#21 – Montpelliérien #021 – Ça ira mieux demain

Alors, ils vous ont plu les petits films d’hier ? C’était rigolo ? Bien. J’espère que vous en avez profité. Aujourd’hui c’est un lundi. Aujourd’hui c’est pas drôle. Les personnes qui travaillent retournent au travail, les étudiants retournent en vacances, et moi je ne retourne à rien. Si vous voulez de la bonne humeur, il est toujours temps d’arrêter là ou de retourner lire un article plus ancien. Z’êtes prévenus·es.

Hier, je vous disais en passant que j’étais fatigué, comme souvent mais plus encore. Que quelqu’un avait du mettre quelque chose dans mes cigarettes samedi soir. Évidemment c’était faux, j’ai juste tiré sur quelques joints qui passaient devant moi. J’aurais pas dû. J’ai passé la soirée flippé, à pas pouvoir dire un mot, j’ai passé le lendemain au lit et déprimé comme ça faisait très longtemps que ça m’était pas arrivé, submergé par la honte d’avoir cédé alors que je savais que ça se passerait exactement comme ça. C’est toujours le cas maintenant quand je fume. Même une ou deux taffes. Le problème c’est que je n’arrive pas à refuser un joint. J’arrive à ne plus en acheter, à ne plus y penser au cours des journées, mais si on m’en propose je prends. Dans ces soirées-là, toujours avec les mêmes personnes, le résultat est toujours le même. Ça fait des années que ces gens-là ne me voient que dans cet état, puisqu’il y a toujours des joints à ces soirées. J’en éprouve une honte terrible. Parmi eux, que des amis que j’apprécie vraiment mais avec qui on ne se voit jamais qu’à l’occasion de soirées apéro dans lesquelles invariablement on me tend un joint que je prends et boom. D’ailleurs l’une de ces personnes qui sait très bien que ça fait quatre mois que je ne bois plus m’a même proposé de la bière en cours de soirée. Incroyable. Je veux bien avoir une volonté assez solide pour arrêter l’alcool et la fumette, voire la clope en même temps, en tout cas l’alcool sûr et la fumette quand on ne me propose pas de tirer sur un joint en soirée, ce qui n’était pas arrivé en plus d’un mois, mais si même vos amis·es les plus proches ne font pas gaffe, vous êtes mort·e.

Photo par Gwlad (rue du Grand Saint Jean)

Le pire de tout, c’est qu’hier soir, dimanche, je devais voir des amis, dont une personne que je n’avais pas vue depuis un moment et qui n’avait qu’un soir de libre avant de repartir en sa Tchéquie natale. Et ben j’étais encore cramé de la veille, impossible de rester concentré trente minutes d’affilée, impossible de trouver un intérêt au fait d’être là. L’envie de rien. L’envie que ça passe au plus vite pour pouvoir me retrouver chez moi et déprimer sans faire chier personne, sans personne pour me voir dans cet état. Un seul sentiment présent à ce moment-là, la culpabilité d’être dans cet état. Ça y a pas de souci, pas besoin d’en avoir envie, elle est là sur le moment, elle est là le lendemain, elle est même encore là le surlendemain puisque je me sens le besoin de vous en causer.

Y a un rapport avec Montpellier ? Sans doute y en a-t-il un. De mauvaises habitudes prises en venant faire mes études ici. Des habitudes liées aux soirées vraiment marrantes entre amis·es étudiants·es. Les amis·es sont partis·es, les soirées se font rares, les mauvaises habitudes sont tout ce qui reste de cette période. Il faut du temps pour comprendre que pour quelques gorgées d’alcool qui soulagent un peu la nostalgie et la solitude, les quelques litres qui vont suivre seront eux complètement contreproductifs. Ça on y échappe pas, le temps, une bonne volonté, et des amis·es présents·es quand le fond de tout ça c’est le sentiment d’être seul (si ça ne pouvait être qu’un sentiment ce serait génial). Moi ça m’a pris dix ans, et la bonne volonté je l’ai maintenant, même si je me doutais bien qu’il y aurait quelques faux pas sur le chemin de la sobriété totale. Quant aux amis·es, je ne peux rien faire pour moi à leur place. Faut savoir s’aider soi-même, les autres n’y peuvent rien. S’il y a bien une chose à comprendre c’est que les amis·es, faut prendre ce qu’ils veulent bien vous donner, mais ne rien attendre d’eux. Quand on se sent mal et seul c’est ce qu’on a le plus de difficulté à accepter aussi. C’est con comme marchent les choses.

Bon, aujourd’hui encore les effets des spliffs de samedi soir ne se sont pas totalement dissipés. Je suis plus à l’ouest que d’habitude. J’ai pas retrouvé toute ma bonne humeur. Tout ce texte est donc à prendre pour ce qu’il est, une écriture presque automatique, sans correction, un truc motivé par un petit coup de déprime. J’avais envie d’en parler, mais personne pour me tenir le crachoir. Promis demain j’essaie de vous faire marrer à nouveau. Ou de vous parler d’un truc chouette du coin. C’est fou comme on s’observe le nombril quand ça ne va pas bien alors que c’est bien la dernière des choses à faire pour aller mieux.

#17 – Montpelliérien #017 – Non. Non… Non !

Écoutez, n’insistez pas monsieur ! Puisque je vous dis que non. C’est pas possible ça. Non, re-non et re-re-non ! Et si vous persistez, je vous préviens, j’appelle la police. Si je vous dis que je n’ai pas envie d’écrire une note de blog ! Vous pouvez respecter ça ? Vous n’allez pas me forcer quand même ! De toute façon il n’y a aucun lecteur, aucune lectrice ! Personne ne s’en apercevr… AH ! Vous êtes là vous. Hum. Voilà voilà. Justement, j’expliquais à ce monsieur que j’étais impatient de vous voir arriver. Oh la la, oui. Avec toutes les bonnes choses que j’ai à vous raconter, vous imaginez bien. Des choses comme ci, des choses comme ça. Toute une variété de choses les plus diverses les unes des autres. Tout ça très intéressant, on s’ennuie rarement avec ce genre de choses. Bon je dis choses, on pourrait dire machins, trucs, bidules. Mais bon, il faut bien s’arrêter sur un mot. Tant de choses. Les meilleures choses. En plus, j’attends l’arrivée des photos de notre reporter Gwlad d’une minute à l’autre. Comme si je n’avais pas assez de choses à vous raconter, ça va encore me donner des idées en plus. Mais qu’est-ce que je vais faire avec tout ça ?! On se le demande, hein ? Hein, qu’on se le demande… Sinon vous ça va ? Enfin, je pose la question comme ça, c’est pas… Je veux dire, si vous trouvez que je dépasse mon rôle de blogueur et que je n’ai pas à vous poser de telles questions je comprendrai très bien. Vous n’êtes pas obligé·e de répondre. C’était surtout par politesse. Enfin allez pas croire que je m’intéresse pas à vous non plus. Si vous me répondez ça sera très bien aussi… Voilà, on attend les photos et… AH ! je crois que ça a fait *ding*, je pense que c’est le facteur internet qui vient m’apporter mon courrier électronique contenant les photos numériques.
Bougez pas, je reviens. tap tap tap tap tap tap tap tap

#7 – Montpelliérien #007 – J’ai rien contre les lundis, mais si on pouvait vite passer à demain ça m’arrangerait

C’est lundi. Il pleut. J’ai eu du monde à l’appart non-stop tout le week-end, c’est la première fois que je me retrouve seul depuis jeudi dernier. Je ne sais pas si je dois faire ma petite déprime ou profiter de ce répit pour me créer une ambiance cozy à base de thé bien chaud, de couettes et de jeux vidéo. Allez, va pour la seconde option. Y en a qui ont dû se lever aux aurores pour aller bosser, traverser la ville sous la flotte, se faire éclabousser par des voituristes crétins, c’est ça la vraie déprime. J’ai quand même un peu de travail à fournir pour les asso, mais je crois que ça attendra la fin d’aprem.

C’était l’épisode, vous n’en avez rien à carrer de ma vie mais je m’en fous je vous en parle quand même. Et pourquoi ? Parce que je ne sais pas quoi raconter aujourd’hui. Quel blogueur médiocre. Tout ça parce que j’ai pas envie de vous parler de modes vestimentaires dans lesquelles dépenser votre fric, de tendances maquillages dans lesquelles balancer votre pognon, de produits culturels dans lesquels dilapider votre pactole, de restaurants et cafés dans lesquels vider votre bourse. Un jour j’écrirai un billet sur ces blogueurs·euses, youtubeurs·euses et prétendus·es journalistes qui passent leur vie à nous vendre des choses et des machins sous prétexte d’enrichir nos connaissances, et qui transforment en vérité notre quotidien en émission de téléachat sans fin, qui pensent par la culture fuir cette société oppressante, alors qu’ils apportent par milliers et tous les jours leur brique à la société de consommation, avec comme recette quasi unique du bonheur : l’achat. Oui, un jour je rédigerai un article du genre, quand j’aurais le temps et la motivation. Ce sera peut-être avant, peut-être après celui sur le texte de Delfeil de Ton. Si vous n’avez pas compris pourquoi cette dernière phrase était drôle c’est que vous n’avez pas lu mes billets précédents. Faites un effort aussi, on va pas s’en sortir sinon, d’autant qu’il n’y en a que six pour l’instant, de billets.

Photo par Gwlad (rue du Grand Saint Jean)

À propos de Delfeil et d’écriture militante tout de même, on soulignera que depuis le début de ce blog je me tiens à intégrer systématiquement l’écriture inclusive dans mes articles, faisant des efforts pour trouver une manière originale de faire apparaître autant le féminin que le masculin. On remarquera également que ça reste encore très souvent illisible et qu’il ne semble pas y avoir de bonne solution. La langue française est vraiment chiante. J’avais pas besoin de ça pour écrire brouillon.

Est-ce que j’ai parlé de Montpellier ? Non, j’en ai pas parlé de Montpellier. Mais qu’est-ce qu’il y a à dire, hein. Aujourd’hui, il pleut, il fait froid, restez chez vous. Sinon d’une vous allez choper la crève, et de deux, vous allez marcher sur des escargots. Vous voulez vraiment marcher sur des escargots, hein ? Écraser leur maison ? Les écrabouiller en dessous ? Entendre le crac et imaginer tous les petits bouts de coquille piquantes, coupantes, qui leur rentrent dans la chair, juste avant que la pression de votre semelle ne crève leurs flancs et envoie leurs entrailles valser à des millimètres de là, dans un grand squiiiiish ? C’est ça que vous voulez ?

Hum. Désolé. Aujourd’hui, j’ai l’humeur du temps qu’il fait.