#345 – Pas d’accalmie en vue

Aujourd’hui n’est pas beaucoup meilleur qu’hier. C’était la première fois que je la voyais depuis un mois. Elle est venue commencer à récupérer ses affaires. Je ne sais pas quoi vous dire de plus. Quand on se sépare de quelqu’un qu’on aime encore et qui vous aime encore, qu’on l’aide à fermer ses valises, à descendre ses affaires jusque dans la rue… il n’y a pas grand chose à raconter.

Je pense que les voisins ne m’ont pas vu commencer à pleurer. Je suis remonté juste à ce moment-là, je l’ai laissée attendre le taxi seule. L’impression de l’abandonner un peu, de partir trop vite, mais je ne tenais plus. Et puis c’est plus correct envers le chauffeur. Vous l’imaginez arriver par un jour ensoleillé, pour une fois, et se retrouver entre deux grandes personnes, elle en taille et moi en âge, qui pleurent ? Allons. Ça lui aurait gâché sa journée à ce pauvre homme.

D’ailleurs, de la même façon, je vais essayer de pas vous gâcher la votre. Je vais vous laisser là. Moi je vais retourner à mes occupations insignifiantes, ça m’occupera la tête, j’espère.