Musicouillerie #007 – Incense (Dans Numéro 0.6)

Audio :


Tout ça est parti de la basse. Car j’ai une basse. Une japonaise, cinq cordes. Je me souviens plus la marque. Elle marche bien. Enfin, en ce moment elle marche pas, mais je veux dire qu’en temps normal elle sonne bien. Faut bien la régler quoi. Bon ben là, on a beau la régler y a plus rien qui sort. Faudrait la faire réparer. C’est l’électronique qui merde et… ah oui, je vois, vous vous en foutez. Vous avez bien raison.

Tout est donc parti de cette ligne de basse trouvée alors que je découvrais l’instrument. J’aimais beaucoup la jouer un peu tous les jours comme échauffement. Je l’ai simplement enregistrée, et j’y ai collé une piste batterie trouvée au hasard dans les samples proposés nativement par Logic Pro X. Tout comme la voix de l’Indien d’Inde : sample de base Logic Pro X.

À ce propos, en me rendant sur Dailymotion histoire de voir où il en était de son agonie, c’est mon côté pervers, j’ai découvert qu’OrelSan avait utilisé le même sample dans le clip de sa chanson Dis-moi (1 m 41 s). Je pense qu’il n’y a plus que lui pour faire vivre Dailymotion. OrelSan, cruel opposant de l’euthanasie ? C’est possible.

Tout ça c’est bien beau, que vous vous dites, mais on s’en tape. Voui, moi aussi, je m’en tape. Si vous saviez comme je m’en tape ! Mais en même temps, ce morceau, Incense, c’est trois fois rien. Une ligne de basse en boucle, une guitare avec trop d’effets, trois samples pourris. Et qu’est-ce que vous voulez que je vous raconte avec ça ?


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Musicouillerie #006 – Yet Another Cop Show (Dans Numéro 0.4)

Audio :


Le funk ça a jamais été mon truc. Non, c’est pas ça. Disons qu’en explorateur que je suis, dans la jungle des genres musicaux, je suis jamais tombé nez à nez avec le funk. J’ai donc fait un morceau avec tous mes préjugés le concernant et ça a donné ça.

Si je me souviens bien, j’avais acheté la piste batterie sur un site qui proposait des enregistrements de… ben ouais de pistes batteries. Des trucs de qualité et dans différents genres. Le site fournissait aussi des samples de chaque coup sur chaque fût et sur chaque cymbale, isolé. Mais là pour ce morceau j’ai juste collé la piste enregistrée telle quelle et j’ai joué par dessus tout ce qui me passait par la tête.

Pour autant on ne peut pas dire que j’ai fait honneur au batteur dans le mix, mais c’était compliqué. J’ai jamais été bon mixeur, et j’ai jamais eu la patience qu’il faut avoir si on n’est pas bon. Je dis ça parce que j’aime m’auto-flageller, mais en y repensant ce mix je l’ai tourné et retourné dans tous les sens, seulement pas possible de m’en sortir correctement. J’ai fini par l’abandonner dans l’état où vous pouvez l’entendre.

C’était compliqué, je disais, parce qu’il y a beaucoup d’éléments. La batterie et les guitares sont réelles, le reste est synthétique, mais en tout ça fait au moins sept instruments qui jouent en même temps.

Ben voilà, après j’ai refourgué ça à Numéro 0 au printemps 2015. Vous remarquez peut-être qu’en ce moment je vous fais bouffer du « fait pour Numéro 0 » à chaque note de blog, c’est pour rattraper la parution des morceaux sur le site. Ensuite ce sera plus qu’une fois toutes les deux ou trois semaines.


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Musicouillerie #005 – If I Were a Single Man (Dans Numéro 0.2)

Audio :

Paroles :

If I were a single man I’d lie
If I were a single man I’d cry
If I were a single man I’d lay
If I were a single man I’d pay
If I were a single man I’d play
If I were a single man I’d stay
If I were a single man I’d sing
If I were a single man I’d sting
If I were a single man I’d think no more
If I were a single man I’d drink no more
If I were the chosen one I’d smile
If I were the fucking devil I’d smite


Ouhlala. Dans celle-là je chante. J’ai un peu honte. J’ai vachement honte même en fait. Du coup si ça vous embête pas on va se concentrer sur autre chose : le contexte.

Ah non, mince. Le contexte aussi il craint… Bon enfin, faut bien que je vous raconte quelque chose. Donc, nous sommes en… devinez ? Bravo, encore 2015, et je me suis fait quitter par ma petite amie depuis six mois environ, après trois ans de vie commune. Me voilà donc tout seul dans mon petit studio trouvé en urgence et qui me coûte chaque mois 50€ de moins que ce que je gagne avec mon travail à mi-temps en crèche. Il me faut faire quelque chose pour Numéro 0, du fond de ma déprime, pendant que ces connards de voisins du dessous font encore la fête à cent personnes pour la troisième fois de la semaine et que c’est comme ça toutes les semaines, alors que moi je suis désespérément seul, et que même mes amis je les vois presque pas. J’allume mon ordinateur pour noyer mon chagrin dans la musique, ça changera un peu de l’alcool.

Je suis parti sur une mesure composée, un petit 7/8 des familles. Dans ces cas-là, en général, je m’attaque directement à la partie percussion, histoire d’avoir un bon support pour tout le reste. J’ai trop de mal à compter les temps et à trouver des rythmes qui vont bien uniquement avec le métronome en 7/8. Je vous ai dit que je faisais semblant d’être musicien non ? Bon, après ça j’ai couché quelques accords au piano (synthé, bien sûr, vous pensiez que j’avais un piano dans ma cage à lapin de célibataire avec mon salaire de misère ?) et la ligne de basse, puis j’ai enregistré la partie mandoline (avec ma vraie mandoline cette fois, c’est pas cher et ça prend pas de place) et enfin les synthés synthés.

C’est pour le mix que ça s’est corsé. J’avais pas fini de mixer les instruments avant d’enregistrer la voix, ce qui fait que j’y ai passé deux jours à m’en arracher les cheveux. Dès que je baissais ou augmentais le niveau d’un instrument ou que je touchais un compresseur, il fallait que je change tout le reste. J’en pouvais plus, j’ai failli abandonner. Bon ben j’ai pas abandonné sinon vous auriez pas pu écouter le morceau.

Bon et puis pour les paroles vous voyez bien, ça dit en anglais « si j’étais célibataire… » et après je mets des trucs qui riment pour lesquels chacun·e pourra bien inventer un sens.

Anecdote : les rires qu’on entend au tout début de la chanson, c’est les connards de voisins qui font la fête en bas pendant que j’essaie d’enregistrer proprement une mandoline. Je l’ai laissé. J’aime bien.


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Musicouillerie #004 – Something very very flat (Dans Numéro 0.1)

Audio :

Paroles :

« Generally speaking, you’re free until you’re about four years old. And then five arrives, then you go to grammar school and then you start becoming demented and solved and orientated and shoved into areas. You lose what individualism you have. If you have enough, of course, you retain some of it. But most don’t have enough so you become watchers of game shows, you know, and things like that. Then you work the eight-hour job with almost a feeling of goodness. Like you’re doing something. You get married, like marriage is a victory, and you have children, like children is a victory. But most things most people do are a total grind: marriage, birth, children. It’s something they have to do because there’s nothing else to do. There’s no glory in it, there’s no steam, there’s no fire. It’s very very flat. And the Earth is full of them. Sorry, but that’s the way I see it. »

Charles Bukowski, au cours d’une interview.


Toujours 2015. Toujours pour Numéro 0 (voir note précédente).

Alors celle-ci je l’aime bien. C’est pas souvent. Mais je peux pas trop l’écouter, elle me met instantanément dans une état proche de la défonce et vraiment pas loin de la grosse déprime. Je ne sais pas de quoi ça vient. C’est pas les paroles, c’est la musique. Sûr que quand je l’ai faite j’avais bien fumé et j’étais pas dans mon assiette, mais je ne sais pas si c’est parce que ça me rappelle ce moment ou si c’est juste les sons, le rythme qui fait ça. Je sais pas ce que ça vous fera à vous mais à moi elle me fait pas vraiment du bien, et pourtant je le répète je l’aime beaucoup.

L’idée de départ était encore d’habiller un discours parlé, mais cette fois je ne m’étais pas mis de contraintes musicales particulières. J’ai commencé par laisser trainer cet espèce de note aigüe continue qu’on entend dès le début et qui reste présente jusqu’à la fin, puis j’ai rajouté ces sortes de cloches qui sonnent à un rythme régulier sur la même note, avant de leur faire faire des accords et de développer là-dessus. Pour cette contrebasse vraiment très libre, en dehors des temps et mixée très haut, j’ai beaucoup hésité. Encore aujourd’hui je ne suis pas sûr de ce choix. En même temps rien d’autre ne ressort vraiment dans ce morceaux, il faut bien un élément un peu devant et un qui se comporte étrangement, non ? Sinon on se fait chier. Bon ben là c’est la contrebasse qui fait les deux. Bon et j’aime beaucoup le mellotron, vous aimez le mellotron vous ? Je crois qu’on ne peut pas ne pas aimer le mellotron. Moi j’en foutrais partout du mellotron. En plus le mot est sympa. Mellotron, mellotron, mellotron.

Pour le choix de l’interview de Bukowski… bah, disons que c’était pas ma période la plus sobre et que ça devait encore être un de ces jours où j’en veux à la terre entière. Oui, ça m’arrive. Des fois je trouve que vous êtes tous une belle bande de cons qui m’empoisonnez la vie. Après je pense aux gens que j’aime et je me dis que c’est moi le gros con. Des fois je suis de bonne humeur aussi, mais ces jours-là j’évite de lire du Bukowski. Ça aussi ça peut me faire basculer vite fait bien fait, comme ce morceau.

Maintenant que j’y réfléchis c’est peut-être ce sifflement continu qui me fait déprimer quand je l’écoute.


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#284 – Le temps passe mais pas tant que ça

Aujourd’hui je vis mon troisième vendredi de la semaine. Si si, je vous assure, comme dans ces histoires de science-fiction ou d’horreur dans lesquelles le personnage revis jour après jour la même journée. Comment est-ce possible, hein ? Eh bien avant-hier, mercredi, j’ai cru toute la journée qu’on était vendredi. À un moment mon amie m’a bien parlé de « ce week-end qui arrive » mais comme elle n’a pas relevé mon « donc demain quoi » (ce qui prouve bien que personne ne m’écoute (ou qu’elle a trop l’habitude de m’entendre dire n’importe quoi)) je ne me suis rendu compte de rien. Ce n’est que le soir, tard, avant d’aller au lit qu’elle m’a fait remarquer que non, « demain ce n’était pas le week-end. » Zut, que je me suis dit, je suis bien bête. J’en ai donc déduit qu’on était jeudi et je me suis couché.

Hier, jeudi, j’étais donc persuadé qu’on était vendredi. Ben si, puisque mercredi s’était en fait avéré n’être pas la veille du week-end. Je m’étais dit que je m’étais trompé d’un jour, voilà tout, j’étais loin de me soupçonner d’être assez con pour me tromper de DEUX jours… Et comme hier nous n’avons pas parlé de ce week-end avec mon amie, je n’ai pas pu être détrompé une nouvelle fois. Ce n’est qu’en sentant mon amie sortir du lit tôt ce matin et en ne la voyant pas revenir tard dans la matinée que j’ai commencé à me demander où elle pouvait bien être. Je fus, je dois l’avouer, assez surpris en apprenant qu’elle était au travail dans sa réponse à mon SMS.

Voilà donc comment je vis aujourd’hui mon troisième vendredi de la semaine. Vous pouvez applaudir.

Bon, mais paradoxalement, sans que je m’en rende compte, il se sera bientôt passé un an sans que je fasse réellement de musique. Pas possible ? Si. À Lyon, dans notre petit appartement de 22 m² pour deux, je n’en avais pas vraiment la place. Maintenant que je suis en République Tchèque, j’ai la place. Sauf que tous mes instruments sont encore à Lyon et chez mes parents un peu plus au sud encore que Montpellier. C’est donc pas tout de suite que je vais pouvoir m’y remettre comme j’aimerai.

MAIS ! Puisque j’ai dit qu’il y aurait de la musique sur ce site (je sais plus quand je sais plus où mais j’ai bien dû le dire un jour) j’ai ouvert ici même un nouveau blog dédié :

Musicouilleur

(accessible depuis le menu principal en haut du site)

Je l’ai créé indépendant du blog principal (en apparence, puisque dans les faits c’est le même mais les articles de la catégorie musicouilleries apparaissent là-bas et pas ici) parce que je compte le mettre à jour fréquemment et y faire figurer à terme tous mes morceaux vieux ou récents, courts ou longs, cools ou chelous, et je souhaiterai éviter que le blog principal ne soit noyé là dedans.

C’est que la plupart des morceaux sont plus vieux, courts et chelous que récents, longs et cools et j’ai peur d’ennuyer celles et ceux qui s’en tapent de mes petites expérimentations sonores. Je n’ai pas non plus envie que le blog principal devienne uniquement une vitrine pour mes propres fabrications, je veux qu’il reste un endroit où je peux parler du reste du monde aussi.

Chaque article de ce blog musical sera donc consacré à un morceau, ou à un petit ensemble de morceaux s’ils s’y prêtent, et comprendra :

  • le morceau en question à écouter en ligne
  • la vidéo d’accompagnement s’il y en a une
  • les paroles s’il y en a
  • un commentaire du morceau avec anecdotes et infos sur le contexte dans lequel il a été fait
  • des liens de téléchargement vers l’audio et la vidéo s’il y en a.
  • un espace pour poster vos commentaires (pour l’instant « laisser un commentaire » n’apparait pas à côté des articles, mais il suffit de cliquer sur le titre de l’article et d’aller à la section commentaire tout en bas)

Parce que les morceaux ont beau être plutôt vieux (pour l’instant), courts et chelous, ça n’empêche pas qu’ils sont là et qu’il sera toujours plus intéressant de les consulter de cette manière que par une simple liste de 300 fichiers téléchargeables (qui existera cela-dit aussi et sera bientôt accessible depuis la partie Archivouilleur du site).

En espérant que vous y trouviez des trucs qui vous plaisent. La bise.

Musicouillerie #003 – Who Has the Power ? (Dans Numéro 0)

Audio :

Paroles :

« I’m sorry, but I don’t want to be an emperor. That’s not my business. I don’t want to rule or conquer anyone. I should like to help everyone, if possible, Jew, Gentile, black man, white. We all want to help one another. Human beings are like that. We want to live by each other’s happiness, not by each other’s misery. We don’t want to hate and despise one another. In this world there is room for everyone. And the good earth is rich and can provide for everyone. The way of life can be free and beautiful, but we have lost the way. Greed has poisoned men’s souls, has barricaded the world with hate, has goose-stepped us into misery and bloodshed. We have developed speed, but we have shut ourselves in. Machinery that gives abundance has left us in want. Our knowledge has made us cynical. Our cleverness, hard and unkind. We think too much and feel too little. More than machinery we need humanity. More than cleverness we need kindness and gentleness. Without these qualities, life will be violent and all will be lost…. The aeroplane and the radio have brought us closer together. The very nature of these inventions cries out for the goodness in men, cries out for universal brotherhood, for the unity of us all. Even now my voice is reaching millions throughout the world, millions of despairing men, women, and little children, victims of a system that makes men torture and imprison innocent people. To those who can hear me, I say : do not despair. The misery that is now upon us is but the passing of greed, the bitterness of men who fear the way of human progress. The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish. […] Don’t give yourselves to brutes, men who despise you, enslave you, who regiment your lives, tell you what to do, what to think and what to feel! Who drill you, diet you, treat you like cattle, use you as cannon fodder. Don’t give yourselves to these […] men, machine men with machine minds and machine hearts! You are not machines! You are not cattle! You are men! You have the love of humanity in your hearts! You, the people have the power! The power to create machines. The power to create happiness! You, the people, have the power to make this life free and beautiful, to make this life a wonderful adventure. »

Discours extrait de The Great Dictator, Charlie Chaplin, 1940.


Cette fois on est en 2015, et le morceau fait tout spécialement pour le magazine html underground Numéro 0, premier numéro (c’est-à-dire le numéro 0, suivez).

Au lancement du magazine je me disais que ce serait le lieu idéal pour expérimenter des trucs farfelus, dont le collage musical. Au final, je ne pense pas avoir expérimenté dans Numéro 0 plus qu’ailleurs, vu que je ne me suis jamais vraiment tenu à faire de la musique à formule où que ce soit, mais je reviendrai sans doute sur ce point un autre jour.

Là il s’agit d’une composition qui est partie de l’idée d’accompagner un discours parlé par des accords s’enchaînant selon une certaine séquence de mouvements très brève et répétée sur un Tonnetz néo-riemannien (ça fait mec très intelligent, très qui s’y connait dit comme ça, mais franchement j’ai juste fait mumuse pour la première fois avec de beaux outils que je ne maîtrise pas et auxquels je n’ai jamais retouché depuis) jusqu’à être revenu à l’accord initial. Là je n’ai pas accès à mon projet Logic Pro et je n’ai pas le courage de retranscrire les accords à l’oreille pour vous dire exactement de quelle séquence il s’agit. Ensuite j’ai essayé de dégager des sortes de mélodies pas trop dégueu de tout ces accords contraints.

Représentation animée d’un tonnetz néo-riemannien « toroïdal » ou « en forme de gros donut ». Par Davidwbulger. Enfin allez pas demander un torus à la boulangerie du coin, on va vous regarder bizarre.

Pour le discours, j’ai pris celui du personnage de Chaplin dans son The Great Dictator, non seulement parce qu’il portait grosso modo un message sympa bien que simpliste : « soyez gentils », mais aussi parce qu’il était très simple à trouver et n’était accompagné d’aucune musique de fond. J’ai viré quelques passages du discours que j’aimais moins. Et puis, il y a de l’intention dans la voix, ça aide un peu à tenir cet enchaînement d’accords qui ne semble vouloir aller nulle part. Normalement j’ai pas le droit d’utiliser ça, parce que c’est pas encore dans le domaine public. Chut.

Bon, enfin, pour conclure : j’aime pas trop le résultat.


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#282 – J’ai l’impression de courir partout le cul vissé sur ma chaise

Voilà, c’est la course les fesses bien posées. Un entretien d’embauche qui s’est bien passé, une journée d’essai prévue pour mardi… il se pourrait que d’ici la semaine prochaine je n’aie plus une minute à moi. Du moins le temps de m’habituer au nouveau rythme. Alors je cours, je me dépêche, j’essaie de faire tout ce qui va me prendre le plus de temps sur le site pour n’avoir plus qu’à poster gentiment juste ce qu’il faut, là où il faut, par la suite.

Du coup, depuis samedi dernier :

  • J’ai créé les sections musicouilleur, dessinouilleur, cherchouilleur, textouilleur, trucouilleur, archivouilleur et contactouilleur.
    1. Dans la partie musicouilleur, j’ai seulement rapatrié quelques uns de mes morceaux chelous et en chantier qui trainaient sur soundcloud. Il en manque pas mal. Disons les plus anciens et les plus récents. Pour l’instant tout ça est enfilé à la queueleuleu (à… à… à… à… à la q… Voilà, les plus de trente ans l’ont dans la tête pour trois jour) mais je compte trouver une façon d’organiser ça bien comme il faut.
    2. Dans la partie dessinouilleur, pour combler le grand vide, j’ai balancé tout ce qui était « pixel art » (le art est sans doute en trop). Mais dans cette section-là, il y aura tout ce que j’ai fait de graphique. Pixels ou papier.
    3. Dans la partie cherchouilleur, dédiée aux recherches thématiques dans des corpus de textes anciens, j’ai quasiment fini de rédiger tous les textes concernant les Pierres de Serpent. Enfin, tous ceux qui étaient mentionnés dans la bibliographie jusqu’ici. Il ne reste que deux textes de Kircher en latin à reproduire. Je dis tous ceux qui étaient mentionnés dans la bibliographie jusqu’ici parce que depuis j’en ai trouvé beaucoup d’autres. Le but étant de faire une bibliographie exhaustive, je les rajouterai petit à petit. Mais là vous avez déjà de quoi vous occuper là, surtout que certains textes sont en chinois, ça va prendre du temps…
    4. Dans la partie textouilleur, ben il n’y a rien. Mais elle est là, elle attend. Elle sait que ça va viendre.
    5. Dans la partie trucouilleur, des codes concoctés avec amour, des petites fictions interactives, en fait tout ce que je ne sais pas où mettre ailleurs sur le site. Pareil, pour l’instant il n’y a que trois merdouilles pour combler le vide, mais j’espère bien que d’ici peu il y aura PLEIN de merdouilles.
    6. Dans la partie archivouilleur, des liens vers toutes les parties du site, c’est une sorte de plan des lieux. C’est aussi l’endroit d’où on accède aux pages sources (qu’il me faut compléter) et liens (qu’il me faut mettre à jour).
    7. Pour finir, dans la partie contactouilleur, on trouve les moyens d’interagir avec moi. Me cherchez pas sur les réseaux sociaux, j’y suis pas.
  • Une fois de plus, je me suis montré inconséquent, je me suis trahi. Oui, je me suis trahi en dessinant ce bien vilain logo qui vous accueille lorsque vous déboulez sur le site par la page principale (c’est-à-dire le blog). Un logo, oui, comme une marque commerciale. Suis-je une marque commerciale ? J’ose espérer que non. Le malaise est renforcé par le fait que je thématise un peu le vocabulaire du site en adjoignant un -ouilleur après chacune des activités auxquelles je me livre, surtout si ça permet de faire entendre « couille » en le lisant. Non, vraiment, ça sent le coup marketing à plein nez ce truc-là. Et en plus je ramène tout ce que j’ai fait ici, sur une seule plateforme, du genre regardez-moi, youhou, je fais plein de trucs et je cherche à me créer une identité cohérente pour vous refourguer mes salades. Ah la la, vous refourguer mes salades. Encore eut-il fallu qu’elles ne soient pas toutes complètement pourries. Dommage, je suis passé près de me faire un sacré pognon. Quant à la cohérence…
  • J’ai acheté, pour la première fois de ma vie, une police de caractères. Elle se nomme Calluna, et c’est elle que j’utilise pour afficher ce paragraphe. Si vous utilisez un navigateur assez moderne et pas trop naze, vous devriez voir plein de jolies ligatures qui rendent la lecture assez pénible. Je peux les désactiver, je le ferai sans doute sûrement bientôt, quand j’en aurais marre, mais pour l’instant je m’amuse avec : stalactite intergalactique, stalactite intergalactique, stalactite intergalactique. stalactite intergalactique. (Pense-bête: garder cette note dans la police Calluna avec ligatures même si j’en change pour le reste du site plus tard, sinon personne ne comprendra plus ce paragraphe.) Je l’ai justement choisie parce que je trouvais qu’elle avait un feeling moderne et ancien à la fois.
  • Quoi d’autre ? Ben c’est déjà pas mal. Je dois oublier des trucs mais il est 20h30 et je dois faire à manger.

À bientôt.

#247 – Lyonniais #073 – Vocaloid – mode d’emploi

Hier, Feldo me disait qu’il serait intéressant de savoir comment ça marche concrètement le vocaloid. Alors je vais faire une présentation des éléments de base. Si vous avez déjà touché à un logiciel de MAO, vous allez voir que ce n’est pas sorcier. Sinon, ben vous pouvez toujours en profiter pour vous lancer. Accrochez-vous, ça va être long même si je vais tâcher d’être le plus rapide possible.

Brève présentation du machin

Vocaloid est un logiciel distribué par Yamaha. C’est un synthétiseur et un séquenceur MIDI. Un synthétiseur, vous savez ce que c’est, et un séquenceur MIDI, ce n’est qu’un orgue de barbarie numérique. Vous voyez les orgues de barbarie ? Cet instrument dans la fente duquel on fourre des plaquettes de carton trouées puis dont on tourne la manivelle pour qu’il joue les notes perforées dans les plaquettes ? Voilà. C’est ça. Le petit singe sur l’épaule est optionnel.

Attention, comme je le disais dans un précédent article, les vocaloids sont aussi des chanteurs virtuels. Ils s’achètent indépendamment du logiciel vocaloid. On les appelles normalement « banques de voix ». Donc, pas confondre vocaloid et vocaloids. Avec la version 5 du logiciel, quatre banques de voix sont intégrées. Si vous utilisez une version ultérieur il vous aura fallu en acheter au moins une pour pouvoir faire quoi que ce soit avec, mais de toute façon elle n’est plus à la vente. Donc si vous vous y mettez aujourd’hui, vous aurez forcément des banques de voix intégrées. Moi, j’utilise la version 4 du logiciel, mais ne vous inquiétez pas, la v5 n’est qu’une version améliorée de la v4. Tout ce que je vais vous montrer fonctionnera donc très bien sur les deux versions.

Allez. Vous avez le logiciel ? Vous avez au moins une banque de voix ? Alors lançons la machine.

On prépare le terrain

C’est sobre, c’est simple, c’est… Non, c’est pas beau, mais sobre et simple c’est déjà pas mal.

Vous pouvez déjà voir les blocs essentiels ici.

  • tout en haut, la barre de menu
  • juste en dessous de gauche à droite : les outils pour dessiner vos mélodies et ajuster les paramètres midi / un petit bouton sur lequel nous reviendrons plus tard si j’y pense / les boutons liés à la lecture du morceau (pas plus compliqué qu’un magnétoscope, hein ? Oui je me fais vieux.) / les indicateurs de position, de tempo et de signature rythmique / des informations relatives à la position et durée des notes et la façon dont ces dernières vont s’aimanter à vos barres de mesures ou à leurs subdivisions.
  • En dessous encore l’éditeur de piste. Imaginez que votre orgue de barbarie a plusieurs fentes, chacune de ces pistes en est une. Il y a également des pistes dédiées aux fichiers wav. Pour que vous puissiez synchroniser la musique pour laquelle vous composez votre ligne de chant.
  • Toujours plus bas, l’éditeur de musique, ou piano roll : ce sont vos plaquettes de carton, et c’est ici que vous allez les perforer là où il faut pour que l’orgue de barbarie joue les note que vous voulez entendre. (En fait le terme piano roll vient des piano automatiques qui marchent sur le même principe que l’orgue de barbarie, on y glisse des partitions sur rouleaux de papier perforés et le piano joue tout seul.)
  • Dans la même section, un endroit pour gérer les diverses modifications qui s’appliqueront aux notes que vous aurez dessinées juste au dessus.

Si aucune piste n’est crée (mais il y en a toujours au moins une), ben commencez par en créer une. Patate. Une ou plusieurs si vous voulez faire jouer plusieurs voix en même temps, car on ne peut pas superposer plusieurs notes dans la même piste. On dira donc que chaque piste est monophonique. Elle ne produit qu’une note à la fois.

La piste est créée. Bravo, vous venez de créer une fente dans votre orgue de barbarie, maintenant il va falloir créer les plaquettes en carton sur lesquelles vous allez perforer (enfin, ici dessiner) vos notes. C’est ce qui s’appelle une « part » dans ce logiciel. Plus communément, dans les logiciels de MAO (Musique Assistée par Ordinateur), on appelle ça une région MIDI. Cliquez sur une piste, puis allez chercher « Add Part » dans la barre du menu.

Chaque piste peut contenir plusieurs régions MIDI (les unes après les autres), et pour chaque région vous pouvez sélectionner une banque de voix différente de la précédente. L’avantage c’est que vous pouvez donc alterner les vocaloids sur une même piste si vous n’avez pas besoin de les faire chanter simultanément. En bout de course une piste est souvent égale à un fichier wave, donc c’est de la place économisée sur votre disque dur.

Évidemment, si vous créez plusieurs pistes, ça va vite être le bordel niveau volume sonore. En appuyant sur F3 vous pouvez ouvrir le mixeur. Ici vous contrôlerez le volume et le panoramique stéréo de chaque piste.

Bon. Vous avez créé une piste et une région MIDI (part) sur cette piste. En cliquant avec le bouton droit de la souris là-dessus, un menu déroulant s’ouvrira grâce auquel vous pourrez choisir quelle banque de voix vous voulez utiliser. En gros, c’est le choix de l’instrument.

Moi j’utilise v4flower, parce que c’est ma préférée. On a tous des chouchous.

Tout ça s’annonce bien. Seulement, je ne vais pas faire une mélodie comme ça toute seule sortie de mon imagination. Parce que je suis fainéant. Je vais donc importer une musique déjà existante et reproduire la ligne de chant du refrain de ce morceau. Ce morceau, c’est le générique des Mystérieuses Cités d’Or. Pour importer le fichier un simple glisser-déposer depuis le dossier où se trouve le fichier jusqu’à la piste wave stéréo.

Attention : vocaloid v4 n’accepte que les fichiers wave encodés en 16bit

Maintenant je cherche le tempo de la chanson, je trouve que c’est à peu près 104.5 BPM, donc je double clique sur l’indicateur de tempo que vous avez pu voir sur la première image et je rentre cette information. Vous pouvez voir sur l’image juste en dessous qu’il est également possible de modifier le tempo en cours de morceau, pour cela il suffira de spécifier à quelle mesure et sur quel temps le faire varier.

Ensuite, on s’appuie sur la forme d’onde pour faire correspondre le premier temps des mesures du morceau aux barres de mesure du logiciel et on prie pour avoir trouvé le bon tempo sinon ça va se décaler et… bon ben ça va être la merde parce que musique et voix n’arrêteront pas de se désynchroniser.

Dernier ajustement avant de commencer à dessiner vos notes dans l’éditeur de musique. Sélectionnez les bonnes durées pour la quantification et la durée des notes, sinon vous allez de venir fou·folle. Comme vous le voyez ci-dessous, vous pouvez sélectionner une durée (1/4 : une noire ; 1/8 : une croche ; 1/16 : double croche…) dans ces deux catégories. Le quantificateur (quantize) va déterminer à quelles subdivisions de mesure le début de vos notes vont pouvoir s’accrocher, la durée (length) déterminera la durée minimale des notes que vous pourrez dessiner : noire, croche etc… et quand vous étirerez votre note, de quelle durée vous l’étirerez au minimum.

En gros, si vous sélectionnez 1/4 pour le quantize, vous ne pourrez débuter vos notes que sur chaque temps d’une mesure. Si vous sélectionnez 1/8 pour le length, à chaque fois que vous dessinerez une note le logiciel vous proposera des durées égales à des multiples de croches. Donc plus vous sélectionnez des fractions de petite durée plus vous pourrez ajuster finement le placement et la durée de vos notes.

Avec 1/64, je suis peinard. Ma note peut commencer sur l’une des 64 subdivisions de ma mesure, et je peux dessiner des notes aussi courtes que des quadruple-croches si je le veux.

Maintenant on peut commencer à faire n’importe quoi

Bon, ben voilà. On peut commencer à dessiner nos notes. Sélectionnez la bonne piste et la bonne région. Avec le bouton droit de la souris, cliquez sur le piano roll et sélectionnez l’outil crayon (ou allez le chercher tout en haut à gauche de l’écran comme vous avez pu le voir sur la première image de l’article). Ensuite dessinez vos notes à la hauteur et de la durée que vous désirez.

Voilà la mélodie du refrain du générique des Mystérieuses cités d’or une fois dessinée. Je me suis calé sur la piste wave importée de la musique originale pour retrouver les hauteurs de notes et leur durée.

De base, quand on dessine les notes, elles sont remplies par la voyelle [a]. Voici donc le résultat de mon dessin sans avoir encore modifié les phonèmes de chaque note :

Vous savez que si j’aime autant v4 flower, c’est parce que dans les graves on dirait un·e gamin·e qui fait la gueule, et dans les aigües, ben on dirait la voix du refrain des Mystérieuses cités d’or. Oui, je suis un brin nostalgique comme garçon.

Bon, faites gaffe. De base quand vous dessinez de longue notes, le logiciel vous colle d’office un vibrato, si vous voulez le virer, placez votre curseur à la base des vaguelettes sur la ligne affichée en dessous des notes, maintenez le clic et tirez vers la droite. Si au contraire vous voulez en ajouter, placez le curseur au bout de la partie droite de la ligne horizontale et maintenez le clic en tirant vers la gauche.

Les choses sérieuses maintenant. On va commencer à rentrer les paroles. Attention, très compliqué : double-cliquez sur la note dont vous voulez éditer le phonème.

Maintenant entrez vos paroles. Tadaa. C’est fait. Sauf que. Sauf que v4flower est une chanteuse virtuelle japonaise. Donc ici j’utilise le japonais. Pour passer votre clavier en japonais, y a des tutos partout sur le net, merci de vous y référer.

Donc, pour commencer : une note = une syllabe. C’est pas obligatoirement le cas, mais là c’est un tuto grand débutant, alors on fait simple. Ici, on veut lui faire dire « Esteban, Zia ». Je commence donc par entrer les syllabes japonaises qui sont le plus proche possible du son que je veux obtenir sur chaque note.

エ – テ – バ – シ – ア / E – TE – BA – SHI – A

Les japonais n’ont pas de syllabe « zi », mais ont un « dji » à la place. Pour palier à ça, je veux lui faire prononcer « si » pour le « zi » de « zia ». Mais ils n’ont pas de son « si » non plus. Ils ont « sa », « so », « se », « su », mais avec le i, ça devient un « shi ». Cela dit pas de problème. Le phonème [i] existe, le phonème [s] aussi. Alors allons modifier ça dans les propriétés de la note.

Clic gauche sur la note, puis clic droit : tadaaa, menu déroulant

Voilà ce que me donne le logiciel pour le シ / « shi » : [S i]. Pour le logiciel, ce S majuscule dans la case « phonetic », correspond au son « ch » en français, comme dans chat. Je vais donc modifier ça manuellement.

Attention, confondez pas シ avec ツ et ソ avec ン sinon on va pas s’en sortir.

Je remplace donc le [S] par un [s], qui lui désigne le son ssss. Oui, comme le serpent. Bravo. Vous avez 5 ans ou quoi ?

Une question ? Pourquoi je n’ai pas choisi [z i] ou [dz i] ? Parce que ça passait mal avec v4 flower. Comme je vais vous le dire deux paragraphes plus bas, à chaque banque de voix sa prononciation particulière.

Notez avant ça qu’on n’a pas besoin de changer la syllabe des paroles associées quand on modifie l’aspect phonétique. Paroles et phonétique sont dissociées, même si quand vous entrez des paroles directement dans les notes, le logiciel remplit directement la note avec des phonèmes adaptés. Cliquez sur « protect » pour faire en sorte que même si vous modifiez cette syllabe dans les paroles, les phonèmes que vous avez choisis restent inchangés.

En ce qui concerne les symboles phonétiques acceptés par le logiciel pour les vocaloids japonais, je vous laisse apprendre ça par cœur sur ce site (il existe également un page similaire pour les vocaloids anglais). Sachez toute fois que chaque banque de voix gère différemment les phonèmes, donc pour chacune il faut adapter ses techniques. D’où le fait que la plupart des compositrices et compositeurs restent fidèles à une poignée de vocaloids qu’elles et ils maîtrisent bien.

Si vous êtes assez maligne ou malin, vous aurez pigé que vous pouvez directement entrer les phonèmes dans la case phonetic de chaque note sans passer par le clavier japonais. Ce qui peut être utile, bien que sans savoir quels sons existent en japonais, ça risque d’être assez fastidieux.

Allez, la suite. Je rajoute un « su » (ス) après le « E » de Esteban, et je neutralise le son « u » (noté [M] dans le logiciel) en lui adjoignant un petit [_0] pour qu’il ne reste que le son « s ». C’est ce qu’on appelle un dévoisement, en phonétique. Eh oh, vous vous doutiez bien qu’en voulant faire causer un synthétiseur vous alliez un minimum devoir bosser votre phonétique non ? Sans déconner, veulent plus bosser les jeunes aujourd’hui…

Je rajoute également un [N] après le « ba » de Esteban. Et je fais ainsi pour toutes les autres notes auxquelles il manquait des sons complexes à produire pour des japonais après que je leur avais attribué une syllabe simple.

Voici donc ce que donne donc cette même mélodie avec tout les phonèmes qu’il faut là où il les faut :

Heureusement il n’y avait pas de « r » à prononcer car ce son n’existe pas en japonais. Enfin, à part à « or » de cités d’or, mais c’est en fin de mot donc ça passe.

C’EST PAS TERMINÉ !!!

Enfin, pour moi si, parce que je suis un gros fainéant. Mais voici tous les potards que vous pourriez tourner pour changer le son global de chaque note :

D’abord de succinctes descriptions, ensuite quelques démos.

  • VEL: La manière dont la première consonne est prononcée (sur certains phonèmes c’est l’intensité avec laquelle ils sont prononcés, sur d’autres ça joue sur le timing). N’affecte que les consonnes.
  • DYN: Un bouton de volume en gros. En haut ça gueule, en bas ça chuchote.
  • BRE : Pour rajouter du souffle dans la voix, pour simuler la respiration, ou simplement ajouter un petit grain à la voix.
  • BRI et CLE: Deux filtres type égaliseur qui jouent sur les haut médiums et aigües, jouant donc sur la clarté et la brillance du son.
  • OPE: Un autre filtre qui simule la proportion dans laquelle la voix virtuelle ouvre sa bouche qui n’existe pas. Ce qui étouffe ou rend plus claire l’énonciation.
  • GEN: Pour jouer sur la qualité masculine ou féminine de la voix.
  • POR: pour régler à quel point la note précédente bave sur la suivante.
  • XSY: J’ai pas pigé. Cherchez vous-même.
  • GWL: Pour ajouter du grognement. De la saturation dans la voix.
  • PIT et PBS: Pour modifier manuellement et très finement la hauteur des notes.

On sélectionne ces effets dans le sélecteur d’effets (sans dec…) dont vous pouvez voir le menu déroulant dans l’image du dessus, et on les module avec l’outil crayon en dessinant des courbes et lignes (la partie verte et les barres dans l’image) sous les notes.

Illustrations de quelques uns de ces effets. Évidemment, pour que vous entendiez bien les différences, j’ai poussé les boutons à fond, ce n’est pas très esthétique.

NORMAL
BREATHINESS : souffle
GROWL : grognement

En jouant finement de ces deux paramètres, on peut arriver à reproduire des voix plus réalistes. Mais moi je suis un bourrin donc j’y touche pas trop. Du coup j’ai essayé quand même, pour donner un exemple, mais c’est peu concluant et ça m’a vite saoulé :

BREATHINESS et GROWL presque finement réglés.

Autre exemple, le paramètre GEN pour gender :

Voix plus masculine.
Voix plus féminine (limite enfant là, j’ai trop tourné le bouton)

Voilà. Quand vous avez fini de faire mumuse avec tout ça (moi je ne le fais pas trop, mais si vous voulez un résultat soigné vous devriez). Vous pouvez ajuster vos volumes dans le mixeur si vous avez créé plusieurs voix, ainsi que le panoramique stéréo (ce que j’ai oublié de faire).

Et finalement il ne vous reste plus qu’à exporter le résultat en wave. Plusieurs options s’offrent à vous, elles sont listées dans l’image ci-dessous.

Toujours 16bit max sur la v4.

OUF !

C’est fini. J’en peux plus. Définitivement je ne suis pas fait pour rédiger des tutoriels. J’y ai passé bien trop de temps et j’ai les yeux éclatés. J’espère que vous avez appris deux trois trucs au moins.

Et que vous avez la musique des Mystérieuses cités d’or dans la tronche pour quelques jours.

Avec plusieurs voix pour donner l’effet chœur mais c’est pas fameux, je commençais à en avoir ma claque de ce tuto.

À demain. Et désolé pour les fautes, mais clairement cet article est trop long, je vais pas me relire.

#246 – Lyonniais #072 – Une vraie note de blog

Je dis à mon amie qu’il faut que j’écrive ma note de blog. Elle me dit : « tu en fais une vraie aujourd’hui, hein ? » Alors me voilà parti pour une vraie note de blog, car je suis facilement influençable, et que de toute façon nos deux mètres carrés de coin cuisine sont occupés par la confection d’un pain maison, alors je ne peux pas faire réchauffer les haricots rouges qui vont nous servir de repas.

Une vraie note de blog, une vraie note de blog… Pfff. J’avais promis que je ne parlerai plus de vocaloids, mais en fait je ne fais que ça de mes journées. Difficile de parler d’autre chose. N’ayant pas encore le niveau pour écrire des chansons en japonais, je les fais chanter en espagnol en reprenant toutes sortes de chansons cubaines. Oui, j’aime la musique cubaine. Qui n’aime pas ça ? Les cons. Bravo. Très bonne réponse.

Ce doit être parce que nous avons un grand ciel bleu depuis deux semaines que je me remets à la musique cubaine. C’est un peu la programmation de tout mes printemps et mes étés. Les éternels Buenavista et autres Panchos… Y a du soleil là dedans. Y a des joies et des larmes. De la bonne musique comme on l’aime.

En tentant de reproduire une musique jouée par un groupe cubain sur mon logiciel de musique j’ai fait une étrange découverte aujourd’hui. Les gars sont dans le temps une mesure sur dix. Il y a bien un tempo reconnaissable, mais entre deux parties où ils se calent les uns sur les autres, ça part dans tous les sens. Pourtant, ça sonne d’enfer. Comment est-ce possible ? Ils doivent tellement avoir l’habitude de jouer ensemble qu’ils se connaissent par cœur, et peuvent donc accélérer, ralentir, sans que la musicalité n’en souffre, sans jamais manquer de retomber sur leurs pattes. Au début, j’ai cru que le contrebassiste était à la ramasse, mais en fait ils le sont tous, ou aucun ne l’est. C’est vraiment bluffant. Je suis jaloux.

Ah ! La pâte à pain est dans la machine à pain, je peux donc aller faire la cuisine. Je vous parlerai en détail de la musique cubaine une autre fois. En attendant… euh… ben non. J’ai rien à ajouter

À demain.

#242 – Lyonniais #068 – Fleur contre fusil

Dernier point sur les vocaloids, après je n’en parle plus, promis. Quand on ne cause pas japonais, ou pas assez bien, il est vraiment difficile de trouver quoi leur faire chanter. Le problème c’est qu’on ne peut pas non plus composer un air d’abord et y coller des paroles plus tard quand on n’a encore développé aucun instinct de la langue en question. Les meilleures mélodies pour voix sont celles qui collent avec le texte, qui jouent avec la rythmique et les intonations naturelles du langage. Pour remédier à ça, je m’entraine donc en ce moment en utilisant des textes courts que je trouve ici ou là.

Voici par exemple v4 flower qui vous chante le 9ème article de la constitution japonaise.

ブイフラワ – 日本国憲法第9条

日本国民は、正義と秩序を基調とする国際平和を誠実に希求し、国権の発動たる戦争と、武力による威嚇又は武力の行使は、国際紛争を解決する手段としては、永久にこれを放棄する。

前項の目的を達するため、陸海空軍その他の戦力は、これを保持しない。国の交戦権は、これを認めない。

Pourquoi l’article 9, me demandez-vous, et pas le 7 ou le 10 ? Parce qu’il a quand même de la gueule cet article 9. En voilà la traduction :

Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la justice et l’ordre, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation, ou à la menace, ou à l’usage de la force comme moyen de règlement des conflits internationaux.

Pour atteindre le but fixé au paragraphe précédent, il ne sera jamais maintenu de forces terrestres, navales et aériennes, ou autre potentiel de guerre. Le droit de belligérance de l’État ne sera pas reconnu.

Cela dit, le gouvernement en place au Japon, droite conservatrice, cherche actuellement, et depuis un moment, à modifier cet article. Ou, si vraiment trop de voix continuaient à s’élever pour les en empêcher, à en proposer au moins une réinterprétation. Ce qui a déjà été fait plusieurs fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Qu’est-ce que je voulais vous dire aujourd’hui déjà ? Je ne sais plus vraiment, je suis fatigué. Bon ben c’est déjà pas mal, vous avez eu droit à un mini-morceau de musique expérimentale et à un point histoire, vous n’allez quand même pas vous plaindre ?

Allez, à demain.