#154 – Montpelliérien #154 – Montpellier-Lyon le temps d’un week-end

Aujourd’hui, je donne ma dernière conférence sur Beethoven. Oui, oui. Celle-là même que j’ai mise des mois à préparer, et je ne l’aurais donnée que deux fois avant de quitter l’association pour cause de déménagement. Je dis des mois… pas des mois en continu. Des mois par-ci, par-là. Des mois à repousser. Quelques jours à terminer dans la précipitation. Enfin, je ne suis pas mauvais en Beethoven maintenant. Dommage que je n’en apprécie pas plus que ça la musique. Ni la personne, de ce que je crois en savoir. Peut-être que je donnerai encore cette conférence ainsi que celle sur Bach dans la ville où je m’installerai en septembre. Peut-être aussi que j’en ai marre de parler de ces compositeurs mythiques, et que j’ai plutôt envie de parler des génies inconnus, voire des pas génies du tout. Enfin, ça, moi seul peut le savoir, et honnêtement, je n’en sais trop rien. Aujourd’hui en tout cas, je sais que ce sera court. Pourquoi ? Parce qu’à 16h pétantes, l’écran me sera confisqué pour y diffuser des images de millionnaires courant sur une pelouse. Mais je me rends compte que ce n’était pas de ça que je voulais vous parler…

Ah oui, ce soir, je serai à Lyon. Un peu pour visiter l’appart dans lequel j’habiterai les premiers mois si mon amie devait être admise là-bas pour terminer ses études, mais surtout pour soutenir mon amie dans l’attente de ces résultats. On devrait savoir très bientôt. Je ne connais pas Lyon. Je vais avoir le week-end pour visiter. Je vais y prendre mon ordinateur, alors il est possible que je vous écrive quelques notes de blog depuis ce lointain pays. Attention, hein, j’ai rien promis. Croyez pas que je vais aller poser mon cul dans un mcdo juste pour avoir du wifi. Est-ce que je vais vous parler du Rhône et de la Saône ? Ce serait tellement Lyonnais. Quand on dit le Rhône, la Saône, tout le monde voit de quoi on veut parler. Quand on dit le Lez. Bof. Mais ce serait trop facile. Je vois d’ici les grandes phrases. Je contemplais le Rhône depuis mon balcon… ah non. L’appartement, n’a pas de balcon. En plus je ne sais plus s’il donne sur le Rhône ou sur la Saône. Quand je dis donne, je veux dire, que les appartement des gens dont les fenêtres sont du bon côté donnent sur l’un des deux fleuves. Notre appartement temporaire n’a qu’une fenêtre, et elle donne sur la cour intérieure. Bon, de toute façon, les grandes phrases, ce n’est pas mon truc. Oh, je vous entends vous étouffer, mais vous faites erreur. Vous confondez grandes phrases et longues phrases. Vous n’êtes décidément pas fortiches en littérature.

Ah, oui. Je vais à Lyon en covoiturage. L’idée de mourir sur l’autoroute en compagnie de trois inconnus ne m’enchante pas, mais le train c’était trop cher. C’est ça le covoiturage. Avant de monter dans la caisse, on ne peut pas savoir si les derniers mots qu’on entendra seront « t’as vu le penalty hi… » ou « j’ai voté Macron mais seulement parce que Sarkozy ne s’est pas présenté ». On verra bien. Allez, à demain. Peut-être.

#153 – Montpelliérien #153 – Prince et mon pote

J’ai vécu neuf mois en Angleterre. J’étudiais l’anglais à l’université, j’ai donc profité du fameux programme Erasmus pour voir si les bières étaient meilleures de l’autre côté de la Manche. La réponse est non. Leur cidre est meilleur, par contre. Servi à la pression et atteignant les 9°. C’était quelque chose. Aujourd’hui, si je ne bois plus, c’est parce qu’à cette époque là, justement, j’avais appris à trop boire. Je m’étais fixé un seul objectif : quoi qu’il arrive, ne pas rester avec les Français. J’ai dit que j’avais appris à trop boire là-bas… C’est vrai. Disons que j’y ai obtenu mon Master d’alcoolisme, j’avais déjà eu la Licence en France, la célèbre Licence IV. Il m’a donc été facile de tester plusieurs bars jusqu’à trouver ma famille dans l’un d’eux. Je me suis fait des potes assez rapidement. Et je me suis fait tout particulièrement deux amis. Deux qui étaient là en cas de pépin, deux à me donner rendez-vous, à répondre aux miens. Ils étaient musiciens de rue. Dans leur ville, c’était accepté, on se choisissait un coin de rue et on y jouait ce qu’on voulait, je ne sais pas si c’est encore le cas aujourd’hui. L’un touchait un peu à tout, guitare, saxophone, clarinette même il me semble, l’autre c’était guitare et voix éraillé déraillante. En parlant de toucher un peu à tout, niveau drogues aussi, ils touchaient un peu à tout. Alcool, clopes, joints, cocaïne, MDMA, kétamine… J’en oublie sans doute. Ce n’était pas mon cas, mais ça ne nous empêchait pas de bien nous marrer ensemble. Aux terrasses des bars, ou dans les rues, ou dans les cimetières quand on voulait chanter du Tom Waits jusqu’au bout de la nuit sans faire chier les voisins. Pourquoi je vous raconte ça aujourd’hui ? Parce qu’il y a quelques mois j’ai appris la mort de l’un d’eux. En trainant sur le subreddit de la ville. Dès que j’ai vu le titre, deux musiciens de rue retrouvés morts dans telle rue, j’ai eu un coup au cœur, j’ai pensé à eux. Ce n’était pas eux. C’était l’un d’entre eux. Il avait trente cinq ans. La police déclarait déjà que les causes de la mort n’étaient pas suspectes, je me doutais bien que c’était une overdose. Aujourd’hui j’en suis sûr, j’ai lu les résultats donnés à la presse par le médecin légiste. Overdose de Fentanyl.

Avant de vous parler du Fentanyl, laissez-moi vous dire que dans le même quartier, ils sont trois, entre vingt-cinq et trente-cinq ans, à être morts de la même merde en une semaine. Y a un petit dealer qui a dû prendre ses billets pour un pays lointain fissa après ça.

Le Fentanyl, c’est un opioïde synthétique, un antidouleur hautement addictif. Aux États-Unis, il a largement été distribué par les médecins. Parfois, on allait jusqu’à offrir les premières boîtes aux patients. Ça vous rappelle quelque chose ? Pour mourir d’une overdose de Fentanyl, il suffit d’en prendre 2mg. C’est 200mg pour l’héroïne. Je vous laisse réfléchir à ça. C’est de ça que Prince est mort il y a quelques mois également (et peut-être la chanteuse des Cranberries, aussi). Prince et mon pote. Un musicien des rues, un musicien des stades, tous les deux ont claqué de la même merde. Il paraîtrait que c’est une hécatombe aux États-Unis, au Canada, et maintenant en Angleterre, le Fentanyl. Prince se le faisait prescrire, mon pote se l’est fait refourguer comme ça, ou alors on en avait mélangé à autre chose et il n’a même pas su qu’il en prenait. C’est là que le statut social fait la différence.

Bref le Fentanyl c’est de la merde. Dites-le autour de vous. Ah, et si vous preniez de l’héroïne, faites encore plus gaffe qu’avant, les petits merdeux de dealers la coupent maintenant au Fentanyl sans vous le dire dans bien des régions du monde, pourquoi pas bientôt en France. C’est pas très intelligent commercialement parlant, mais bon. Allez, il se fait tard, je suis triste et fatigué. À demain.

#152 – Montpelliérien #152 – C’est bon pour le moral, enfin…

Votre humeur influence-t-elle la musique que vous écoutez ou la musique que vous écoutez influence-t-elle votre humeur ? Oh, ne répondez pas, je n’en ai pas grand chose à faire à la vérité. Je vous posais juste la question pour créer l’occasion de vous dire que chez moi ça marchait dans les deux sens. Ah, qu’ils sont détestables les gens qui vous posent des questions dans le seul but d’y répondre eux-mêmes, hein ? Je suis bien d’accord.

Selon mon humeur, donc, je suis inévitablement attiré par telle ou telle sonorité, telle ou tel artiste. C’est un fait. Il est rare que je ne me réveille pas avec un air en tête qui définira mon humeur des premières heures de la journée. Un air entendu la veille, ou un qui refait surface du tréfonds de l’enfance. Ou de l’adolescence. Qui est sans doute moins un tréfonds du coup. Du moins si l’on imagine que les fonds se superposent les uns aux autres par couches. Théorie qui n’a absolument aucun fondement scientifique. Ah la la, le langage, décidément, on ne peut pas y faire confiance. D’ailleurs, en y regardant de plus près, le tréfonds ne veut pas dire l’endroit le plus profond, mais désigne simplement les profondeurs de quelque chose. Pourquoi ce s obligatoire à tréfonds ? Je n’en sais rien, demandez à un linguiste. Quant à savoir si l’on peut réellement parler d’un tréfonds… Bon, ça suffit comme ça. On peut reprendre ? Reprenons.

Ce qui m’embête le plus, c’est l’influence énorme qu’a la musique que je suis en train d’écouter sur mon humeur du moment. Par exemple, aujourd’hui, j’ai rempli la carte SD de mon téléphone de toute la musique que je pouvais y faire rentrer. Et je peux en faire entrer énormément, mais malheureusement pas tout ce que je possède. Il m’a donc fallu effectuer un tri. Ce qui m’a poussé à ré-écouter quelques extraits d’albums que j’affectionnais par le passé, pour ne pas prendre de la place pour rien. J’ai également voulu y inclure de la musique à découvrir, que je ne connaissais pas. Mais je me suis quand même permis d’effectuer une brève écoute de certains morceaux, au hasard, pour être certain que telle ou telle œuvre me convenait à peu près.

Et ce fut les montagnes russes émotionnelles.

J’ai d’abord fouiné du côté de 山崎ハコ (Yamasaki Hako —si vous avez lu le post sur les noms japonais vous savez donc que Yamasaki c’est le nom de famille, et Hako le prénom, oui sauf que c’est un nom d’artiste, son vrai nom c’est 安田初子 (Yamada [nom] Hatsuko [prénom]), oui sauf que Yamasaki c’est son nom de jeune fille, et démerdez-vous avec ça—), autrice-compositrice folk-blues-jazz-trad (je déteste étiqueter mais je le fais, je suis comme ça, plein de contradictions) qui a débuté sa carrière en 1975 et me fait l’effet d’une Françoise Hardy à ses débuts, a ses avantages : je n’ai pas à me soucier des paroles, car je ne cause pas assez bien japonais pour les comprendre en l’écoutant distraitement, et je peux me concentrer sur sa jolie voix. Et ses inconvénients : c’est dépressif à souhait et à partir des années 80, eh ben… on sent bien les années 80 et les instrumentations au synthé-cheap. Pouvez écouter l’album 飛・び・ま・す pour vous faire votre avis sur la question. Moi, je ne suis toujours pas décidé, c’est un jour j’aime, un jour j’aime pas. Par contre tous les jours ça me déprime profondément, c’est bien pour ça que je ne l’écoute pas tous les jours. Voire, je ne l’écoute quasiment jamais. C’est pour ça que je connais très mal.

Ensuite, j’ai intégré deux albums communs et live, dont je me souvenais mal, de Звонко Богдан (Zvonko Bogdan) et de Јаника Балаж (Janika Balaž [prononcez Yanika Balaj —oui, je sais—]) avec son orchestre de tambura. Ces deux-là sont du nord de la Serbie, de la province de Voïvodine, et leurs petites chansons me donnent envie de boire un verre de vin, allongé au soleil sur une pelouse bien verte, entouré d’amis et les pieds trempant dans le Danube. Écoutez les chansons Već odavno spremam svog mrkova ou Moja mala nema mane pour voir si je rigole.

Ensuite, j’ai bourré la machine de la totalité des œuvres pour clavecin de Jean-Philippe Rameau (Jean-Phil Hmm, non là ça devrait aller) jouées par Scott Ross, ainsi que les œuvres, pour le même instrument de (Joseph-Nicolas-)Pancrace Royer, jouées par Yago Mahùgo. J’ai poudré ma perruque et me suis dessiné une mouche avant de headbanger comme une malade au son des Cyclopes ou du Vertigo. Ces albums, je les connais très bien, mais je ne peux jamais m’empêcher d’écouter ces deux tubes-là quand je les survole du curseur de ma souris.

Pour finir, et puisque j’en étais au headbanging (dans mon texte, dans les faits j’en étais à nouveau à la dépression folk-jazz japonaise de 浅川マキ [Asakawa Maki], mais je n’arrive pas trop à accrocher alors je n’en ai finalement gardé aucun album), je suis allé rejoindre Koinkoin au Broc Café, en face du jardin des plantes *aTCHAAAA* juste après avoir terminé de transférer mes albums préférés de Motörhead sur ce petit téléphone de marque chinoise mais devenu réceptacle des cultures musicales du monde. Pour les curieux, ces albums sont Overkill, Ace of Spades, 1916 et Bastards.

Bref, de la dépression à la douceur de vivre, en passant par l’excitant tic tac des machines à coudre antiques et la fureur libératrice du gros métal qui tache, j’ai subi les influences de toutes ces musiques sur mon moral, et j’ai l’impression d’avoir couru un marathon. Donc, je vais maintenant me reposer en écoutant les voitures qui passent sous ma fenêtre.

#151 – Montpelliérien #151 – Hirondets et martinelles

Il peut être difficile de faire la différence entre une hirondelle et un martinet. Je vais vous donner mes conseils pour les distinguer : les hirondelles ont une queue qui se termine en deux pointes, les martinets ont une queue normale, comme les autres oiseaux, ils ne font pas tout pour se faire remarquer, eux. Le martinet ne peut pas s’envoler s’il est posé au sol, ses ailes sont trop grandes, j’imagine. Il ne peut que planer, j’imagine encore. Il lui faut donc se laisser tomber d’un point haut pour voler. L’hirondelle, elle, j’ignore bien d’où elle doit partir et, à vrai dire, je m’en soucie peu. Vous le voyez, il n’est donc vraiment pas aisé de distinguer les deux espèces. Pas plus que d’écrire une note de blog quand on n’a rien à dire et seulement l’envie d’aller se coucher. À Montpellier, nous avons peu d’hirondelles, et beaucoup de martinets. Ça, c’est selon une source sûre : Gwlad. Gwlad qui est en vacances loin d’ici cette semaine et qui ne m’a pas envoyé de photo pour illustrer ce blog dans les jours qui viennent. Ni photos d’hirondelles, ni de martinets. Mon amie, qui en ce moment est à Lyon, me dit qu’il y a beaucoup de martinelles dans le ciel. Ce qui me confond. Je pense qu’elle aussi, elle confond. Mais elle n’est pas Française, alors je lui pardonne. Oh, je n’ai pas manqué de me moquer d’elle longuement, faisant même un titre de son erreur de compréhension, mais disons que je ne l’aime pas moins pour ça. Du moment qu’elle ne recommence pas en public. Sans ça je vais passer pour un très mauvais professeur de français. Et ça, vraiment, c’est impossible, car je suis déjà un très mauvais professeur d’oiseaux. Pourquoi je vous dis ça ? Parce qu’en vérifiant sur internet, je me suis rendu compte que je vous ai dit absolument n’importe quoi concernant la différence entre les hirondelles et les martinets. Si vous voulez en savoir plus allez donc jeter un œil sur ce blog.

#150 – Montpelliérien #150 – J’ai toujours dit que l’attente ne me dérangeait pas, mais vous savez, ce que je dis…

Petit à petit, l’emploi du temps arrête de se remplir. Enfin, pas tout seul. J’arrête de le remplir, plutôt. À quoi et envers qui suis-je encore engagé à Montpellier ? Eh bien, à plus grand chose et envers plus grand monde. J’ai encore quelques réunions associatives auxquelles assister, les dernières, prévues ce soir et demain soir, puis une ultime conférence à donner vendredi, une séance d’adieux d’échange franco-japonais à caser la semaine prochaine et puis… c’est à peu près tout. Le reste de l’aventure Montpelliérienne n’est qu’emballage, ménage, attente et au revoirs. Ah oui, chaleur caniculaire et pollution, aussi. Pas oublier.

Évidemment, depuis que je sais que je vais partir, je ne m’implique plus autant ni dans les associations, ni dans les sorties et autres évènements culturels. Ni dans le blog, d’ailleurs, mais ça, ça avait déjà commencé un peu avant. Non, mais là, vraiment, mon esprit est ailleurs. Le jour, je pense à mes cartons, à comment les déplacer. La nuit, je rêve de déménagements. J’anticipe avec angoisse les transferts de dossiers CAF et CPAM… Ce n’est pas la période la plus agréable. Évidemment, la perspective de vivre avec mon amie m’enthousiasme, mais nous ne savons pas encore dans quelle ville nous allons atterrir en septembre. Ce sera peut-être Lille, peut-être Lyon. On ne saura pas avant la mi-juillet, et encore, si tout se passe bien. Alors, aucun moyen de me projeter réellement, de faire des plans. C’est l’aventure. La partie chiante de l’aventure, l’attente avant le départ. Et cette attente va durer quinze jours à deux mois.

Je lis au hasard des extrait de la revue de jurisprudence pour me changer les idées.

« Homme, 29 ans au jour de l’accident et 34 ans au jour de la consolidation, animateur des ventes. Accident de la circulation.

Traumatisme crânien et facial avec perte de connaissance, traumatisme thoracique avec épanchement pleural liquidien compliqué d’une rupture de la coupole diaphragmatique gauche avec hernie diaphragmatique post-traumatique, traumatisme abdominal, traumatismes étagés des membres inférieurs.

Séquelles : syndrome subjectif des traumatisés crâniens se traduisant par des céphalées, des sensations vertigineuses, des acouphènes et des phosphènes, troubles de la digestion nécessitant le fractionnement des repas, lente décompensation de la rupture du ligament croisé postérieur du genou droit avec des sensations de dérobement, gonarthrose post-traumatique du genou gauche, pseudarthrose de la diaphyse fémorale gauche avec raccourcissement de 20 mm.

IPP 25%

Déficit fonctionnel permanent • 43 500€ (État des genoux n’étant pas une contre-indication avec son activité professionnelle mais licenciement en raison de l’absence d’opération du fémur gauche, déduction de la rente accident du travail servie par la CPAM = 222 360€)

Souffrances endurées 6/7 • 30 000€

Préjudice esthétique 3/7 • 5 000€ (Cicatrices, boiterie nécessitant l’usage d’une canne.)

Préjudice d’agrément • 5 000€ (Impossibilité de pratiquer la course, le ski et de longues marches.)

ITT ou déficit fonctionnel temporaire 4 ans et 10 mois

Perte de gains professionnels actuels – 90 000€ (Déduction des indemnités journalières versées par la CPAM = 30 131€)

Dépenses de santé actuelles réglées par la CPAM • 69 561€ »

Étrangement, ça marche. Je ne pense plus à mon déménagement. Je pense à la sécurité sociale qui disparaîtra sans doute bientôt, et comment, en cas d’accident, il nous faudra avoir assez de pognon au départ pour pouvoir porter plainte et espérer que la partie adverse paie tous les frais de santé pour nous. Le futur, y a pas à dire, ça fait rêver.

Photo par Gwlad (espace Pitot)

#149 – Montpelliérien #149 – Des histoires de famille

Aujourd’hui, c’était la visite trimestrielle à mes parents. Originalité : mon amie m’accompagnait. C’était l’heure des présentations. Ma mère a, comme à son habitude, posé des questions sans écouter les réponses. Mon père a simplement fait comme si mon amie n’était pas là. Heureusement que le village, lui, est totalement dénué d’intérêt, sans ça, par contraste, on aurait eu comme une impression de gâchis.

En vérité, ce voyage en terre hostile nous a permis de passer toute la journée ensemble, mon amie et moi, et une telle occasion se présente rarement. J’ai pu lui montrer les photos honteuses de mon adolescence, et les petits coins où je cultivais mes croutes aux genoux. Je crois qu’elle m’aime encore, malgré mes parents. Mais nous sommes partis à 7h ce matin, nous venons juste de rentrer, à 23h, après avoir pris un train avec une heure de retard pour cause de suicide d’accident de personne, alors, soyez gentils, maintenant que je vous ai rassurés·es juste après vous avoir fait déprimer tout en vous aillant, je l’espère, fait sourire, laissez-moi aller me coucher… s’il vous plaît…

#148 – Montpelliérien #148 – Jurisprudence est mère de jurissûreté

Attendu que l’auteur de ce blog ne détient aucun savoir relatif au droit ou à la justice, le jeu de mot contenu dans le titre de cet article ne saurait être considéré comme reflétant ses opinions personnelles de quelque manière que ce soit.

Je ne sais, en effet, rien du système judiciaire Français. Si nul n’est censé ignorer la loi, on ne m’en a pas enseigné grand chose à l’école, de la loi. Sinon que nul n’est censé l’ignorer, et démerde-toi avec ça. Je me dis qu’en respectant les quelques règles suivantes :

  • ne pas tuer
  • ne pas blesser
  • ne pas menacer
  • ne pas insulter
  • ne pas mentir
  • ne pas voler
  • ne pas violer
  • ne pas jeter des cochonneries par terre
  • ne pas fumer de pétards devant des policiers
  • dire « bonjour messieurs·dames » en entrant
  • dire « au revoir mesdames·sieurs » en sortant
  • dire « merci », « de rien » et « pardon » au moment et au lieu où il le faut

je devrais m’en tirer à peu près bien. Ma naïveté n’est donc plus à prouver.

Alors pourquoi ce titre ? Eh bien parce qu’hier, j’ai trouvé devant la porte de mon immeuble deux numéros de la revue de jurisprudence régionale, confectionnés au sein de l’atelier de jurisprudence du Languedoc-Roussillon, au Centre d’Études et de Traitement de l’Information Juridique de la faculté de droit de Montpellier. Chic chic chic, que je me suis dit, je vais pouvoir donner à manger à mon blog avec ça ! Et c’est exactement ce que je vais faire.

On apprend, par exemple, dans la partie relative à la faute conjugale par Hugo Plyer dans le numéro 14, que le tabagisme —contrairement au manquement au devoir de fidélité, au devoir de respect, au devoir de communauté de vie, au devoir conjugal, au devoir de pourvoir à l’entretien et à l’éducation des enfants, ainsi qu’au devoir de loyauté— n’a pas été considéré comme une faute pouvant entrainer le divorce au cours d’un procès de mars 2008 à Montpellier, où il fut prononcé que : « Le tabagisme important de l’épouse, à le supposer avéré, est une maladie et non une faute au sens des devoirs et des obligations du mariage définies par les articles 203 et suivants du code civil. »

Ou encore, toujours dans la même partie, qu’une fois marié, messieurs, il vous faudra y réfléchir à deux fois avant de vous couper les parties intimes sans demander son accord préalable à madame, car, comme au cours de ce jugement d’août 2009, à Montpellier toujours, on pourrait vous accuser de manquement au devoir conjugal : « Lorsque la femme cadenasse le réfrigérateur, le congélateur et une armoire, qu’elle facture à son mari les repas et qu’elle entretient quotidiennement de longues conversations téléphoniques avec un ami au Canada, elle commet une faute, cause de divorce. Il en va de même lorsque le mari fait vœu de chasteté durant le mariage. Ce choix ne peut seulement être justifié par une mutilation liée à l’opération de la prostate puisqu’il a été fait par le mari seul sans concertation préalable de son épouse, laquelle n’a pas été conviée à la cérémonie, alors qu’il s’agit d’un choix de vie qui engage le couple pour l’avenir. Les propos diffamatoires et dévalorisants tenus par l’époux envers sa femme et ses enfants, son comportement méprisant, son autorité excessive au nom de sa religion constituent également des violations graves et répétées des obligations du mariage qui rendent intolérables le maintient de la vie commune. »

Ça fait rêver, non ? Non ? En tout cas ça fait réfléchir. Ça, c’est sûr.

Photo par Gwlad (espace Pitot)

On trouve, dans les numéros 13 et 14 de cette revue, des tonnes de jurisprudences concernant les préjudices corporels et leurs indemnisations. C’est vraiment très étrange à lire, notamment lorsque cela concerne des cas où la victime directe est décédée et où l’on fixe un tarif pour le préjudice moral causé aux proches. Moi qui ne me suis jamais posé ces questions et qui n’aime pas particulièrement l’argent… ça me fait bizarre. Je comprends aisément, par exemple, qu’on puisse demander à un employeur d’indemniser une famille dont l’un des membres est mort des suites d’un accident du travail dont il (l’employeur) est reconnu responsable, dans le cas où la personne décédée contribuait à l’équilibre financier de la famille. Histoire d’éviter qu’un·e disparu·e n’entraine plusieurs personnes dans la misère par son décès. Je comprendrais également que les frais médicaux, relatifs à un éventuel suivi et soutient psychologique, ou autre, entrainés par le décès d’un membre de la famille soit pris en charge par la société, et cela quelque soit le contexte de la mort. Ça tiendrait de la solidarité, des idéaux de fraternité-sororité, et, plus pragmatiquement, de la volonté d’une société de contrer un effet domino de propagation du malêtre. Mais le dédommagement par versement d’une somme directement des responsables aux proches de victimes… J’ai du mal à comprendre comment ça dédommage réellement. N’y a t-il rien d’autre à faire ? Je le répète, j’ignore tout des mécanismes de la justice, je suis inculte en ce domaine. Je me pose juste la question suivante : percevoir une grosse somme au décès d’un proche, cela n’accentue t-il pas le sentiment de culpabilité dans une affaire comme celle-ci, par exemple ?

« Victime directe décédée : noyade d’une enfant autiste profonde de 14 ans confiée à un institut médico-éducatif.

Victimes par ricochet :

Père et mère : préjudice moral (chacun) : 20 000€

Enfant ne vivant plus chez ses parents depuis 8 ans mais rentrant régulièrement chez eux, préjudice moral important s’accompagnant d’un sentiment de culpabilité pour avoir confié leur enfant à un tiers.

Frères (17 et 5 ans) et sœur (9 ans) : préjudice moral (chacun) : 12 000€

Grands-parents maternels : préjudice moral (chacun) : 6 000€

L’éloignement géographique des grands-parents maternels qui vivent en Algérie ne diminue pas l’affection qu’ils avaient pour leur petite fille, laquelle venait d’ailleurs auprès deux avec sa mère pendant les vacances d’été. »

Je n’ai aucune réelle opinion sur la question, un vague sentiment qu’on s’y prend mal, qu’on pourrait trouver mieux. Ce genre de documents me donne surtout envie de comprendre ce que l’on vise par un dédommagement financier direct d’un préjudice moral. Qui l’estime et en se basant sur quoi ? Quelles sont les conséquences psychologiques de la perception de cet argent par les proches ? Je ne suis pas partisan du « si on le fait, c’est que ça doit être la chose à faire », mais je me dis aussi qu’il y a certainement quelque mécanisme qui m’échappe là dedans, et que plus d’un cerveau ont dû bosser sur la question, alors, dans le doute, je vais éviter de me vautrer dans les réflexions de PMU plus longtemps et me contenter de vous laisser penser à tout ça par vous-même.

Ma seule suggestion aux juristes serait peut-être d’éviter le terme « victimes par ricochet » lorsqu’il s’agit de noyade, mais enfin, on pinaille là.

Bon ça suffira pour aujourd’hui, je vais poser ces beaux livres dans mes chiottes jusqu’au déménagement, on y reviendra peut-être à mesure que j’y picorerai des informations amusantes ou interpellantes. En espérant qu’on ne me foute pas un procès au cul pour reproduction de quelques lignes par ci par là. Dans quel cas je serai peut-être dans le prochain numéro de la revue de jurisprudence régionale… On ne peut jamais vraiment savoir d’où viendra la gloire.

#147 – Montpelliérien #147 – Souviens-toi le week-end dernier

Ça y est ! Ça m’est revenu. Je voulais vous parler du week-end dernier. Et oui. C’est dans le titre. Vous deviez vous en douter.

Qu’ai-je fait le week-end dernier, donc ? Et bien je suis allé me perdre à quelques kilomètres de Pézenas, ville qui a vu naître Molière. Soi-disant. Nous avons remarqué en y passant, avec mon ami Feldo, qu’il n’y avait pas plus d’un commerce de chaque type qui s’appelait le Molière. Un commerce de chaque type ça veut dire qu’il n’y a qu’un bar sur tous les bars qui s’appelle le Molière —celui d’à côté, par exemple, s’appelle le J.-B., et on imagine aisément qu’un troisième bar quelque part en ville s’appelle le Poquelin—, mais qu’il y a une brasserie Molière, un Hôtel Molière, un vendeur de churros Molière (celui là je l’invente, mais vous l’aviez compris et ce n’est pas loin de la réalité), etc.…

Bon. En vérité, nous n’étions pas allés nous perdre. Nous étions attendus car invités. Nous étions une trentaine de personnes à nous réunir pour animer, le temps d’une soirée, un magnifique village circulade —si vous ne savez pas ce qu’est un village circulade, cherchez sur internet (pas sur google, c’est des vilains eux)— peuplé de moins de sept cents habitants. Chacune et chacun arrivait avec une petit spectacle. Danse, chant, théâtre, acrobatie… La soirée était à prix libre. Il y avait aussi une équipe cuisine. Il et elle étaient deux, avec pour mission de faire la bouffe pour les cent cinquante visiteuses·eurs attendus, plus les trente bénévoles (c’est nous) qui logeaient sur place pendant trois jour. C’était du boulot. On a tous et toutes mis la main à la patte. D’autant qu’à notre arrivée, la dos de la cuisinière était totalement bloqué et qu’elle ne pouvait plus se lever de sa chaise. Une sale histoire de nerf sciatique, mais secret médical tout ça. Les repas étaient végétariens, et pas une seule personne n’est venue réclamer sa saucisse.

C’est un peu loin maintenant, ce week-end, entre temps il a eu le déménagement de mon amie, les états des lieux, les notifications de fin de baux, les réunions d’association, les repas de départ et autres, alors le récit risque d’être un peu chaotique mais je vais essayer de faire aussi clair et concis que possible.

On est partis de Montpellier en covoiturage vers Pézenas le vendredi à 8h du matin. De là une amie de Feldo, l’une des quatre organisatrices, est venue nous récupérer et nous avons fait une première escale à Montagnac, pour ramener une pleine caisse de carottes du marché qui s’y tenait. Des carottes pour cent cinquante personnes donc. Je vous laisse imaginer la gueule de la cagette. On en a profité pour tracter un peu également, le spectacle se déroulait le lendemain et les réservations étaient encore peu nombreuses, puisque non obligatoires (au final il y aura moins d’une centaine de visiteurs·euses, mais l’ambiance était là). Puis direction notre petit village circulade. Je ne sais pas pourquoi je fais tant de secrets quant au lieu. Je crois avoir déjà dit dans un précédent billet qu’il s’agissait de Saint-Pons-de-Mauchiens, alors disons-le.

Arrivés·es à 10h30 et des coucougnous, nous avons fait un tour guidé du vieux village où nous devions jouer le lendemain, histoire de bien comprendre comment la visite allait se dérouler, nous sommes allés·es chercher les arrêtés municipaux à la mairie pour le barriérage du centre historique et nous sommes retournés filer un coup de main à la cuisine. Le repas était prévu à 13h. Je crois. De toute façon vous vous en fichez. J’avais dit concis. Il faut que je m’écoute. Je suis un peu comme ça, j’ai de bonnes idées au départ mais je me laisse entrainer. Que voulez-vous, chacun·e ses défauts. Je me suis proposé pour la corvée de découpage des carottes en rondelles à la mandoline, pas l’instrument de musique, l’instrument de cuisine. Vous voyez, en plus les carottes, ce n’était même pas pour ce repas de 13h, mais pour les visiteurs du lendemain, je m’emmêle déjà les pinceaux, l’instrument de peinture, mais qui peut aussi servir en cuisine. Si vous arrêtez de lire ici, je ne vous en voudrai pas. La question que je me suis posée en commençant n’était pas « est-ce que je vais me couper à un moment ou à un autre ? », mais « à la combientième de carotte vais-je me couper ? » La réponse ne fut pas longue à venir, ce devait être la dixième ou onzième. Je n’ai pas eu trop mal, j’ai saigné beaucoup mais grâce à la technique du doigt sous l’eau et d’un petit pansement, j’ai pu continuer mon œuvre jusqu’à ce que nous ayons rempli une dizaine de saladiers de rondelles oranges. Pas d’oranges. De carottes. Suivez.

Tout le monde a aidé à tous les postes. Nous avons mangé, puis préparé un peu notre spectacle dont je n’avais absolument pas appris le texte, avant de décider qu’on verrait bien le lendemain et que, de toute façon, il y avait beaucoup trop de gens à aider autour de nous dans les tâches ménagères pour préparer égoïstement notre petit spectacle dans notre coin, surtout que nous n’avions besoin d’aucune installation particulière. On s’est donc remis aux tâches ménagères et cuisinières, jusqu’au soir où à minuit je découpais encore de grands gâteaux en portions égales de cinq centimètres sur cinq à la règle. Évidemment nous avons pris le temps de monter les tentes aussi. Les douches de camping et les chiottes sèches avaient déjà été installées par les organisatrices et deux cuisinier cuisinière qui étaient là depuis plusieurs jours pour commencer à faire la bouffe.

La tente on me l’a prêtée. C’est Rémi qui a accepté de me prêter celle qu’il avait en rab. Enfin il pensait que c’était la sienne, puis s’est aperçu à la fin du séjour que c’était celle d’Héloïse qui m’a bien confirmée que non, elle n’avait pas de tente, et que c’était celle de Bastien. Merci donc à ces trois personnes de m’avoir prêté leur tente.

Photo par Gwlad (espace Pitot)

Nous étions quasiment toutes et tous installés dans le jardin de l’une des participantes, et mère de l’une des organisatrices, qui travaille dans le coin d’Agropolis, et dont le jardin était immense et recouvert de la plus grande diversité de plantes que j’ai pu voir dans un jardin. Avec un joli point d’eau, des grenouilles et des oiseaux. Le matin au lever du soleil, c’était la fanfare naturelle. Quelques unes·s dormaient chez des voisins, d’autres dans des camions emménagés par exemple, mais le gros des troupes avait planté leurs toiles dans le jardin. Feldo et moi, ainsi que la personne qui nous accueillait et sa famille étions les seules personnes du sud, tous les autres venaient de Picardie, de Bretagne, de Belgique, de Paris, de Lyon pour les plus proches, ou d’ailleurs encore.

Bon allez, on avance et on termine. Tant pis pour la description des évènements heure par heure. Je n’ai plus le temps.

Le lendemain, après une journée pas moins chargée, et quand tout fut prêt, la balade-spectacle à pu commencer. Une balade de trois heures, quand même, de spectacles divers et variés entrecoupés de repas. Chants traditionnels en français/breton/occitan, pièces de théâtre humoristiques, installations, peinture, distribution de boutures de plantes variées, acrobatie et performances décalées. Quatre ou cinq spectacles, les entrées, quatre ou cinq spectacles, les plats, quatre ou cinq spectacle, les desserts, quatre ou cinq spectacles, pour finir. Tout ça à prix libre ? Oui. Que des artistes bénévoles. Une subvention de je ne sais plus qui. Ça a payé la bouffe. Et quelle bouffe. On s’étaient pas foutu de la gueule des visiteurs. C’était bon, et c’était en quantité.

Ah la la, ça me fait mal de ne pas mieux vous décrire les numéros de chacune et chacun en détail, le menu ingrédient par ingrédient… Enfin. Je vous connais, si c’est trop long, vous n’allez vraiment pas lire l’article jusqu’au bout et ce serait dommage.

Je me concentre. Pourquoi je voulais vous en parler, de ce week-end ? Parce que toutes les personnes y ayant participé ont déployé une énergie folle, sans motivation économique, et qu’il n’y a pas eu une seule engueulade alors que très peu de personnes se connaissaient, que tout le monde à accepté d’être à tous les postes sans rechigner (je n’ai pas entendu une seule plainte) tout ça dans le seul but de vivre une belle aventure tous ensemble et proposer une belle soirée à des inconnus. Tout ça m’a fort ému. Comment la soirée a-t-elle été vécue par les visiteurs ? Je ne crois pas me tromper si je dis que personne n’a eu l’impression d’avoir été volé de son temps, qu’il y a même eu de l’émerveillement et des moments d’émotion, et qu’il y avait même des choses qui faisaient réfléchir à notre place dans le monde dans tout ça, et aussi que les lieux n’avaient pas été aussi vivants depuis longtemps. Pour certains habitants, c’était une occasion de redécouvrir leur village, d’avoir à nouveau une raison de s’y promener, d’admirer la vieille pierre et le coucher du soleil du point le plus haut de la circulade, alors qu’il y avait belle lurette qu’ils ne le faisaient plus.

Je me suis dit, avant de repartir pour Montpellier, la ville et les chacun pour soi qui vont avec, que la prochaine fois que je me désespèrerai de l’humanité, il faudra que je repense à ce week-end-là. À toutes ces personnes qui ont fait tout ce qu’elles ont pu, sans se connaître, pour créer du beau, du bon. Cette manière qu’on a eu de se concentrer sur la bonne humeur, la convivialité et l’entraide —en plus de nos petits numéros personnels qui ont demandé énormément de travail à certains·es—, sur la rencontre de l’autre, sur la générosité dans tous ses aspects, et non sur le profit. Il me semble que tout cela, il faut savoir le faire naître en ce monde, ou tout du moins le révéler, si l’on veut espérer pouvoir vivre heureuses et heureux dans les années qui viennent et qui s’annoncent si dures pour un grand nombre d’entre nous. Il faudra que j’y repense, oui. Vous, vous ne pouvez pas y repenser. Vous n’y étiez pas. Alors pensez-y simplement. Il ne faut pas grand chose. Une poignée de personnes, une envie de faire quelque chose en commun qu’on ne pourrait pas faire seul·e, de la bienveillance, un peu d’organisation et quelques petits efforts. Je suis sûr que vous saurez trouver tout ça autour de vous et en vous, en temps voulu.

Bon, j’ai fini mes niaiseries pour aujourd’hui. Encore une fois mon texte ne fait pas honneur à l’évènement, j’ai bâclé. Si vous passez par là et que vous y étiez, n’hésitez pas à partager votre expérience de ce week-end ou de cette soirée.

La bise

P.S. : C’est trop long, je ne me relirai pas. Faites avec les fautes. Et pour le manque de systématisme dans l’écriture inclusive, vous me fouetterez demain, là je n’ai pas le temps.

#146 – Montpelliérien #146 – J’avais un truc à vous dire…

Si, si. Un truc important… Enfin, je crois. Il fallait que je vous raconte un machin. Je n’arrive pas à me souvenir. Est-ce que c’était une histoire personnelle ou le compte rendu d’un évènement Montpelliérien ? Impossible à dire. Il me semble, mais alors c’est vraiment très flou, que je devais m’excuser à propos d’un oubli quelconque, mais ça m’est sorti de la tête. Est-ce que ça concernait Delfeil de Ton ? Non, je ne pense pas, c’est trop lointain tout ça… Est-ce que ça concernait le gouvernement actuel et les média dans notre pays ? Non. Je n’étais pas en colère aujourd’hui, je me suis déconnecté des informations depuis six jours. Alors là, vraiment… Bon. Écoutez, je vais prendre la soirée pour tâcher de m’en souvenir, c’est sûr que je vais finir par trouver, et puis je reviendrai demain pour vous entretenir de tout ça. Allez, à demain. Bisettes.