retourné pour. Ces produits-là ont quand même l’air vraiment très bien branlés. Même si, à première vue, comme tout ce que j’ai pu apercevoir de la production du bonhomme, c’est esthétique à fond, mais de fond, j’en ai pas trouvé masse.

Voilà. J’ai rien de plus à dire. Ça valait bien le coup.

Allez voir par vous-même.

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