#18 – Montpelliérien #018 – Street Art à Montpellier, la conf

tap tap tap tap tap tap tap tap Ouf !! Vous êtes encore là, désolé, ça a pris plus de temps que prévu, mais c’est bon j’ai les photos pour les jours à venir. Bon, ben il ne me reste plus qu’à vous causer d’un truc intéressant. On va causer Art Urbain au centre ville de Montpellier.

C’est vraiment dommage qu’hier matin je me sois perdu en chemin parce que du coup je n’ai pas pu vous partager l’info comme quoi le soir même à 18h30, Sylvie Léonard donnait une conférence sur le Street Art dans l’Écusson à la Salle Bonnet, rue des Étuves. Bon, c’est sans doute aussi parce que j’avais pas pensé à zieuter les programmes et que je ne l’ai moi-même appris que quand mon pote Koinkoin m’en a informé à 15h. Mais allez. On y va, on a rien glandé hier, aujourd’hui ce sera un peu long. Je dis on, je devrais dire moi, vu que c’est pas vous. Même si d’une manière générale vous ne foutez pas grand chose non plus, c’est moi qui doit toujours tout écrire, et le partage des tâches alors ? Remarquez, vous me lisez, c’est déjà pas mal, moi jamais je n’en aurais trouvé la force. Vous êtes des gens bien au final. Mais je m’éloigne. Où en était-on ? Oui. La conférence.

On a fait un grand tour des colleuses·rs avec MaraZoulette, Sunny Jim, Cleps, Madame Moustache, cssJPG, Kirrikoo Pineapple, Noon, Al et Débit de Beau. Des pochtrons pochoiristes : Sunra, Guaté Mao, Ose. Des peinturlureurs : Oups, Loko, Maye, Honk, Mist, Ceno, Zest, Salamech. (Oui je sais les pochoirs aussi, c’est de la peinture, m’interrompez pas à tout bout de champ sinon on va pas y arriver. Je sais aussi que certaines·s artistes franchissent les genres, mais dites-donc, vous allez m’emmerder longtemps avec vos remarques mesquines ?) Des inclassables, en faisant un détour par Mad’Art et leurs trompe l’œil, Invader et son fameux réseau de points d’invasion qui donne un space invader vu du ciel si on les relie, et Monsieur BMX, qui permet à tout un chacun de bluffer ses amis·es ne connaissant pas Montpellier en leur faisant faire le tour des vélos muraux.

Voilà, ça c’était du lâchage de noms en règle. Si le sujet vous intéresse ou que vous êtes assez curieux·se, je suis sûr que vous aurez vite fait de tous bien les noter et de visiter leurs sites pour voir qui fait quoi, si vous vous en foutez au moins c’était compact vous ne vous êtes pas fait·e chier bien longtemps. On va passer au déroulement de la conf, maintenant. Vous inquiétez pas, ce sera court —mensonge—, y a pas grand chose à dire.

Photo par Gwlad, qui aime la mort et les jeux de mots, elle est vraiment irrécupérable (avenue Georges Clemenceau)

Alors, comment ça s’est passé ? Je me pointe un peu à l’avance à la salle, il doit y avoir une dizaine de personnes, je suis le seul de moins de cinquante balais. C’est pas péjoratif, j’aurais pu le rester toute la soirée que ça ne m’aurait absolument pas dérangé. Mais du coup la conférencière qui est déjà là —je vous ai dit son nom ? Non, je l’ai pas dit : Sylvie Léonard (vérification faite je vous l’avais dit)— vient me voir pour me demander si je pratique le Street Art, vu que j’avais pas l’air d’être le public habituel du lieu sans doute. Non, que je lui dis. Ah bon, tant pis. Pas croire qu’elle était déçue ou refroidie, pas du tout, je dis ça comme ça pour la forme, elle voulait juste savoir, elle a l’air d’une personne très sympathique, souriante et enjouée dans sa façon de parler de ce qu’elle aime. Ensuite, les gens sont arrivés, la salle était pleine, tous âges et sexes confondus. Je sens que là vous êtes en train de prendre pleinement conscience de mon génie en matière de description, attendez c’est pas fini. J’étais dans le coin de ceux qui étaient arrivés en premier, avec les personnes les plus âgées (la salle est habituellement un foyer troisième âge), ça sentait un peu le pipi. Un peu beaucoup pendant la conf. Je dis ça parce que j’ai lu un article qui disait que les personnes âgées ont une odeur caractéristique due à certaines molécules qui s’accumulent plus rapidement à la surface de la peau à partir de quarante ans, mais moi qui ai l’habitude de faire des conférences en maison de retraite, je trouve que l’odeur caractéristique des vieux, c’est le pipi, j’ai pas hâte d’atteindre les quatre-vingt balais, si ça devait m’arriver. Mais je digresse encore. Prévenez-moi quand ça me prend, je me rends pas compte.

La conférence était pour une grosse partie un passage en revue des artistes que j’ai nommés·ées plus haut. On était bien, on communiait dans le plaisir de revoir leurs œuvres de ces dix dernières années, qu’on avait toutes aperçues en se promenant ici et là, de choper les noms de ceux et celles qui ne signent pas forcément. On est passé de catégorie en catégorie, comme je l’ai fait plus haut, à chaque fois un genre, collage, pochoirs, graff, et ses origines, ses précurseurs dans le monde. On a détaillé les démarches de certains. Une question intéressante soulevée par la conférencière qui m’est restée : l’employé municipal face au beau. Que fait-il ? Il est sensé tout effacer. Elle ne l’a pas seulement soulevée la question, elle est allée la leur poser. Réponse : « quand on trouve ça beau, on ferme les yeux, on efface pas, on attend de recevoir un ordre qui nous demande expressément d’en effacer un en particulier, là on est bien forcés de s’exécuter. » Espérons que les agents de la ville conservent ce goût du beau encore longtemps. Ça égaye leurs tournées et nos journées. J’ai mis des guillemets autour de la réponse, mais c’est juste une retranscription de l’idée générale. Je suis pas journaliste, je fais ce que je veux. On a causé aussi du Verdanson et de son investissement par le graffiti, si vous n’avez jamais fait gaffe, vous avez vraiment du caca dans les yeux ou vous ne sortez pas de chez vous. Apparemment il y a pas mal d’interactions entre graffeurs·ses dans ce lieu, donc à la fin, j’ai demandé à la conférencière, qui a semble-t-il interviewé pas mal d’ actrices·eurs du milieu, si à l’occasion de leurs « cousinades » ils causaient un peu des bombes de peintures balancées dans le cours d’eau, certains étant un peu militants humanistes, est-ce que la question se posait, de temps en temps, du respect de la faune et flore du coin. J’ai bien senti que c’était une question qui embêtait un peu. Dommage, j’adore ces lieux de graff, je m’émerveille devant dès que j’y passe, je voulais pas basher, j’aurais juste aimé savoir si c’était un sujet discuté dans le milieu. Ça me rend un peu triste tous ces produits balancés à la gueule des poissons et des oiseaux qui n’ont rien demandé et qui ne peuvent même pas profiter des œuvres pour palier un peu ce désagrément. Humaniste ça va, écologiste tant qu’on rentre pas dans le détail, ça peut le faire, animaliste vous faites chier tout le monde.

Bon, l’article commence à être long pour une note de blog, personne ne va la lire jusqu’au bout. J’abrège. La conférence était très bien. Ça c’est dit. Je vais vous parler de la conférencière, parce qu’elle sort un livre sur le Street Art à Montpellier, apparemment il n’en existe pas encore, où il y aura tout ce dont je vous ai très mal parlé dedans. Elle, Sylvie Léonard, était prof d’arts plastiques en collège à Paris ou autour, avant, puis elle est descendue dans le sud, et a encore été enseignante, ou formatrice d’enseignants de ce que j’ai compris. Elle a sortie pas mal d’ouvrages concernant l’art en général,  et sur Montpellier. Elle va lancer une campagne de financement participatif pour son bouquin aujourd’hui, sur KissKissBankBank. J’ai cherché le projet mais il est pas encore en ligne, je rajouterai le lien ici quand ce sera le cas. Si le sujet vous intéresse, hésitez ou n’hésitez pas, c’est pas à moi de vous le dire, je suis pas VRP. Je vous dis juste que ça existe. Que ça va exister.
(Edit du dimanche 18 février: il est là https://www.kisskissbankbank.com/montpellier-street-art-le-livre–2 )

Dernier point et sans transition, pour ceux qui veulent faire des courts-métrages c’est ce soir la réunion Kino pour monter les projets qui seront travaillés au cours des deux prochains mois. Plus d’infos ici : http://kino-mtp.fr/ et là #015 – EnKino core, touKino jours.

Allez, bonne journée à vous mes bichons, merci d’avoir tout lu si c’est le cas, je vous embrasse bien tendrement. À demain.