#2 – Montpelliérien #002 – Je vais toujours très bien, mais vous, vous tirez une sale gueule.

Hier, vous n’étiez pas très nombreux·ses à venir lire ce blog. Vous n’étiez même aucun·e. Ce n’est pas très sympa. C’est comme ça que vous encouragez les jeunes écriveurs·ses ? Enfin, je ne vous en veux pas. Promettez-moi simplement que vous ne le referez plus et passons.

Heureusement pour vous, la météo n’a pas changé, mes conseils d’hier marchent toujours aujourd’hui, ce n’est pas le gâchis total auquel on aurait pu s’attendre (enfin selon Météo France, à l’heure où j’écris il fait encore nuit). Allez donc lire ça, je vous attends ici. Mieux ! Voyez comme en auteur modèle, je suis moi-même les conseils que je vous donne : je relis rapidement ce que j’ai écrit en vitesse hier. Sans surprise, c’est vraiment pas terrible. Ni au niveau du style, ni à celui du contenu. Je ne vois pas bien pourquoi vous viendriez ici si je n’intègre pas plus d’informations concernant les évènements un peu cools à venir à Montpellier. Par exemple, mardi 6, au cinéma Diagonal, rue de Verdun (celle qui part de la Comédie, côté carrousel) : projection-débat organisée dans le cadre de la journée de la prévention du suicide 2018. Si c’est pas cool ça ! Je ferai un compte-rendu pour ceux qui n’auront pas eu la chance de s’y rendre. Moi, c’est sûr, j’y serai ! Allez pas croire que j’ai l’envie de me suicider (je vous l’ai dit, je vais très bien) mais c’est un sujet qui m’intéresse. Je fais partie d’une association par laquelle je suis en contact avec une population à risque, comme on dit dans ces milieux.

Par contre, si vous l’avez, cette envie de vous supprimer, dites-vous que c’est déjà pas mal. Au moins vous n’avez pas l’envie de rien, ce qui est souvent le cas chez les suicidaires. Quoi qu’on pourrait appeler l’envie de mourir l’envie du rien, mais est-ce vraiment le moment de philosopher alors que déjà la lame du rasoir vient projeter une ombre inquiétante sur vos doux poignets ? Qui sait ! En attendant, une technique éprouvée pour vous sentir mieux : arrêtez de picoler, arrêtez de fumer, joints et cigarettes idem. Si vous n’êtes pas déprimé·e vous pouvez continuer. Veinard·e. Moi j’ai dû tout arrêter. J’ai arrêté de picoler en novembre dernier, ça me rendait beaucoup trop triste. J’ai arrêté de fumer des joints tout début janvier, ça m’ôtait toute confiance en moi. J’ai arrêté les clopes hier. Ça coûtait bien trop cher, et puis sans cannabis dedans, franchement, quel intérêt ? Évidemment, pour que cette technique marche, il faut que vous soyez au minimum dans l’une de ces trois pratiques. Si ce n’est pas le cas, il est peut-être temps de vous y mettre pour mieux arrêter par la suite.

Bon, je sens bien que si vous avez vraiment l’intention de vous jeter par dessus le balconnet, de vous égorger à la ficelle à rôti, de vous éparpiller le cervelet à la carabine, les conseils que je viens de vous prodiguer ne vous aideront pas beaucoup. Voilà donc ce que je vous propose :

  1. attendez au minimum le jeudi 8 février, que j’aie le temps d’assister à la projection-débat et de vous en faire un petit résumé, on ne sait jamais, il pourrait en sortir deux ou trois conseils utiles (je ne promets rien) ;
  2. si vous pouvez dégoter une invitation par une quelconque association, ou que le soir même les portes sont ouvertes, venez en personne. En plus des conseils, vous verrez du monde, ça vous fera peut-être du bien ;
  3. quoi qu’il en soit, parlez-en tout de suite à quelqu’un dans votre entourage, proche ou pro (ou bénévole, c’est utile ces bestioles-là, pouvez pas savoir !).
Photo par Gwlad (rue Dom Vaissette)

Allez, assez parlé de vous. Comme vous ne l’avez pas remarqué hier puisque vous n’êtes pas venu·e, cher·ère lecteur·rice, j’ai changé le sous-titre du blog. Auparavant, c’était « Moi, Montpellier et autre chose qui commencerait par « Mo » et ferait une très belle allitération », et c’était assez drôle. Si, si, je le sais, ne vous empêchez pas de rire par souci des conventions. Comme vous ne vous en êtes donc pas aperçu·e, j’ai modifié tout ça non sans un pincement au cœur de voir ce bon mot s’en aller à jamais. C’est pourquoi je l’immortalise ici. Ç’aurait été dommage de ne pas en faire profiter les générations futures. Je l’ai donc, disais-je, remplacé par une autre formule, moins originale mais qui me permettra de justifier absolument tout ce que je pourrais bien vouloir caser dans ce blog : « Montpellier, le monde et moi ». Vous avez peut-être remarqué que l’ordre des éléments n’a pas été choisi au hasard, on part du plus spécifique, et on ouvre peu à peu sur l’universel.