#154 – Montpelliérien #154 – Montpellier-Lyon le temps d’un week-end

Aujourd’hui, je donne ma dernière conférence sur Beethoven. Oui, oui. Celle-là même que j’ai mise des mois à préparer, et je ne l’aurais donnée que deux fois avant de quitter l’association pour cause de déménagement. Je dis des mois… pas des mois en continu. Des mois par-ci, par-là. Des mois à repousser. Quelques jours à terminer dans la précipitation. Enfin, je ne suis pas mauvais en Beethoven maintenant. Dommage que je n’en apprécie pas plus que ça la musique. Ni la personne, de ce que je crois en savoir. Peut-être que je donnerai encore cette conférence ainsi que celle sur Bach dans la ville où je m’installerai en septembre. Peut-être aussi que j’en ai marre de parler de ces compositeurs mythiques, et que j’ai plutôt envie de parler des génies inconnus, voire des pas génies du tout. Enfin, ça, moi seul peut le savoir, et honnêtement, je n’en sais trop rien. Aujourd’hui en tout cas, je sais que ce sera court. Pourquoi ? Parce qu’à 16h pétantes, l’écran me sera confisqué pour y diffuser des images de millionnaires courant sur une pelouse. Mais je me rends compte que ce n’était pas de ça que je voulais vous parler…

Ah oui, ce soir, je serai à Lyon. Un peu pour visiter l’appart dans lequel j’habiterai les premiers mois si mon amie devait être admise là-bas pour terminer ses études, mais surtout pour soutenir mon amie dans l’attente de ces résultats. On devrait savoir très bientôt. Je ne connais pas Lyon. Je vais avoir le week-end pour visiter. Je vais y prendre mon ordinateur, alors il est possible que je vous écrive quelques notes de blog depuis ce lointain pays. Attention, hein, j’ai rien promis. Croyez pas que je vais aller poser mon cul dans un mcdo juste pour avoir du wifi. Est-ce que je vais vous parler du Rhône et de la Saône ? Ce serait tellement Lyonnais. Quand on dit le Rhône, la Saône, tout le monde voit de quoi on veut parler. Quand on dit le Lez. Bof. Mais ce serait trop facile. Je vois d’ici les grandes phrases. Je contemplais le Rhône depuis mon balcon… ah non. L’appartement, n’a pas de balcon. En plus je ne sais plus s’il donne sur le Rhône ou sur la Saône. Quand je dis donne, je veux dire, que les appartement des gens dont les fenêtres sont du bon côté donnent sur l’un des deux fleuves. Notre appartement temporaire n’a qu’une fenêtre, et elle donne sur la cour intérieure. Bon, de toute façon, les grandes phrases, ce n’est pas mon truc. Oh, je vous entends vous étouffer, mais vous faites erreur. Vous confondez grandes phrases et longues phrases. Vous n’êtes décidément pas fortiches en littérature.

Ah, oui. Je vais à Lyon en covoiturage. L’idée de mourir sur l’autoroute en compagnie de trois inconnus ne m’enchante pas, mais le train c’était trop cher. C’est ça le covoiturage. Avant de monter dans la caisse, on ne peut pas savoir si les derniers mots qu’on entendra seront « t’as vu le penalty hi… » ou « j’ai voté Macron mais seulement parce que Sarkozy ne s’est pas présenté ». On verra bien. Allez, à demain. Peut-être.