#257 – Lyonniais #082 – Fatiguance

Soyons bref. Depuis hier 16h30 nous crapahutons, mon amie et moi, dans tout Lyon pour faire visiter la ville à mes parents. Guillotière, Bellecour, Vieux Lyon, Fourvière, Croix Rousse, Terreaux, Cordeliers… Trois repas pris ensemble, trois restaurants, aucun plat végétarien. Disons que ça me fait une pause dans mes habitudes. C’était l’occasion de goûter les spécialités Lyonnaises que je m’interdis d’ordinaire. Bon mais là c’est trop d’un coup. Pâté en croute et saucisson Lyonnais dans un même repas, je suis au bord de la crise de foie. Pardon, les autres animaux, si un jour vous me bouffez, je n’aurais vraiment pas de quoi crier à l’injustice. Si vous m’enfermez en cage et me torturez une vie entière avant de me bouffer non plus.

Bon je voulais particulièrement vous parler du petit vieux de Fourvière, mais ça attendra demain ou après-demain. Ça fait deux journées de dix heures de marche et de grosses bouffes dont j’ai pas l’habitude, je suis éclatouille. Disons que j’ai appris pas mal de trucs sur Lyon grâce à un papy croisé au hasard et que ça m’a un peu redonné le goût de découvrir la ville. Il est donc bien possible que vous appreniez enfin quelque chose sur la ville de Lyon sur ce blog. Enfin… dans deux trois articles avant que ça ne me gonfle à nouveau quoi.

J’aurais également pu vous parler du fait que pour la première fois depuis plus de vingt ans je ne me suis pas pris la tête avec mes parents, mais ça ne vous regarde pas vraiment, et puis je ne les raccompagne à la gare que demain midi, il y a donc largement le temps de ne pas homologuer ce record.

Bon allez, il est 23h, je vais me coucher. Sur le dos. Sur le ventre je pense que je pourrais exploser.

#256 – Lyonniais #081 – Tracassage

Aujourd’hui est un jour d’angoisse. Non seulement mes parents arrivent pour trois jours à Lyon, et nos rapports sont, disons, tendus, mais en plus de ça j’ai un rendez-vous pour justifier mes droits RSA auprès d’un organisme mandaté pour me trouver un travail dont je ne veux pas. Je me retrouve, mais vous en avez l’habitude, sans savoir quoi dire. Hein ? Non, pas ici, pour une fois, mais sans savoir quoi dire ni à mes parents ni à l’organisme décrit ci-dessus.

Pour vous donner une idée de mon niveau d’angoisse, ça fait trois jours que je n’ai pas bandé. Ben oui. Ça peut vous paraître anecdotique, mais c’est un signe qui ne trompe pas. Même pas un peu le matin au réveil, même pas en caressant le corps nu de mon amie. Rien. Que dalle. Mon sang est trop occupé à irriguer les glandes de la peur et l’estomac là où il lui faut du sang pour se nouer comme se nouent les estomacs quand un canon est posé sur la tempe de leur propriétaire. J’ai juste envie de me cacher dans un coin en attendant que le monde s’effondre.

Si je n’ai rien a dire à mes parents, c’est que le dialogue a longtemps été rompu et que nous sommes maintenant quasiment des étrangers l’un pour l’autre. Si je n’ai rien à dire au fâcheux organisme, c’est que je n’ai jamais véritablement pensé à élaborer de discours justifiant mon droit à la survie. Poète contemplateur que je suis. Même si j’y avais pensé, je n’aurais sans doute pas accepté d’utiliser les termes clés qui sont de bon ton à notre époque de broyage des individus au profit du profit. Je ne suis pas proactif comme garçon, plutôt amateuractif.

Je crois que famille et travail sont les deux concepts qui me posent le plus de soucis dans la vie de tous les jours. Hein ? Ah oui, patrie aussi, puisque je ne suis pas patriote pour un sous, mais enfin, là, pour une fois, je me dis que je suis né à la bonne époque puisque personne n’exige de moi que je le sois. C’est marrant comme quand on cite travail et famille le troisième terme vient toujours immédiatement en tête, hein ? Ouais, ben là j’ai pas la tête à me marrer.

Bref, c’est une journée de l’angoisse. C’est pas la mort, mais il faudra bien laisser passer trois jours avant que mon organisme l’ait intégré. Dans le cas où l’on me fiche la paix pour mon rendez-vous.

#254 – Lyonniais #079 – Inside Out

Aujourd’hui, alors que je ne me promenais pas, je ne décidai pas de m’asseoir sur les berges du Rhône pour y griffonner quelques mots dans un carnet en profitant du soleil. Et cela je ne le décidai d’autant pas qu’il ne faisait pas soleil aujourd’hui. Au bout de quelques minutes qui n’arrivèrent donc pas, personne ne vint se pencher sur mon épaule me demander ce que je pouvais bien écrire, personne ne fut rendu hilare par le texte humoristique que je n’écrivais pas ni ne me demanda par curiosité si ce texte allait être publié et où. Je ne répondis donc jamais que je ne savais pas encore si j’allais fonder un chouette magazine papier underground ou si je comptais simplement l’imprimer et le placarder à des emplacements stratégiques en ville, mais qu’en tout cas celui-là ne finirait pas perdu sur internet comme autant de 0 et de 1 emportés par les flux de la consommation en ligne et que personne ne lirait jamais dans cet océan numérique désormais plus vaste et profond que le Pacifique. Personne ne s’écria alors que c’était génial, que lui·elle aussi écrivait, dessinait, rêvait de participer à un chouette beau nouveau magazine ou à un collectif underground d’afficheurs d’art gratuit, et qu’en plus il·elle était plein·e de fric à ne plus savoir qu’en foutre et cherchait justement comment le dépenser dans un projet ne rapportant rien. Aussitôt, je ne bondis pas en m’exclamant que tout ça était un sacré coup de pot alors ! Et que quand est-ce qu’on commençait ? Et comment tu t’appelles ? Et montre-moi ce que tu fais toi ? Waah, mais c’est génial ! Vite, faut qu’on se mette au travail ! Tiens voilà mon numéro, tu peux m’appeler de jour comme de nuit, on va le faire ce putain de magazine, relié ou éparpillé sur les murs ! Ne nous étant pas quittés ainsi gonflés à bloc et pleins d’espoir pour l’avenir de l’art vivant (à opposer aux cadavres d’art en vitrine dans les musées qu’on doit pas toucher avec les doigts, les cadavres c’est sale), je ne rentrai pas chez moi pour me mettre illico à bosser comme un acharné, l’esprit en feu, les rêves en ébullition, la libido regonflée à m’en faire craquer le bouton du calcif et écarte-toi de là si tu veux pas te le prendre dans l’œil.

Non. Rien de tout ça ne s’est passé. Aujourd’hui, j’ai fait le ménage.

#253 – Lyonniais #078 – Akèneathlon

Aujourd’hui, je me suis levé un peu tard et il faisait beau. Comme souvent quand je me lève un peu tard et qu’il fait beau, je me suis dit tiens, si j’allais lire le journal en buvant un café quelque part en terrasse. C’est que l’énergie post-vacances revient doucement, mais le moral lui n’est pas encore totalement là. Alors soleil-café-lecture me paraissait être la base d’un bon programme du dimanche.

J’ai filé prendre ma douche sans rien avaler, mais quand j’en suis sorti, le caleçon à peine enfilé, j’ai aperçu par le fenêtre un terrible ciel gris, gris à perte de vue, gris même pas lumineux, gris clair à bien foncé dans les coins. Un coup d’œil sur le site de météo-france m’avisa que le beau temps, c’était pour demain. Pas grave que je me suis dit, déterminé, il faut que je me tienne un peu au courant de ce qui se passe dans le monde, et puis j’ai vraiment envie de cette cigarette trempée dans le café. J’ai transféré les deux derniers numéros du monde diplomatique que je n’ai pas lus sur ma liseuse, et après avoir refermé la porte de l’appartement, je me suis lancé dans les escaliers.

Arrivé au deuxième étage, j’ai commencé à entendre un son étrange et continu. Une sorte de bruit blanc dont l’amplitude augmentait à mesure que les marches défilaient sous mes pieds. Presque arrivé au rez de chaussé, j’avais l’impression qu’on avait allumé un aspirateur de la taille de deux immeubles devant ma porte, ou qu’on y faisait décoller un avion. C’est la pluie ça, que je me suis demandé ? Non, perdu. C’était le vent. La porte d’entrée, à peine ouverte magnétiquement, fut projetée en arrière et moi avec de quelques pas. J’ai dû lutter dans le couloir pour avancer vers la rue, et quand j’ai finalement réussi à mettre un pied sur le trottoir, voilà que cette saloperie de vent s’est jeté sur moi et mis à me torgnoler violemment, me balancer des postillons de nuages dans la gueule et me remplir les narines de poils de boules de platanes.

En levant les yeux pour essayer de mesurer ce qui se passait malgré les fines gouttes, le pollen et toutes les autres merdouilles qui voyageaient à grande vitesse à travers l’air, et semble-t-il spécifiquement en direction de mon visage, j’ai quand même réussi à apercevoir au loin les bouquinistes qui se battaient avec leurs tonnelles, essayaient de les rattraper avant qu’elles ne décapitent un passant ou, pire, un client, puis les démontaient. Vues aussi les serveuses du ninkasi qui courraient (enfin, courraient… avançaient péniblement courbées face au vent), pour plier la terrasse avant qu’elle ne se plie elle-même et s’en aille voir dans le Rhône ou sur la route, au choix, si les voitures et les péniches étaient assurées contre les chutes de tables.

Si j’étais du genre à croire au destin ou a voir des signes là où il n’y a que coïncidences, je ne serais pas sorti. L’univers, me serais-je dit, veut me faire comprendre que ce n’est pas le jour pour reprendre vie. Ou que le café-cigarette est mauvais pour ma santé. Ou encore que la lecture du monde diplomatique ne ferait qu’accroître en moi les sentiments d’angoisse face au futur et de résignation. Qu’est-ce que j’ai fait, alors, hein ? Eh bien je ne suis pas sorti. Mais pas parce que je crois à la destinée. Simplement parce que je n’avais pas envie de me prendre une tuile ou pire sur le coin de la gueule, en plus de me retrouver trempe et couvert de ces saloperies de poils que les platanes balancent en masse dans l’air en ce moment. J’ai donc pris trente secondes pour refermer la porte de l’immeuble contre son gré et je suis remonté chez moi, écouter du Brassens et continuer à déprimer tranquillement comme j’avais commencé à le faire en me levant.

Non, mais vraiment, les poils de boules de platanes, c’est peut-être le pire dans tout ça. Ça se colle dans les narines, dans les cheveux, dans les fringues, ça gratte les yeux, ça fait tousser, ça colle des maux de tête. L’horreur des allergiques et ça dure plus d’un mois. En a-t-on parlé dans le grand débat pour les faire interdire ? Non. Pourtant c’était à ce jour la seule véritable question qu’il y avait à poser. Celle-ci et la question des limitations de vitesse du vent. Bon, eh bien puisque c’est comme ça, je resterai donc toute la journée chez moi à bouder.

#250 – Lyonniais #076 – Je comptais partir en vacances

Mais voilà, je marche et je marche dans Lyon sans jamais trouver d’agence de voyage. Pas une. Pourtant je suis sorti deux fois aujourd’hui, et j’ai bien cherché. D’autant que la première venue ferait très bien l’affaire. Je suis un client facile. Pas regardant sur la qualité des transports, ni sur la destination. Maroc, Jamaïque, peu m’importe. Cet après-midi il y a eu manifestation. Les agences de voyage auraient-elles fermé de peur qu’on leur brise les vitrines ? Ou que la police vienne mettre le nez dans leur comptabilité s’ils s’approchaient trop des gilets jaunes pour leur proposer quelques jours au soleil ? Je n’en sais rien. Toujours est-il que les agents, d’habitude si prompts au racolage avec leur fameux « eh psst, tu cherches pas à partir en vacances ? » sont aujourd’hui introuvables.

Mon amie, elle, part aussi en vacances, en Angleterre, pendant toute une semaine. Ç’aurait été parfait pour voyager de mon côté sans l’importuner avec toutes ces odeurs d’épices exotiques que j’aurais ramené dans ma valise. Tant pis. Je ne partirai pas ce soir, mais peut-être aurais-je plus de chance dans les jours qui viennent. Ne vous étonnez donc pas si d’ici la semaine prochaine vous débarquez ici et trouvez le rideau fermé, c’est que j’aurais réussi à trouver un vol pas cher.

#248 – Lyonniais #074 – Retours à l’anormal

Cela doit bien faire trois semaines que je n’ai pas pris des nouvelles du monde. Je reste dans ma bulle. Où en est le grand débat national ? Y a t-il eu de nouvelles élections au Venezuela ? La Corée a-t-elle été réunifiée ? Je n’en sais rien. Je suis quand même sorti faire quelques courses, j’ai vu que ce n’était toujours pas la révolution.

Quand je passe quelques semaines à fumer des pétards du matin au soir, il y a toujours le moment où, me remettant à la sobriété, je redeviens super dynamique. Je ressors marcher et observer le monde, je lis les journaux, à l’affut de tout ce que j’ai pu manquer, et j’écris sur ce blog avec plaisir, tous mes sens me reviennent et j’en profite. J’ai l’impression de me retrouver. Seulement ça fait bien longtemps que je n’ai pas fumé. Pas le pognon pour. Alors je cherche ce regain d’énergie, mais je ne sais pas où le trouver. Je macère dans mes petites activités créatives. Je manque d’un effet de contraste pour me remettre d’aplomb, pour me redonner l’envie de changer les habitudes.

J’ai bien l’impression que ces périodes de repli sur moi-même, que je mettais sur le compte de la verte, sont en fait là quoi qu’il en soit. Fallait simplement rester sobre assez longtemps pour m’en rendre compte. Il y a des périodes où je me sens complètement nul de ne me concentrer que sur mes petits passe-temps et d’ignorer le reste de la planète, où j’ai l’impression que la vie se passe à l’extérieur, au contact des autres. Et puis il y a les périodes où je ne peux rien faire d’autre que de me noyer dans mes hobbies tous plus solitaires les uns que les autres, je commence à faire un peu de musique, et puis finalement j’y passe douze heures par jour sans même penser à manger, sans vouloir aller me coucher, sans vouloir rien faire d’autre le lendemain que de recommencer. Faire durer cet état étrange. Seulement en général, ces périodes-ci s’accompagnent de fumette et quand il n’y a plus rien à fumetter, je me ressaisis. Je me relance dans ce que je sens être la vraie vie, la bonne vie. Celle où on n’évite pas de croiser ses voisins parce qu’on anticipe de ne rien avoir à leur dire, tout ça parce qu’on a passé trop temps enfermé dans son propre petit monde et que tout ça ne nourrit pas les sujets de conversations. Parce qu’on est trop absorbé par ses idées. C’est un peu pareil pour le blog d’ailleurs.

Bon, ben là y a rien à arrêter. Je me demande quand je vais ressentir de nouveau ce plaisir à aller vers l’extérieur. Ça n’a pas l’air de venir tout seul. Vivement que je puisse refumer pour arrêter.

#246 – Lyonniais #072 – Une vraie note de blog

Je dis à mon amie qu’il faut que j’écrive ma note de blog. Elle me dit : « tu en fais une vraie aujourd’hui, hein ? » Alors me voilà parti pour une vraie note de blog, car je suis facilement influençable, et que de toute façon nos deux mètres carrés de coin cuisine sont occupés par la confection d’un pain maison, alors je ne peux pas faire réchauffer les haricots rouges qui vont nous servir de repas.

Une vraie note de blog, une vraie note de blog… Pfff. J’avais promis que je ne parlerai plus de vocaloids, mais en fait je ne fais que ça de mes journées. Difficile de parler d’autre chose. N’ayant pas encore le niveau pour écrire des chansons en japonais, je les fais chanter en espagnol en reprenant toutes sortes de chansons cubaines. Oui, j’aime la musique cubaine. Qui n’aime pas ça ? Les cons. Bravo. Très bonne réponse.

Ce doit être parce que nous avons un grand ciel bleu depuis deux semaines que je me remets à la musique cubaine. C’est un peu la programmation de tout mes printemps et mes étés. Les éternels Buenavista et autres Panchos… Y a du soleil là dedans. Y a des joies et des larmes. De la bonne musique comme on l’aime.

En tentant de reproduire une musique jouée par un groupe cubain sur mon logiciel de musique j’ai fait une étrange découverte aujourd’hui. Les gars sont dans le temps une mesure sur dix. Il y a bien un tempo reconnaissable, mais entre deux parties où ils se calent les uns sur les autres, ça part dans tous les sens. Pourtant, ça sonne d’enfer. Comment est-ce possible ? Ils doivent tellement avoir l’habitude de jouer ensemble qu’ils se connaissent par cœur, et peuvent donc accélérer, ralentir, sans que la musicalité n’en souffre, sans jamais manquer de retomber sur leurs pattes. Au début, j’ai cru que le contrebassiste était à la ramasse, mais en fait ils le sont tous, ou aucun ne l’est. C’est vraiment bluffant. Je suis jaloux.

Ah ! La pâte à pain est dans la machine à pain, je peux donc aller faire la cuisine. Je vous parlerai en détail de la musique cubaine une autre fois. En attendant… euh… ben non. J’ai rien à ajouter

À demain.

#243 – Lyonniais #069 – Comme au zoo

Il y a des jours où on se lève du mauvais pied. C’est un jour comme ça. Hier aussi était un jour comme ça. Ça fait deux jours d’affilée que c’est des jours comme ça. Je suis tour à tour triste, énervé, déprimé. Il n’y a que mon amie, ses grands sourires et ses petites blagues, qui arrivent brièvement à me sortir de ça, et puis je replonge dans une sale ambiance. Je n’ai aucune idée d’à quoi c’est dû. Peut-être d’avoir trop peu bougé mon cul ces derniers temps. Enfin, j’en sais rien et j’ai pas envie d’y penser plus.

Quand j’étais petit, j’étais allé visiter une partie de ma famille à Barcelone avec une autre partie de ma famille. On en avait profité pour faire un tour au zoo. Il y avait là Copito de Nieve. Flocon de neige. Floquet de Neu, en catalan. C’était un gorille blanc. Il en avait tellement sa claque de voir les visiteurs qu’il restait dans les parties où on ne pouvait pas l’apercevoir de derrière notre vitre, et quand il devait traverser la partie visible, il le faisait en nous tournant le dos tout du long. Ça m’avait beaucoup marqué. Il était de mauvaise humeur, il en avait marre, et ça se voyait. Moi aussi je suis de mauvaise humeur, alors permettez-moi de vous tourner le dos aujourd’hui. J’ai moins d’excuses que Floquet de Neu (prononcez néw), qui lui a été capturé en 1966 et a passé sa vie en vitrine jusqu’à sa mort en 2003. Moi je n’ai été capturé par personne et je suis toujours plus jeune que lui, mais j’ai bien souvent l’impression que la vie est une grande prison.

Le blog, aujourd’hui, me donne donc l’impression d’être une grande vitre derrière laquelle vous viendriez me voir vivre. Eh ben non. J’ai pas envie. Alors je vous montre mon cul et je vous jette des peaux de bananes. Ne vous plaignez pas, vous n’avez pas payé l’entrée.