#57 – Montpelliérien #057 – Connaissez-vous Numéro 0 ?

Salut à toutes, salut à tous. Ah, l’humeur ! à quoi ça tient. Hier c’était ouin ouin, aujourd’hui c’est pas ha ha, mais ça va tout de même mieux. Je vais vous dire à quoi ça tient parce que je le sais très bien. Avant hier, j’ai picolé. Pas beaucoup, mais assez pour me mettre dans un état de déprime intense le soir-même et le lendemain. Ça faisait cinq mois que j’avais pas bu une goutte. Bon, ben voilà. On est reparti pour se surveiller à chaque seconde, se trouver des activités qui fassent qu’on se laisse pas le temps d’avoir l’envie de, voir des gens parce que c’est le meilleur palliatif aux paradis artificiels (ou aux enfers, c’est selon le point de vue) d’être entouré·e de personnes qu’on aime. En tout cas pour moi.

En attendant, je vais vous parler d’un magazine confidentiel. Si confidentiel que vous n’en avez jamais entendu causer. Enfin, je l’ai vite fait évoqué ici, une fois, pas plus. Il s’agit de Numéro 0. Hein ? Qu’est-ce que c’est ? Et bien, c’est un peu compliqué à expliquer. Le concept est un peu tordu, et si vous demandiez à chaque participant·e ce qu’est Numéro 0 pour elle ou lui, il y a de grandes chances que vous récoltiez une réponse différente à chaque fois.

Je vais donc vous dire ce que c’est Numéro 0, en tentant de rester technique. On y va. C’est un magazine au format HTML qui est distribué uniquement aux personnes y ayant participé. Ce format permet de faire à peu près ce qu’on veut (texte, dessin, photo, collage, vidéo, musique, etc.), et ce mode de distribution permet à chacun·e de s’exprimer librement. Pourquoi ? Parce qu’on peut détourner d’autres œuvres protégées sans se soucier de se voir coller un procès, parce qu’on peut parler de son intimité en sachant que ça ne sortira pas d’un tout petit cercle de personnes bienveillantes, et enfin parce qu’on peut bénéficier d’un public réel mais restreint pour se lancer dans l’exploration de nouveaux domaines artistiques sans trop s’exposer, sans avoir trop peur de se ridiculiser totalement si ce qu’on fait n’est pas très bon. Il n’y a aucune ligne éditoriale. Aucun tri n’est effectué parmi les œuvres proposées, tout ce qui est soumis et inclus. Le magazine est à chaque fois différent, en fonction des thèmes et des média choisis par les autrices·eurs présents·es à chaque opus. Tout ce qu’on demande, c’est que les participants·es donnent au mag un travail inédit, qui n’ait jamais été publié ou montré ailleurs. Pour autant, chacun·e reste évidemment propriétaire de son œuvre et une fois celle-ci mise dans le magazine, il ou elle peut en faire exactement ce qu’il ou elle veut, la diffuser où et comme bon lui semble.

Numéro 0 est un mensuel. Chaque mois (oui, car mensuel signifie qui sort une fois par mois, décidément vous en apprenez des choses ici, vous avez bien fait de venir) est fixée une date limite de participation, un mardi généralement, avant laquelle chacun·e envoie les machins qu’il ou elle a fait aux autres. Puis ensuite vient la soirée dite de bouclage, le samedi suivant, qui n’est pas du tout un bouclage de quoi que ce soit, mais plutôt un apéro géant durant lequel on commente chaque participation. On se retrouve chez l’un·e d’entre nous pour les Montpelliériennes·s, et sur skype pour les autres. Le magazine existe depuis février ou mars, je me souviens pas bien, 2015. On vient donc de ne pas fêter ses trois ans, parce qu’on s’en fout un peu.

Photo par Gwlad (rue du Guesclin)

Si l’envie vous prend de participer à Numéro 0, envoyez-moi un message via la page de contact sur le blog et je transmettrai votre demande au reste du groupe. Pour ce mois-ci, c’est raté. La date limite de participation, c’est ce soir à minuit. Mais pour le mois prochain ou le suivant, qui sait, on étudiera votre dossier (en fait on ira juste discuter en buvant une mousse ou un jus de tomate, simplement histoire de s’assurer que vous êtes pas un·e néo-nazi qui compte salir notre joli petit magazine avec ses idées de merde, ou un·e putain de psychopathe qui veut tous nous buter. On est très libres mais faut pas déconner).

Si l’envie ne vous prend pas de participer à Numéro 0, je ne sais pas trop quoi vous dire. Aujourd’hui, c’est mardi, et mardi à part les scènes ouvertes et autres jam sessions le soir, il ne se passe pas grand chose. Pas de vernissage en vue, pas particulièrement de théâtre, pas de diffusion de films indépendants dont j’aurais eu écho. Un mardi, quoi. Démerdez-vous ! (Démerdez-vous ! c’est le nom du hors-série papier Numéro 0, 76 pages, 200 exemplaires, trouvable au hasard, à gauche à droite, en ville.)

Allez, sur ce, restez créatifs et à demain !