« Allez, d’accord, mais une heure et c’est tout. Juste une petite heure. Toute petite. Dans soixante minutes, pile, on se lève. » Combien de fois l’avez-vous dit, combien de fois entendu ? En tout cas, ce dont je suis sûr c’est que vous n’avez jamais respecté votre parole, et moi non plus. Une demi-heure, une heure, c’est la durée annoncée de la sieste de 17h30. Celle d’après plusieurs nuits à moins de six heures de sommeil. Dans les faits ce sera une heure trente, deux heures de sommeil au minimum, et un réveil snoozé cinq, six fois entre temps. Par exemple, là, je vous écris depuis l’année 19h36. Hein ? J’ai dit année ? Commencez pas, j’ai aucune patience quand je me réveille en retard d’une sieste qu’a débordé. Surtout quand je sais que je devrais retourner dormir dans trois heures, juste quand je commencerai à être assez alerte pour ne pas retrouver le sommeil. Vraiment, ça me met d’humeur à envoyer chier la terre entière. La première chose que j’ai pensé en coupant mon réveil pour la dernière fois, c’est « m’en fous, je l’écrirai pas cette putain de note de blog. Z’ont qu’a venir se plaindre si y zosent, cette bande d’internautes de mes deux, d’une seule main que je me les prends et que je leur fais bouffer leurs clavier par le cul. » Oui. Ça me rend grossier aussi. Alors voilà ce qu’on va faire : moi, je vais me convaincre que ces quelques phrases tapées tant bien que mal, les paupières encore collées l’une à l’autre et la marque du drap incrustée sur la joue, suffisent amplement à remplacer le billet sur le Musée des Confluences que je voulais vous écrire aujourd’hui parce vous ne méritez pas mieux, et vous, de vôtre côté, vous allez vous en satisfaire sans broncher parce que, de toute façon, quel choix vous avez ?
Non sans déconner, faites pas de sieste à 17h30. C’est JAMAIS une bonne idée.