#5 – Montpelliérien #005 – Expo Pakito Bolino

Dans les expo, je me fais vite chier. Même si c’est très bien. Enfin, je dis ça comme si c’était toujours le cas. Comme un élève qui dit moi j’aime pas lire. Qui veut faire genre. Évidemment que c’est pas vrai 100% du temps. Disons plutôt que, même lorsque j’aime le travail des artistes exposés·ées, j’ai tendance à m’emmerder assez rapidement. Et bien, voyez-vous, je viens d’aller voir une expo dans laquelle je ne me suis pas fait chier. Reportage.

Ah, attendez. Juste une précision avant de commencer. C’est dommage j’ai cassé mon effet. Si vous suivez pas bien ce que je raconte, c’est que j’ai pas dormi longtemps et que je suis pressé. C’est pas vous, c’est moi. Hi hi hi, vous y croyez toujours à celle-là, c’est pas vous, c’est moi…

Photo par Gwlad (avenue Georges Clemenceau)

Bon. Reportage on disait. L’expo Sadobaka de Pakito Bolino à La Jetée, galerie et atelier dans le quartier Figuerolles, 80 rue du Faubourg Figuerolles, pour être précis.

Comme je vous le disais, je ne me suis pas fait chier. Mais à quoi est-ce que cela ça tient-il donc ? Et ben au fait que l’expo soit petite et que le lieux fermait vingt minutes après qu’on y soit rentré. Je n’ai pas eu le temps de me faire chier. Si ça avait duré vingt minutes de plus parce que les potes avec qui j’étais avaient voulu rester, je pense que je me serais barré sans claquer la porte, on est civilisé.

Ce que fait Pakito Bolino, c’est très bien, je connaissais pas du tout, j’ai découvert. J’ai pas été émerveillé, mais j’ai souri plusieurs fois. Dans un style surchargé et destroy (on dit plus destroy mais c’est le terme qui convient et je vous embrasse, j’emploie les termes que je veux, à la mode ou plus) en noir et blanc ou en couleurs dans tous les sens, en encre, en peinture ou en collages, vas-y qu’y nous colle des cranes, des yeux, des bouches à dents, des bites, des chattes, des bites dans des chattes, des figures asiatiques bondagées ou pas. L’expo s’appelle Sadobaka. Sado tout le monde pige, baka c’est crétin en jap. Jap, c’est japonais en fainéant. Sadobaka, c’est ce qui est annoncé, c’est ce qu’on a. Bon mais voilà, c’est ça, c’est esthétique, c’est toujours ça, c’est toujours esthétique et c’est ça. On appréciera ou pas le style obsessif du trait à l’encre de chine et de ces thèmes qui reviennent en boucle partout, tout le temps. Y a des B.D. aussi, pas eu le temps de les lire. Me suis pas renseigné sur la démarche, et j’ai tort. À mon avis c’est un des points les plus intéressants avec le procédé et les moyens de fabrication, mais j’en ai pas pris connaissance. Décidément vous perdez pas votre temps ici.

Je crois que toutes les B.D. et autres productions du Dernier Cri (—?— pas certain de bien me rappeler du nom, j’irai pas vérifier) éditions de Bolino, étaient à vendre sur place. Ce qui m’aurait bien plu, c’est un espace coussins, pour bouquiner tout ça et les fanzines, pendant des heures. Ça ouais. J’y serai retourné pour. Ces produits-là ont quand même l’air vraiment très bien branlés. Même si, à première vue, comme tout ce que j’ai pu apercevoir de la production du bonhomme, c’est esthétique à fond, mais de fond, j’en ai pas trouvé masse.

Voilà. J’ai rien de plus à dire. Ça valait bien le coup.

Allez voir par vous-même.

https://www.la-jetee.fr/