#64 – Montpelliérien #064 – C’est quoi ça déjà ?

La musique du générique de l’émission Strip Tease, interprétée par la fanfare Combo Belge, s’appelle Batumanbe, et ça tout le monde le sait. Mais saviez-vous que c’est une reprise d’un morceau de l’Orchestre Régional de Ségou ? Je vous laisse aller écouter vous-même.

Saviez-vous que le sample principal du fameux Next Episode de Dr Dre et Snoop Dog, qui commence sur un « La da da da da » et fini sur un « smoke weed everyday », est tiré du morceau The Edge, de David McCallum ? Le mec qui joue Ducky dans NCIS, pour ceux et celles qui ont des colocataires qui regardent la télé. En fait vous le saviez peut-être, car ça commence à se savoir, mais peut-être que non, et peut-être que vous vous en fichez aussi.

Bubamara d’Émir Kusturica et le No Smoking Orchestra me fait étrangement penser à Moja mala nema mane de Zvonko Bogdan. Ça vous ne pouviez pas le savoir, que ça m’y faisait étrangement penser, vous voyez que je peux vous surprendre.

Photo par Koinkoin (lieu inconnu)

On remarquera sur cette photo que Willy Wonka semble s’être installé à Montpellier. Mais je me suis promis de ne plus reparler de doigts d’enfants en chocolat. Profitez du magnifique ciel que nous avons depuis quelques jours.

Dans Mr. Blue Sky de Electric Light Orchestra, on peut entendre quelques notes du Gloria de la Messe en si mineur de Bach. Lily Allen a repris ce morceau. On entend donc la Messe en si mineur de Bach dans un morceau de Lily Allen.

Scott Ross a enregistré Das Wohltemperierte Klavier de Bach, les livres de pièces de clavecin de Rameau, et les 555 sonates de Scarlatti. Cela il l’a fait à Assas entre autre, donc tout près de Montpellier. Et il se trouve que pour le festival RadioFrance Occitanie 2018, trente clavecinistes joueront, à l’occasion de trente-cinq concerts dans la région Montpelliéraine, les 555 sonates de Scarlatti.

Il faut que j’écrive d’ici quatre jours une conférence sur Beethoven, dont je ne sais à peu près rien. J’ai fini ma tournée de conférences sur Bach, dont je savais plus que je n’avais le temps d’en dire. Ça m’angoisse un peu. Surtout qu’au lieu d’écouter du Beethoven et de me plonger dans sa biographie, j’écoute du 寺内タケシ. En boucle.

寺内タケシ, ou Takeshi Terauchi en rōmaji, c’est un homme qui fait de la surf music au Japon depuis 1962. Un jour, des amis·es qui participaient à une game jam —un évènement où l’on s’enferme pendant un week-end ou plus pour fabriquer des jeux vidéo en équipes improvisées ou pas et suivant des contraintes de thème, de genre, de type— m’ont appelé pour que je leur concocte en urgence une bande son qui devait mélanger surf music et musique japonaise, car il n’y avait pas assez de compositeurs sur place. J’ai donc dû, en quatre heures, faire une connexion qui ne s’était jamais établie d’elle-même entre deux façons de faire de la musique, puis composer, enregistrer et presque-mixer le tout. Je trouvais à l’époque qu’avec tant de contraintes et si peu de temps, je ne m’en étais pas si mal tiré. Mais la vérité c’est que je n’aurais jamais osé faire ça..:

…si j’avais eu la chance de découvrir Terauchi un peu plus tôt, par cet album, avec son groupe The Bunnys.