Écrivouille, dessinouille et musicouille depuis 198x
Auteur/autrice : Écrivouilleur
Écrivouilleur (ex-Montpelliérien, ex-Lyonniais). Je bave ce qui me vient, comme ça vient. Y en a à qui ça plaît, y en a à qui ça plaît pas. Qu'y peux-je ?
Très rapidement : en quelques jours, j’ai pu apprendre les bases du toki pona. C’est une langue construite grammaticalement simple et ne comptant qu’environ 130 mots de vocabulaire. Ça me fait des vacances dans l’apprentissage du japonais.
La phonétique du toki pona est également simple et s’adapte assez bien à ce que sont capables de produire les vocaloids japonais, alors je me suis dit que j’allais tenter un petit quelque chose. Une quinzaine d’heures plus loin voilà un résultat provisoire :
jan ale jan ala
jan ale li ijo pakala utala li nasin nasa jan ala li sona e pona kon la telo loje li lon
sewi pimeja li lon o kama wile apeja li kon o weka monsi la lete li lon o kama mu moli pini li kon o weka
Ces derniers temps, j’évite de rester devant mon ordinateur. Problèmes de dos, problèmes de à quoi bon faire des choses en ligne. À la fois le besoin et l’envie d’aller faire des tours dehors. Alors pour occuper mes balades j’ai commencé à prendre des photos. Avec mon téléphone. Faut pas pousser.
Je prends surtout des photos de vieux bâtiments, de rues étroites, d’oiseaux et de végétation. À Bruxelles, ce n’est pas toujours facile, car pour faire de la photo, il faut de la lumière.
Enfin, quand le temps est trop moche, je passe la photo en noir et blanc, et en général ça fait l’affaire.
J’ai préparé ce mini-mini-album au mois d’avril 2022. Je n’ai pas voulu le sortir de suite, pensant l’améliorer. Rendre tout ça plus cohérent, faire une petite pochette pour l’accompagner… Je n’en ai rien fait. Je n’en ferai rien.
J’espère que ça vous plaira. Ou qu’au moins vous arriverez à l’écouter sans trop grimacer. Je vous conseille de le télécharger et de l’écouter comme il se doit dans votre lecteur favori.
Il se peut que j’écrive une note détaillée de l’histoire de chaque morceau dans la partie Musicouilleur du site un de ces jours. En attendant, vous êtes livrés à vous-mêmes pour cette écoute.
Voilà une semaine que la maladie — laquelle on ne sait pas — est là.
Quels sont les symptômes ? Une fois un repas avalé, dans les dizaines de minutes qui suivent, des douleurs atroces, depuis la sortie de l’estomac jusqu’au niveau des reins, pendant des heures. Côté droit tout ça. L’impression que je dois chier, mais rien à.
Ce n’est pas tout. Chatouilles le long de la verge et jusque dans le gland, testicule droit douloureux. Envie de pisser toutes les 30 secondes, mais rien à.
Ça, c’était pendant trois jours, jusqu’au rendez-vous chez le médecin. Trois jours à ne plus savoir si j’avais moins mal couché, assis ou debout. Passer deux heures debout sans bouger au milieu du salon est une expérience à vivre, ça rompt la monotonie de deux heures plié en deux sur les chiottes à attendre vainement que quoi que ce soit ne s’échappe de votre cul.
Bâtiment au croisement de la rue de L’Ermitage et de la rue de Hennin – Ixelles
Les antispasmodiques ont calmé tout ça. Je continue à ressentir des petites douleurs ponctuellement aux mêmes endroits, mais estompées. Ce sont des sensations diffuses, pas agréables, mais rien à côté des premiers jours. Je vais tenter une comparaison… Hum. La différence entre le volume sonore d’une boîte de nuit à l’intérieur de la discothèque et sur le parking. Les picotements dans la verge et les envies d’uriner sont passées. Retour à la normale de ce côté-là au moins, c’est rassurant. Après avoir éjecté un petit caillot lors du test urinaire tout de même, mais plus rien depuis.
Depuis quatre jour et la prescription des antidouleurs, j’ai donc accepté de m’alimenter à nouveau.
Et voilà, on y arrive. Quoi manger ? De quoi est-ce que je souffre, quel régime adopter en conséquence ? Un pour les calculs rénaux ? Pour le syndrôme de l’intestin irritable ? Cancer du colon ? Maladie de Crohn ? Bon. Examens en cours, aucune piste pour l’instant. Faut improviser.
Le même bâtiment
La médecin m’a conseillé de manger léger, pâtes ou riz. Sauf que. Quand je mange des pâtes, ça travaille grave. Quand je mange du riz non. Mais enfin, si je ne mange que du riz matin, midi et soir, je vais finir par avoir d’autres sortes de soucis. Un matin j’ai mangé un quignon de baguette artisanale, bien bien mâché, ce n’était pas une bonne idée. Une brioche au sucre le lendemain matin, c’était pire encore. Alors j’ai décidé de tester… le sans gluten.
Allez, riez.
Eh oui. Vous vous imaginez bien que quatre jours à manger midi et soir des pâtes à rien et du riz blanc je n’en pouvais plus. J’ai donc rajouté un peu d’huile d’olive et une pincée de parmesan (alors que bien évidemment il est à peu près conseillé par tout le monde et dans tous les cas de laisser de côté les produits laitiers). Avec les pâtes, douleurs. Avec le riz rien. Donc en toute petite quantité, huile et fromage semblent passer mieux qu’un certain type de céréales.
Me voilà donc ce matin chez le boulanger à acheter un pain de seigle au levain mastoque de 1kg, puis au supermarché (un dimanche, je sais, ne me jugez pas) des bananes entre vertes et mures, des pâtes sans gluten au sarrasin, un pot de miel bio, 4 yaourts de « lait » végétal nature. Total 21€. Et l’envie de hurler à la jeune et jolie caissière qui me regardait amusée : je suis pas un gros Parisien de ceux qui déferlent sur la commune et font chier tout le monde avec leur attitude de merde et leurs croyances new age je te promets, j’ai juste mal aux tripes et un peu aux couilles, tu comprends ? Tu comprends ?? Moi bobo, pas bobo !Tu fais un truc ce soir ? Tu as quel âge ? Quinze ans de moins que moi ? Une LAN minecraft à la maison ça te tente ?
Toujours le même
Bon. Tout ça pour me rendre compte en rentrant, et en faisant quelques recherches, que les yaourt végétaux et le miel étaient apparemment une fausse bonne idée… 10€ par la fenêtre. C’est les voisins qui vont être contents de récupérer tout ça s’il s’avère qu’en effet ça me fout le bide en vrac.
Je comprends mieux maintenant ces personnes qui s’agaçaient de ne trouver aucun produit sans lactose ou sans gluten dans le supermarché où je travaillais. Je les comprends un peu mieux. En se renseignant, on constate que ce sont des problèmes qui touchent en réalité une bonne partie de la population. On ne s’en rend pas forcément compte quand on est bien portant ou qu’on ne vit pas avec des personnes souffrant de troubles de cet ordre dans son entourage proche. Il semblerait de plus qu’il y ait une certaine gêne à parler de ça chez pas mal de gens.
Attention, ça ne me rend tout de même pas plus tolérant envers ceux qui passent leurs nerfs sur les vendeuses en boulangerie parce qu’ils ne trouvent aucune viennoiserie sans gluten et sans lactose. Ces gens-là méritent une tarte, sans gluten et sans lactose, mais dans le gueule.
Invente toi-même la légende à partir des trois précédentes
J’ai essayé d’écrire un article mais je n’ai pas réussi.
Je vous y racontais comment je suis en vacance, mais malade d’une maladie mystère qui m’incapacite plusieurs heures par jour dès lors que j’ai la mauvaise idée de me nourrir. Comment mes amis sont bien gentils et prennent souvent des nouvelles et me tiennent compagnie à distance comme ils le peuvent. Et enfin comment je m’agace tout seul dans mon coin, sans doute car je m’ennuie un peu entre deux crises, du fait que même quand on évite tout réseau social et app qui aspire vos données, vos amis et votre famille eux, en s’en foutant allégrement, partagent tout de vous en laissant aux applications des entreprises les plus dégueulasses qui soient un libre accès à leurs contacts, photos, vidéos… Et ne parlons pas des claviers google et microsoft qui se réservent le droit d’enregistrer pour étude tout ce que vous écrivez (il existe simple keyboard, si vous n’aimez pas cette idée), même dans votre bloc note et vos sms.
Mais voilà, je n’ai plus le droit de boire de café, sans quoi mon estomac explose et c’est pluie acide sur tout le royaume de Belgique pendant des mois. Pas de café, pas d’article de blog. Il y a des choses que je sais faire sans café, mais écrire n’en fait pas partie.
Je me devais d’un petit message en ce début d’année. Enfin, je ne me devais de rien, mais je trouvais sympa de vous laisser savoir que je sortais peu à peu du gouffre dans lequel je me trouvais.
Mes derniers posts n’étaient pas joyeux joyeux. Eh bien, les choses vont mieux. J’ai passé 20 jours avec la famille et les amis pour les vacances de noël, je suis rentré en Belgique et j’ai trouvé exactement le type de job que je cherchais, d’un nombre d’heures par semaine parfait pour une paie qui règle toutes mes factures et la bouffe (si je ne suis pas trop gourmand en cigarettes). Eh bien voilà, plus besoin d’éviter ce blog pour ne pas tomber en dépression. A condition de ne pas relire les vieux articles évidemment.
Que vous dire de plus ? J’ai toutes mes matinées pour moi. A moi donc de redevenir un lève-tôt, recommencer à avaler un café brûlant à 8h et profiter des heures qui suivent pour réaliser une petite œuvre quelconque ou vous raconter des bêtises.
La prochaine œuvre quelconque, laquelle est-elle ? Je n’en sais rien, je n’ai pas encore bu mon café.
Mais je n’ai pas absolument rien fait non plus. J’ai bidouillé quelque chose en deux heures ce matin. Entre le départ de mon frère et la visite de ma grand-mère. Ne vous attendez donc à rien. Le thème de l’année était : dévotion. La contrainte, comme chaque année, ne pas dépasser les 500 mots. Ça a donné :
Je ne qualifierai pas ça de jeu. C’est plutôt… je ne sais pas. Une mini-réflexion presque interactive sur la prière. J’en laisse l’interprétation libre, bien que j’aie moi-même une idée assez arrêtée sur je sujet pour avoir vécu plusieurs années avec une personne qui priait plusieurs fois par jour, de longues minutes durant, comme l’y enjoignait sa religion.
Image réalisée par une IA – Est-ce éthique ? Je n’en sais rien, mais comme tout le monde je n’ai pas pu m’empêcher de faire mumuse avec cet outil quand je l’ai découvert. L’image n’a aucune sorte de lien avec le jeu et je ne compte pas faire illustrer ce blog par une IA.
Enfin, elle bouffe des huîtres, ma famille. Moi j’aime pas ça.
Ça fait trois ans que je n’ai pas fêté le réveillon avec elle. Piégé par le travail à l’étranger que j’étais. Je n’aime pas fêter Noël. Je n’aime pas… je n’aime plus. Je suis content de voir la famille, ce sont des gens que j’aime. Mais je ne sais pas comment me comporter avec 20 personnes autour de moi, surtout des gens qui comptent. Je repartirai en ayant eu l’impression coupable de n’avoir pas assez parlé à untel, de ne pas avoir su quoi dire à unetelle.
Et puis cette année s’ajoute à ça la honte de mon état. Cette dépression qui me colle, qui ne me laisse pas une journée sans être plusieurs fois à ça de fondre en larmes. Le décalage entre ceux qui sont heureux de faire la fête et moi qui suis malheureux quoi qu’il se passe autour de moi promet d’être marqué. Je déteste faire semblant. J’aime répondre honnêtement aux questions posées. Mais ce n’est pas le genre de soirées pendant lequel on peut dire qu’on préfèrerait ne jamais avoir vécu. Pas le genre de soirées pendant lequel on peut répondre « bof » quand on nous demande si ça va, ou même « ça va » mais sur le ton qui laisse entendre que bof. Alors je me prépare à mentir. À rire forcé. À me surveiller, ne pas avoir le regard qui va se perdre de la vide en suivant la pente naturelle de mon humeur. Et puis plus je vois des gens qui m’aiment s’inquiéter pour moi et plus je me déteste. D’un autre côté, si je veux m’en sortir, je suis supposé ne surtout pas m’isoler. Parler de mes soucis… Mais pas ce soir.
Ce soir, on mange des huîtres. Enfin, pas moi. Moi j’aime pas ça.
Me suis mis un peu à l’acrylique il y a environ un mois. À renfort de matos d’Action pour pas avoir peur de gâcher.
Pour l’instant rien de bien fameux, à part celle-ci. Je l’ai peinte et scannée, puis j’ai inversé ses couleurs et enfin je l’ai passée en noir et blanc. Et j’aime bien.