#406 – Prier

C’était à prévoir, je l’avais prévu, je n’ai quasiment pas eu le temps de participer à la Partim 500 édition 2022 qu’organise notre cher Feldo.

Mais je n’ai pas absolument rien fait non plus. J’ai bidouillé quelque chose en deux heures ce matin. Entre le départ de mon frère et la visite de ma grand-mère. Ne vous attendez donc à rien. Le thème de l’année était : dévotion. La contrainte, comme chaque année, ne pas dépasser les 500 mots. Ça a donné :

Prier

(ou cliquez ici pour y jouer sur itch.io)

Je ne qualifierai pas ça de jeu. C’est plutôt… je ne sais pas. Une mini-réflexion presque interactive sur la prière. J’en laisse l’interprétation libre, bien que j’aie moi-même une idée assez arrêtée sur je sujet pour avoir vécu plusieurs années avec une personne qui priait plusieurs fois par jour, de longues minutes durant, comme l’y enjoignait sa religion.

Image réalisée par une IA – Est-ce éthique ? Je n’en sais rien, mais comme tout le monde je n’ai pas pu m’empêcher de faire mumuse avec cet outil quand je l’ai découvert. L’image n’a aucune sorte de lien avec le jeu et je ne compte pas faire illustrer ce blog par une IA.

#402 – Le discours

Pour me remettre en condition avant le début de la partim500 à venir (lien vers itch.io), je me suis motivé à faire un mini-jeu sur Twine en 500 mots.

Vous pouvez le tester ici, sur le site :

LE DISCOURS

ou sur itch.io.

Je vais partir voir ma famille au moment où la jam se déroulera, alors même si je n’ai pas la possibilité d’y participer au final, j’aurais au moins pratiqué un peu mon Harlowe.

En ne tout cas n’attendez pas que j’arrête de râler. 500 mots, c’est trop court. J’en ferai peut-être une version un poil plus étoffée un de ces jours.

#368 – Scénario de janeiro

Maintenant que j’ai réussi à trouver un style graphique qui suffira bien pour cette mini visual novel d’entrainement, il me faut trouver un scénario. Étape critique.

Contrairement à un petit jeu flash (†), html5, unity web et autres trucs sur lesquels on peut passer 5-10 minutes à tirer sur des cibles ou construire des tours de défense en mode jeu d’arcade directement dans son navigateur, le visual novel demande à la lectrice et au lecteur du temps et de la concentration, ainsi que de télécharger un minimum de quelques gigaoctets selon la qualité d’image et de son. Même si je vise un jeu qui ne dépasse pas les 1h30 de lecture par partie, je m’en voudrais donc d’écrire un scénario qui n’a absolument aucun intérêt sous prétexte que je m’entraine.

Mon premier jeu réalisé sur Ren’Py, Le bleu du cimetière était court, adoptait un ton humoristique et comportait des quiz et mini-jeux. Réalisé en 10 jours, j’ai écrit l’histoire et les dialogues au fur et à mesure que les idées arrivaient, au feeling. Par un heureux hasard, le jeu a fini par trouver une certaine forme de cohérence. Seulement cette fois ça ne vient pas. J’ai bien trouvé un sujet qui fasse écho à la fois à l’époque et à mon histoire personnelle, les points de départ et d’aboutissement, quelques idées de scènes intermédiaires, d’évènements, de thèmes ainsi que mon personnage principal et des éléments d’univers… mais. Je n’arrive pas à remplir les trous.

Quand j’ai le nez sur une œuvre terminée, j’arrive parfaitement à déceler la fonction de chaque élément au service du propos ou des sentiments qu’on cherche à provoquer, et je suis tout fait capable d’en insérer, déplacer, retrancher, modifier… mais quand je suis en train de construire quelque chose, rien ne me vient trop. L’impression d’être à poil au milieu d’un océan à chercher dans la panique le premier bout de bois flottant auquel me raccrocher. Le scénario ne sera donc sans doute pas prêt avant la fin du mois de janvier comme je l’aurais voulu.

Pour m’aider et me fournir des contraintes, un cadre qui m’aide, je dessine des petits schéma. Et comme je veux que le jeu soit court, il me faut trouver une manière de déterminer à l’avance combien de scènes écrire à peu près, combien de décors, de personnages, d’embranchements seraient à prévoir, afin de savoir comment distribuer les sujets, les évènements majeurs, les dialogues… Évidemment, tout ça n’est pas fixe à ce stade, j’ajusterai en fonction de l’histoire, mais ça m’aide. Et j’aime bien faire des petits schémas.

Je vous laisse constater comme je manque cruellement de stylos de couleurs différentes, ce qui m’oblige à varier entre traits pleins, pointillés, bâtons et petits tourbillons pour marquer les 11 routes uniques…

Bref, je patauge un peu. D’ailleurs, si vous avez entendu parler d’un bon logiciel open source et gratuit sur PC ou Android pour construire des scénar de VN, de fiction interactive, ou autres, n’hésitez pas. J’en ai testé quelques uns vite-fait mais pour l’instant aucun ne m’a convaincu de l’adopter comme outil principal d’écriture. Mais enfin là je dois avouer que je me disperse un peu entre toutes mes notes sur carnets, feuilles volantes, documents LibreOffice et autres… Il serait temps que je centralise un peu toutes les informations.

N’oubliez pas de repasser pour lire les prochaines notes de blog dans lesquelles je me lamenterai de n’avoir pas assez de photos de gens consentants pour être transformés en personnages, ou comment je ne sais pas aboutir une composition musicale, ou encore comment programmer en python c’est la merde.

#366 – Décors à bas coûts

Occuper son temps, occuper son temps… D’accord. Mais à quoi ? Un visual novel tiens, ce serait pas mal. J’ai envie d’en faire un, tout en français, qui ne suit quasiment aucun des codes habituels, sans romance, et visuellement éloigné du style japonais.

J’ai quelques idées de scénarios qui s’y prêteraient bien, mais la plupart seraient trop long. Il me faut me remettre Ren’Py dans les doigts dans un premier temps. Et pour ça je veux attaquer par un tout petit projet, presque improvisé. Que ça me prenne pas plus d’un mois.

Problème avec les visual novels quand on est seul : il faut écrire une histoire et des dialogues intéressants ou au moins drôles, dessiner des décors et des personnages avec une variété d’expressions faciales pour chacun, composer la musique, ajouter quelques bruitages et programmer le tout.

Même un petit projet, c’est long. Pour m’occuper, ça va m’occuper, vous allez me dire. Certes. Mais par quoi commencer ? D’autant que je ne sais pas dessiner. Enfin pas assez pour évoquer la moindre atmosphère dans un paysage. Et je sais que c’est l’étape qui va me bloquer. Tant que j’ai des décors et des personnages, je trouverai toujours des choses à leur faire faire.

Alors voilà, j’attaque les choses de front, et depuis quelques jours je cherche à transformer des photos de manière à ce qu’elles ressemblent à des dessins. Je fais ça sur Affinity Photo. Pas facile d’obtenir un résultat satisfaisant, mais on se rapproche de quelque chose.

Voici ce que ça donne pour l’instant.

Je n’ai pas encore compris ce qui faisait que ça marchait avec certaines images et pas d’autres. La luminosité, les contrastes tout ça. Autant de chose que je ne gère jamais en photographiant avec mon téléphone portable. Il y a encore des progrès à faire. Il me faudra sans aucun doute retoucher les images pour donner encore plus l’impression d’un dessin, et moins d’une photo. Il me faudra également ajouter de la couleur, car le noir et blanc lassera trop vite.

Là encore je me demande comment trouver le processus le plus rapide pour donner un peu de vie aux scènes sans trop me casser la tête. Faire de grands aplats à la Lucky Luke ? Avec une couleur unique mais qui changerait selon ce qui se passe dans la scène, pour donner un semblant de variété ? Je ne sais pas. J’ai tenté quelques trucs qui me font penser que quelque chose de sympa est possible, mais que je n’y suis pas encore.

J’ai bien aimé toutefois leur donner un côté un peu sale, et jouer avec l’outil d’inpainting (qui remplie les zones sur lesquelles vous passez le pinceaux en fonction du contexte), ce qui peut donner des résultats assez surréalistes ou inquiétants.

Même image que la troisième image de ce post.

Ce qui me donne évidemment l’envie de faire un jeu dans lequel la réalité s’effondrerait en mode glitch ou quelque chose comme ça. Et bien sûr, l’atmosphère qui sortira des ces images influencera le scénario du visual novel. Parce que je ne suis clairement pas du genre à développer des techniques qui me permettent de retranscrire exactement ce que je veux pour une histoire. Si un jour j’estime avoir une histoire qui vaille le coup de travailler dans ce sens, je paierai une ou un graphiste.

Évidemment, si vous connaissez des techniques qui demandent peu de travail pour un résultat plus propre, n’hésitez pas à me filer le tuyau. Sinon je vais encore devoir trouver des explications abracadabrantesques pour justifier ma devise habituelle : vite fait, mal fait.

#357 – JdR sur Twitch

Vous avez toujours rêvé de vous mettre aux jeux de rôle mais vous n’avez pas assez d’amis ? Ne vous inquiétez pas, MJ Feldo est là pour vous.

Tous les lundis soirs sur Twitch à partir de 21h, Feldo se propose d’être votre confident, votre amante et votre MJ. Vous pourrez donc lui raconter vos peines de cœur, ou lui parler de vos mauvaises relations avec les collègues de travail juste avant d’aller vous coucher. Mais surtout, vous pourrez participer aux sessions de jeux de rôle en ligne qu’il propose.

On ne fait pas plus simple. Un thème ou un univers, quelques caractéristiques pour votre personnage gérées par un logiciel simple affiché à l’écran, des décisions qui se prennent dans le tchat, et un Feldo qui déroule l’histoire en fonction de vos choix et réussites. Vous pouvez même rester simple spectateur ou -trice si ça vous intimide de partager le tchat avec d’autres gens. Enfin bon, tout ça est bien expliqué dans l’article cité précédemment.

Voici d’ailleurs la conclusion d’une campagne menée précédemment, ça vous donnera une idée de ce à quoi ça peut ressembler.

J’essaierai moi-même d’être le plus présent possible les lundis soirs. Il faut simplement que je retrouve l’un des mes quatre comptes Twitch dont j’ai oublié les identifiants.

Image rare d’un MJ sur le point de se faire écraser par une boîte à dés géante tombée du ciel.

#306 – Tonnerre Impeccable

Vous raconter mes recherches d’emploi au jour le jour, c’est moins marrant que ce que je pensais, c’est pour ça que je ne l’ai pas fait.

Je suis pris d’une sale angoisse du moment où j’ouvre les yeux à celui ou je les ferme, entre quoi je rédige des lettres de motivations, des CV, j’envoie ça partout, je passe de heures sur tous les sites d’annonces, je re-rédige des lettres de motivations, je refais mes CV… c’est un cycle infernal.

Une fois n’est pas coutume, c’est mon ami Feldo qui me donne donc l’occasion de vous causer d’un truc intéressant aujourd’hui.

Aimez-vous les jeux de rôle et plus particulièrement Warhammer ? Vous arrive-t-il d’endosser le rôle de MJ lors de vos parties entre potes ?

Si c’est le cas, foncez écouter le podcast de Feldo, Tonnerre Impeccable !

Assis à son bureau ou en ballade sur des chemins de campagne plus où moins sûrs, il fait fuser les idées comme elles lui viennent, et elles lui viennent ! à propos de PNJ, intrigues, objets, faune et flore que vous pourriez intégrer à votre scénario. Y a qu’a lire quelques titres d’épisodes pour voir qu’il brasse large niveau thématiques : « Le barbier et sa cire », « Les chiens et leurs maîtres », « L’herbier de Warhammer », « Le bon et le mauvais druide », « Tank à vapeur », « Les dix plaies d’Egypte », « Contes, crapauds et potions », « Le vagabond maudit ».

Au moment où je rédige cette note, treize épisodes sont déjà disponibles à l’écoute.

Voici d’ailleurs un petit montage audio à ma sauce à base de morceaux choisis du podcast, réalisé comme premier test du logiciel Reaper (dès que je trouve un appart et un taf, je me remets à la zik).

On va pas se mentir, ce n’est absolument pas représentatif du podcast, mais ça me faisait marrer.

Pour me faire pardonner d’avoir monter musicalement les gloussements et autres bégaiements infortunés de ce cher Feldo, je vous partage également l’adresse de son site consacré aux jeux de manière générale :

www.feldo.fr

Sachez par ailleurs qu’en passant par la partie archivouilleur du site, vous pouvez trouver la page liens sur laquelle je liste divers sites de gens que j’aime bien. Pas été mise à jour depuis longtemps, la page, mais je m’y collerai bientôt.

#299 – Squelette de jeu de zombies pour Twine

Le nombre de projets qu’on ne mène pas à terme, c’est quand même fou.

En fouillant mes fonds de tiroir, voilà que je retrouve le squelette d’un jeu textuel de zombies en mode rencontres aléatoires (je dirai pas procédural mais il s’en est fallu de peu), réalisé sur Twine il y a quelques années.

Le jeu est totalement jouable en l’état, seulement il ne comporte aucune description. C’est pourtant ça qui en aurait fait un petit jeu très cool, des descriptions, plein de descriptions, de zombies, de tripes, de sang, de lieux glauques, de combats… qui vous seraient balancées de manière aléatoire à la gueule, si bien qu’à chaque fois que vous relanceriez une partie, vous auriez l’impression de suivre un chemin inédit alors que tout ça ne serait que de l’aléatoire.

Le but était de réaliser ce jeu en utilisant le moins de « passages » Twine possible, tout en me laissant la possibilité d’écrire le plus de descriptions différentes pour chaque élément du jeu. Une espèce d’équilibre à trouver quoi.

Je vous présente donc tout ça maintenant, de la manière la plus concise possible.


Avant toute chose :
– Pour télécharger Twine, c’est ici que ça se passe :
http://twinery.org/
– Pour tester le squelette en question cliquez sur ce lien :
Jeu Zombies Twine – Version explicative
– Pour ouvrir le projet sur Twine (et comprendre comment ça marche), enregistrez simplement la cible du lien précédent sous (c’est un fichier html), et ouvrez-le dans Twine. Il passe sans problème sur Twine 2.3.2 (j’ai pas testé plus récent).

Je vous conseille tout de même de lire la description du jeu avant d’essayer la version explicative jouable, pour mieux piger, mais c’est comme vous voulez.


JEU DE ZOMBIE MINIMALISTE, À RENCONTRES ALÉATOIRES, SUR TWINE.

https://www.ecrivouilleur.fr/files/jeuxhtml/trucouilleur-jeu_zombies_twine-version_explicative.html

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Ceci est un squelette de jeu fonctionnel.
Il est librement utilisable et modifiable.
Il n'y manque que les centaines de descriptions d'éléments, de lieux, de zombies etc... à rédiger.
Ce que vous pouvez très bien faire si vous le voulez, mais moi ça me barbe.


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LES VARIABLES EN JEU

Tour de jeu : n sur 15
Niveau de stress : n sur 8  (affiché à l'écran)
Encombrement : n sur 3 (affiché à l'écran)
Mordu : True or False
Contamination : n sur 5
Arme : True or False
Arme utilisée : True or False

C'est tout.


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PRINCIPES DE BASE

Votre personnage se réveille dans un grand bâtiment dont il ne connaît pas les plans (hôpital, hôtel...). Vous vous déplacez donc de salle en salle au hasard. Le bâtiment est infesté de zombies. Vous cherchez à en sortir.

Le personnage trouvera la sortie après 15 tours de jeu s'il ne meurt pas avant. (Le joueur ou la joueuse ne le sait pas, et ne connaît pas le nombre de tours de jeu déjà effectués puisque le personnage n'est pas supposé savoir ni où est la sortie, ni combien de temps il mettra pour l'atteindre.)

À chaque tour vous avez autant de chances de tomber sur une salle avec un zombie qu'une salle sans zombie.

Sur votre chemin vous pouvez trouver 2 types d'objets :
- arme (permet de combattre)
- objet rassurant (diminue le niveau de stress)


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TOUR DE JEU

Un tour de jeu passe à chaque fois que vous arrivez dans une nouvelle pièce.


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SALLES SANS ZOMBIE

1 chance sur 3 pour que la pièce contienne une arme cachée
1 chance sur 3 pour qu'elle contienne un objet rassurant caché
1 chance sur 3 pour qu'elle soit vide

Deux options :
- fouiller
- continuer sans fouiller

Si vous trouvez un objet rassurant, vous le prenez obligatoirement, votre état de panique ne vous permet pas de l'ignorer. (+1 encombrement, - 1 stress)

On commence la partie avec un niveau de stress = 2, ce qui permet de tomber sur un objet rassurant dès le départ sans que son côté bénéfique ne soit perdu.

Si vous trouvez une arme vous la prenez (+1 encombrement) seulement si vous n'en avez pas déjà une, et si votre niveau d'encombrement < 3.
(3 = encombrement max)

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SALLE AVEC ZOMBIE

(+ 1 niveau de stress quoi qu'il en soit.)

Deux options :
- Tenter de fuir
- Combattre

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FUIR

Vous pouvez fuir avec succès si encombrement < 3 ET si niveau de stress < 8.

Si encombrement = 3, vous vous faites mordre.

Si stress = 8, la panique vous paralyse et vous vous faites dévorer (Mort type 1).

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COMBATTRE

Vous pouvez combattre un zombie avec succès seulement si vous possédez une arme, sinon vous vous faites mordre.

Au bout de deux utilisations votre arme est détruite et 1 encombrement est libéré.


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MORSURE

Si vous vous faites mordre, vous prenez +1 point de contamination à chaque tour suivant. (se faire mordre une seconde fois ne change rien)

Si vous atteignez 5 points de contamination avant la fin des 15 tours du jeu, vous mourrez et vous transformez en zombie dans le bâtiment (Mort type 2).

Si vous atteignez la sortie avec < ou = 5 points de contamination : Fin réussite moyenne. (Vous sortez mais vous savez que vous mourrez bientôt.)

Si vous atteignez la sortie sans vous être fait mordre : Fin parfaite.


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RÉSUMÉ FINS POSSIBLES

Mort type 1 : incapacité de fuir car encombrement = 3
Mort type 2 : points de contamination = 5 avant d'avoir atteint la sortie
Fin moyenne : atteindre la sortie après avoir été mordu
Fin parfaite : atteindre la sortie sans avoir été mordu


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TACTIQUES

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CAS DE MAUVAIS ALÉATOIRE
Chaque rencontre de zombie ou salle sans zombie est déterminée aléatoirement.

Il y a donc toujours la possibilité de ne faire QUE des rencontres avec des zombies. Dans un tel cas le contrôle échappe totalement au joueur qui ne peut qu'échouer.

C'est la vie ma pauvre Lucette.

Dans le cadre d'un jeu qui se voudrait réaliste, c'est sans doute ce qui arriverait.

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CAS D'ALÉATOIRE ÉQUILIBRÉ
Dans le cas d'une partie ou l'aléatoire est équilibré (ça arrive 2 fois sur 3 je dirais), les dilemmes sont les suivants:

- Si l'on ne fouille aucune salle sans zombie, on ne trouvera donc aucun objet rassurant et l'on mourra vite du niveau de stress.

- Si l'on fouille toutes les salles, on peut vite se retrouver trop encombré pour fuir si l'on ne tombe que sur des objets rassurants.
Cela dit on a toujours l'espoir de tomber sur une arme.

- Si on possède 2 objets rassurants et qu'on tombe sur une arme, on pourra combattre deux zombies avec succès puis fuir les suivants puisque l'encombrement sera retombé à 2 après la destruction de l'arme, ce qui laissera la possibilité de retrouver une seconde arme par la suite.


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DESCRIPTIONS, FLAVOUR TEXTS

Pour chaque:
- salle zombie
- combat
- tentative de fuite
- salle fouillée objet rassurant
- salle fouillée objet arme
- salle fouillée vide
- Mort type 1
- Mort type 2
- Fin moyenne
- Fin parfaite

On peut écrire autant de descriptions différentes que l'on veut, sans limite, et qui seront affichées aléatoirement, afin qu'à chaque relance de partie on ait l'impression d'une nouvelle aventure.

Entre une cinquantaine et une dizaine de descriptions serait l'idéal selon le type d'élément. Ce qui explique pourquoi je n'ai jamais pu me résoudre à faire de ce squelette de jeu un véritable jeu.

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Pour le passage Twine principal ("salles") qui sert de hub et oriente vers les passages avec zombie, salle avec arme, salle avec objet... (voir projet Twine sinon vous allez pas comprendre):

On peut, pour chaque élément, écrire autant de descriptions que l'on veut TANT que l'on respecte la proportion de salles sans zombie et de salles avec zombie, et tant que l'on respecte la proportion de type de salles sans zombie entre elles. (Au minimum en tout: 1 salle arme, 1 salle objet rassurant, 1 salle vide, 3 salles zombie.)

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Évidemment on peut également adapter ce jeu à d'autres thèmes que celui des zombies.

Voilà. Étant trop fainéant pour rédiger des tonnes de descriptions juteuses mais se prêtant au caractère aléatoire du jeu, je n’ai jamais fait aboutir ce projet, mais libre à vous d’en faire quelque chose, de le modifier, de vous en inspirer, de l’imprimer dans son entièreté sur du papier chiottes et de vous essuyer avec (mais c’est pas super écologique).

Si vous voulez tester un jeu terminé, allez faire un tour sur mon article de blog précédent.

Allez, bises.

#298 – Le bleu du cimetière

S’il y a bien une chose que je prouve à chaque fois que je poste un mot sur ce blog, c’est à quel point je ne suis qu’un gros paquet de contradictions. Dans mon dernier message je m’exclamais « salut les morts ! », aujourd’hui je vous présente un jeu qui se déroule dans un cimetière.

Bon.

C’est un petit jeu que je viens tout juste de terminer de bricoler, sous l’impulsion de la NaNoRenO édition 2020, une game jam qui invite chacun·e à produire un jeu de type visual novel en trente jours. Bon, moi j’en ai pris que douze parce qu’il m’est trop difficile de rester concentré sur un même machin trente, mais normalement les gens prennent leur temps et font ça bien.

Je sais bien que le paragraphe précédent est truffé de mots barbares pour le néophyte mais… Oui alors là je me suis tâté à dire le et la néophyte, mais le néophyte est une plante, vous êtes donc cette fois-ci, mesdames, dans le le. Moi j’ai l’habitude d’être dans le le, mais pour qui est souvent désignée par le la et pas que le le, je conçois que ce soit déroutant. On pourrait en faire une chanson tiens :
« Il est le le et que le le,
Elle est le la, pas que le le,
Laï laï laï laï, laï laï !
Laï laï laï laï, laï laï ! »

À chanter accompagné·e d’un ukulélé, bien entendu.

Où j’en étais ? Vous voyez ce que ça me fait de bosser douze jours d’affilée sur un même machin… Ah oui ! Le jeu, le néophyte, tout ça. Donc les termes barbares.

  • Game jam : évènement invitant tout un tas d’individus à créer des jeux dans un temps imparti, le plus souvent autour d’un thème défini.
  • Visual novel : genre de jeu basé sur le texte (novel signifiant roman en anglais), agrémenté d’images, de musiques et de sons.
  • NaNoRenO, une game jam à l’occasion de laquelle on est invité·e à créer une visual novel.

Je devrais dire un game jam et un visual novel puisque on doit supposément employer le neutre devant les termes étrangers, mais hein, bon. C’est moche. Un Game Boy, une Game Boy. Même débat.

Bon mais dites quelque chose vous, sans rire ! Vous voyez que je me perds en digressions et vous faites même pas un signe. Vraiment on se demande à quoi vous servez.

Allez, passons au jeu. Il s’appelle :

Le bleu du cimetière

Et il est disponible au téléchargement, gratuitement, pour Windows, Linux et Mac, à cette adresse : https://ecrivouilleur.itch.io/le-bleu-du-cimetiere

Il a été réalisé par moi-même sur le moteur de jeu Ren’Py entre le 14 mars et le 26 mars 2020.

Il vous tiendra occupé·e environ 1h00 ~ 1h30.

Si vous avez ce temps à consacrer à de la lecture agrémentée de musique et d’images, allez-y. Sinon téléchargez-le quand même et gardez-le sous le coude pour plus tard. Ou encore troisième option, ne le téléchargez pas et n’y jouez jamais. Tout est possible dans la vie.

Si jamais j’arrive à compresser un peu mieux le contenu média du jeu, il est possible qu’à terme vous puissiez même y jouer directement depuis ce site. Enfin, je serais vous je compterais pas trop là-dessus. Si jamais c’était le cas je mettrais à jour cette note de blog et vous pourrez également le trouver dans la partie Trucouilleur du site, plus exactement ici.

  • Les photos pour ce jeu ont été prises à Prague, dans le cimetière d’Olšaný, dont je vous avais déjà parlé ici.
  • La police d’écriture utilisée pour l’interface est celle que j’ai réalisée il y a quelques mois et dont je vous avais parlé . Vous la retrouverez également dans la partie Typographouilleur du site.
  • Quant à la bande-son, j’ai allègrement pioché dans mes archives personnelles, et vous pourrez retrouver tous les morceaux ici ou là dans le grand bazar.

Voilà. Je crois que je vous ai tout dit.

Bon ben maintenant je vais aller me reposer que ça m’a fatigué tout ça.

Laï laï laï laï, laï laï…

#272 – Les sales mesnies de ces messieurs Gauchelin et Seckendorf

Faudrait pas être autorisé·e à faire des jeux de mots comme ça, je sais bien, mais c’est tentant quand on cherche un titre et qu’on est à plat. Du coup, à part les trois folkloristes réchappés·es du XXe siècle, j’imagine que vous l’avez pas pigé, le jeu de mots, alors j’essplique.

Je viens de réaliser un petit jeu textuel à l’occasion de la game jam Nouvim 3000 organisée par mon ami Feldo. Un jeu en 3000 mots, donc, sur le thème « Infamie ».

Ce jeu s’appelle InfÂmes Hellequin (ouais encore un jeu de mots, je l’emporterai pas au paradis) justement à cause de la mesnie Hellequin ! Alors, ça y est, vous pigez ? Non ? Toujours pas ? Okay. Allez donc lire cet article de l’Encyclowiki sur la chasse fantastique et revenez me voir ensuite. Je peux pas non plus passer mon temps à vous apprendre les bases. En ce moment, du temps, j’en ai pas. On menace de me sucrer mon RSA, je suis forcé de chercher du travail en toute vitesse. Quelle misère ! Ah, les infâmes organismes de surveillance auto-proclamés d’accompagnement…

Je me perds. Je jeu est là, l’explication en dessous, et les textes originaux tout en bas :

Pour l’explication, je copie colle la description que j’ai posté par itch.io en l’augmentant à peine parce que devinez quoi ? Voilà. J’ai pas le temps.

En gros :

Jeu type fiction interactive (on en causait ici), en 3000 mots, sur le thème « Infamie » . Sept fins possibles. Y en a de bonnes et des moins bonnes.

Dans le détail :

C’est donc principalement un travail de traduction et d’adaptation à la F.I. de la vision du prêtre Gauchelin, rédigée dans la première moitié du XIIe siècle par Orderic Vital dans son Historia ecclesiastica. Je ne l’ai pas traduite depuis le latin mais depuis la version anglaise de Thomas Forester éditée à Londres en 1854 (Volume II, Livre VIII, Chapitre XVII, pp. 511-520)

[Je viens à ce sujet de trouver aujourd’hui (lendemain de la publication du jeu) une version traduite en français depuis le latin datant de 1824. J’ai donc, encore une fois, passé des heures et des heures à un travail inutile. Non, ne me plaignez pas. Ça me servira de leçon, il faut vraiment que j’arrête d’être con. Mais pour la peine je ne vous la donne pas, vous n’avez qu’à jouer au jeu avec MA traduction dupuis l’anglais, nah.]

J’y ai également mélangé deux autres légendes, celle du compte Seckendorf tirée de la Zimmerische Chronik de Frobern Christoph von Zimmern (XVIIe siècle) et celle de Dame Ingelbjorg de Voergård, tirée du folk-lore Danois et dont j’ignore l’époque à laquelle elle a été recueillie.

Pour ces parties-là, je me suis surtout livré à un travail de transformation et d’adaptation des l’histoires à ma version F.I. de la vision de Gauchelin, histoire que ça colle, ainsi qu’au format court (3000 mots c’est sacrément court), car j’ai trouvé ces histoires déjà en français dans le recueil de textes Elle mangeait son linceul de Claude Lecouteux (I. 4, pp. 28-31 et III. 2, pp. 71-73)

J’ai moi-même inventé quelques passages pour fermer toutes les boucles. (En passant, veuillez noter que je ne cautionne pas la morale véhiculée par ces textes anciens, et donc par le jeu.)

Je pense me mettre, un jour, à réaliser une version sans contrainte des 3000 mots, comprenant l’intégralité de ma traduction de la vision de Gauchelin (toujours adaptée à la F.I. évidemment) comme tronc principal, et dont chacun des embranchements serait l’adaptation d’une autre légende mettant en scène la mesnie Hellequin ou une autre chasse fantastique, ou encore n’importe quelle légende de revenant qui s’y prête.

Ouais, je pense m’y mettre un jour. C’est ce qu’on dit. Vous emballez pas trop. En attendant, InfÂmes Hellequin, c’est 3000 mots, pas plus pas moins, réalisé dans les deux jours que je pouvais y consacrer. Faudra vous en satisfaire.

MAINTENANT

…comme je suis très sympa, voici l’intégralité des textes originaux de :

  • La vision du prêtre Gauchelin ou Gaulchelmus ou Walkelin (selon les versions) par Orderic Vital (1075 – 1141 ou 1143) extrait de son Historia ecclesiastica telle que publiée en latin dans : Orderici Vitalis, Angligenae coenobii Uticensis monachi Historia ecclesiastica, J.-P. Migne (ed.), Petit-Montrouge, Paris, 1855. (Voir sur Gallica)
  • L’histoire du Sire Seckendorf par Frobern Christoph von Zimmern (1519 – 1566) telle que publiée en moyen haut-allemand tardif dans : Zimmerische Chronik, Barack, Karl August (ed.), Akademische Verlagsbuchhandlung von J. C. B. Mohr (Paul Siebeck), Freiburg und Tübingen, 1881-1882. (Voir sur Wikisource)
  • Et non, pas de la légende de Dame Ingelbjorg de Voergård, puisque je n’ai pas eu le temps de remonter à une version plus ancienne que celle trouvable dans : Scandinavian Folktales, Simpson, Jacqueline (ed.), Penguin, London and New York, 1988.

HISTORIA ECCLESIASTICA

LIVRE VIII

XVII. Mirificus casus cujusdam presbyteri episcopatus Lexoviensis.

Quid episcopatu Lexoviensi, in capite Januarii, contigerit cuidam presbytero, praetereundum non aestimo, nec comprimendum silentio. In villa, quae Bonavallis dicitur, Gualchelmus sacerdos erat, qui ecclesiae Sancti Albini Andegavensis, ex monacho episcopi et confessoris, deserviebat. Hic anno Dominicae Incarnationis 1091 in capite Januarii accersitus, ut ratio exigit, quemdam aegrotum in ultimis parochiae suae terminis noctu visitavit. Unde dum solus rediret, et longe ab hominum habitatione remotus iret, ingentem strepitum velut maximi exercitus coepit audire, et familiam Rodberti Belesmensis putavit esse, quae festinaret Curceium obsidere. Luna quippe octava in signo arietis tunc clare micabat, et gradientibus iter demonstrabat. Praefatus presbyter erat juvenis, audax et fortis, corpore magnus et agilis. Audito itaque tumultu properantium, timuit et plurima secum tractare coepit an fugeret, ne a vilibus parasitis invaderetur, et inhoneste spoliaretur; aut validam manum pro defensione sui erigeret, si ab aliquo impeteretur. Tandem quatuor mespileas arbores in agro, procul a calle, prospexit, ad quas latitandi causa, donec equitatus pertransiret, cito divertere voluit. Verum quidam enormis staturae, ferens ingentem maxucam, presbyterum properantem praevenit, et super caput ejus levato vecte dixit: « Sta, nec progrediaris ultra. » Mox presbyter diriguit, et baculo quem bajulabat appodiatus, immobilis stetit. Arduus vero vectifer juxta eum stabat, et nihil ei nocens praetereuntem exercitum exspectabat.

Ecce ingens turba peditum pertransibat, et pecudes ac vestes, multimodamque supellectilem, et diversa utensilia, quae praedones asportare solent, super colla scapulasque suas ferebat. Omnes nimirum lamentabantur, seseque ut festinarent cohortabantur. Multos etiam vicinorum suorum, qui nuper obierant, presbyter ibidem recognovit, et moerentes pro magnis suppliciis, quibus ob facinora sua torquebantur, audivit. Deinde turma vespilionum secuta est, cui praefatus gigas repente associatus est. Feretra fere quinquaginta ferebantur, et unumquodque a duobus bajulis ferebatur. Porro super feretra homines parvi velut nani sedebant, sed magna capita ceu dolia habebant. Ingens etiam truncus a duobus Aethiopibus portabatur, et super truncum quidam misellus, dire ligatus, cruciabatur, et inter angores diros ululatus emittens, vociferabatur. Teterrimus enim daemon, qui super eumdem truncum sedebat, igneis calcaribus in lumbis et tergo sanguinolentum importune stimulabat. Hunc profecto Galchelmus interfectorem Stephani presbyteri recognovit, et intolerabiliter cruciari pro innocentis sanguine vidit, quem ante biennium idem effudit, et tanti non peracta poenitentia piaculi obierat.

Deinde cohors mulierum secuta est, cujus multitudo innumerabilis presbytero visa est. Femineo more equitabant, et in muliebribus sellis sedebant, in quibus clavi ardentes fixi erant. Frequenter eas ventus spatio quasi cubiti unius sublevabat, et mox super sudes relabi sinebat. Illae autem candentibus clavis in natibus vulnerabantur, et punctionibus ac adustione horribiliter tortae, « vae! vae! » vociferabantur, et flagitia, pro quibus sic poenas luebant, palam fatebantur. Sic nimirum pro illecebris et delectationibus obscenis, quibus inter mortales immoderate fruebantur, nunc ignes et fetores, et alia plura quam referri possint supplicia dire patiuntur, et ejulantes miserabili voce poenas suas fatentur. In hoc agmine praefatus sacerdos quasdam nobiles feminas recognovit, et multarum, quae vitales adhuc carpebant auras, mannos et mulas cum sambucis mulieribus prospexit.

Stans presbyter talibus visis contremuit, et multa secum revolvere coepit. Non multo post, numerosum agmen clericorum et monachorum, judices atque rectores eorum, episcopos et abbates cum pastoralibus cambutis advertit. Clerici et episcopi nigris cappis induti erant. Monachi quoque et abbates nigris nihilominus cucullis amicti erant. Gemebant et plangebant, et nonnulli Galchelmum vocitabant, ac pro pristina familiaritate ut pro se oraret, postulabant. Multos nimirum magnae aestimationis ibi presbyter se vidisse retulit, quos humana opinio sanctis in coelo jam conjunctos astruit. Hugonem nempe vidit, Lexoviensem praesulem, et abbates praecipuos, Mainerum Uticensem, atque Gerbertum Fontinellensem, aliosque multos, quos nominatim nequeo recolere, neque scripto nitor indere. Humanus plerumque fallitur intuitus, sed Dei medullitus prospicit oculus. Homo enim videt in facie, Deus autem in corde. In regno aeternae beatitudinis perpetua claritas omnia irradiat, ibique perfecta sanctitas, omne delectamentum adepta, in filiis regni exsultat. Ibi nihil inordinate agitur, nihil inquinatum illuc intromittitur. Nihil sordidum, honestatique contrarium, illic reperitur. Unde quidquid inconveniens faex carnalis commisit, purgatorio igne decoquitur, variisque purgationibus, prout aeternus censor disponit, emundatur. Et sicut vas excocta rubigine mundum, et diligenter undique politum, in thesaurum reconditur, sic anima omnium vitiorum a contagione mundata, paradisum introducitur, ibique omni felicitate pollens, sine metu et cura laetatur.

Terribilibus visis presbyter admodum trepidabat, baculoque innixus, terribiliora exspectabat. Ecce ingens exercitus militum sequebatur, et nullus color, [sed] nigredo et scintillans ignis in eis videbatur. Maximis omnes equis insidebant, et omnibus armis armati, velut ad bellum festinabant, et nigerrima vexilla gestabant. Ibi Richardus et Balduinus, filii Gisleberti comitis, qui nuper obierant, visi fuere; et alii multi, quos non possum enumerare. Inter reliquos Landricus de Orbecco, qui eodem anno peremptus fuerat, presbyterum alloqui coepit, eique legationes suas horribiliter vociferando intimavit, ac ut mandata sua uxori suae referret, summopere rogavit. Subsequentes autem turmae, et quae praecedebant, verba ejus interrumpendo impediebant, presbyteroque dicebant: « Noli credere Landrico, quia mendax est. » Hic Orbecci vicecomes et causidicus fuerat, et ultra natales suos ingenio et probitate admodum excreverat. In negotiis et placitis ad libitum judicabat, et pro acceptione munerum judicia pervertebat, magisque cupiditati et falsitati quam rectitudini serviebat. Unde merito in suppliciis turpiter devotatus est, et a complicibus suis mendax manifeste appellatus est. In hoc examine nullus ei adulabatur, nec ingeniosa loquacitate sua ei aliquis precabatur. Verum, quia dum poterat aures suas ad clamores pauperis obturare solitus est, nunc autem in tormentis, ut exsecrabilis, auditu indignus omnino judicatus est.

Gualchelmus autem, postquam multorum militum ingens cohors pertransiit, intra semetipsum sic cogitare coepit: « Haec sine dubio familia Herlechimi est. A multis eam olim visam audivi; sed incredulus relationes derisi, quia certa indicia nunquam de talibus vidi. Nunc vero manes mortuorum veraciter video; sed nemo mihi credet, cum visa retulero, nisi certum specimen terrigenis exhibuero. De vacuis ergo equis, qui sequuntur agmen, unum apprehendam, confestim ascendam, domum ducam, et, ad fidem obtinendam, vicinis ostendam. » Mox nigerrimi cornipedis habenas apprehendit; sed ille fortiter se de manu rapientis excussit, aligeroque cursu per agmen Aethiopum abiit. Presbyter autem voti compotem se non esse doluit. Erat enim aetate juvenis, animo audax et levis, corpore vero velox et fortis. In media igitur strata paratus constitit, et venienti paratissimo cornipedi obvians manum extendit. Ille autem substitit ad suscipiendum presbyterum, et exhalans de naribus suis projecit nebulam ingentem veluti longissimam quercum. Tunc sacerdos sinistrum pedem in teripedem misit, manumque arreptis loris clitellae imposuit, subitoque nimium calorem velut ignem ardentem sub pede sensit, et incredibile frigus per manum, quae lora tenebat, ejus praecordia penetravit.

Dum talia fiunt, quatuor horrendi equites adveniunt, et terribiliter vociferantes, dicunt: « Cur equos nostros invadis? Nobiscum venies. Nemo nostrum laesit te, cum tu nostra coepisti rapere. » At ille, nimium territus, caballum dimisit, tribusque militibus eum prendere volentibus, quartus dixit: « Sinite illum, et permittite loqui mecum, quia conjugi meae filiisque meis mea mittam mandata per illum. » Deinde nimium paventi presbytero dixit: « Audi me, quaeso, et uxori meae refer quae mando. » Presbyter respondit: « Quis sis nescio, et uxorem tuam non cognosco. » Miles dixit: « Ego sum Guillelmus de Glotis, filius Baronis, qui famosus fui quondam dapifer Guillelmi Bretoliensis, et patris ejus Guillelmi, Herfordensis comitis. Praejudiciis et rapinis inter mortales anhelavi, multisque facinoribus plus quam referri potest, peccavi. Caeterum super omnia me cruciat usura. Nam indigenti cuidam pecuniam meam erogavi, et quoddam molendinum ejus pro pignore recepi, ipsoque censum reddere non valente, tota vita mea pignus retinui, et legitimo haerede exhaeredato, haeredibus meis reliqui. Ecce candens ferrum molendini gesto in ore, quod sine dubio mihi videtur ad ferendum gravius Rothomagensi arce. Dic ergo Beatrici uxori meae, et Rogerio filio meo, ut mihi subveniant, et vadimonium unde multo plus receperunt quam dedi, velociter haeredi restituant. » Presbyter respondit: « Guillelmus de Glotis jamdudum mortuus est, et hujusmodi legatio nulli fidelium acceptabilis est. Nescio quis es, nec qui tui sunt haeredes. Si Rogerio de Glotis, vel fratribus ejus, aut matri eorum praesumpsero talia enarrare, ut amentem deridebunt me. » Porro Guillelmus obnixe insistens rogabat, et plurima notissimaque signa diligenter inculcabat. Presbyter autem intelligens ea quae audiebat, omnia tamen se scire dissimulabat. Tandem multa prece victus, acquievit, et iterum ut rogatus fuerat se facturum promisit. Tunc Guillelmus cuncta recapitulavit, et longa confabulatione multa eidem replicavit. Interea sacerdos coepit secum tractare quod non auderet exsecrabilia biothanati mandata cuilibet annuntiare. « Non decet, inquit, talia promulgare. Nullatenus quae injungis cuilibet referam. » Mox ille furibundus manum extendit, et presbyterum per fauces apprehendit, secumque, per terram trahens, minare coepit. Captivus autem manum, qua tenebatur, ardentem velut ignem persensit, et in tali angustia repente exclamavit: « Sancta Maria, gloriosa mater Christi, adjuva me! » Protinus, ad invocationem piissimae genitricis, filii Domini auxilium praesto adfuit, quale Omnipotentis ordinatio disposuit. Nam quidam miles, ensem dextra ferens, supervenit, gladiumque suum, quasi ferire vellet, vibrans, dixit: « Cur fratrem meum interficitis, maledicti? Sinite illum, et abite. » Mox illi avolarunt, Aethiopicamque phalangem prosecuti sunt.

Abeuntibus cunctis, miles in via cum Gualchelmo demoratur, et ab eo sciscitatur: « Cognoscis-ne me? » Presbyter respondit: « Non. » Miles dixit: « Ego sum Rodbertus, filius Rodulfi, cognomento Blondi, et sum frater tuus. » Cumque presbyter pro tam insperata re vehementer admiraretur, nimiumque pro his quae viderat, ut dictum est, vel senserat, angeretur, miles ei de pueritia utriusque multa coepit recensere, et notissima signa recitare. Sacerdos autem audita optime recolebat, sed ore confiteri non ausus, omnia denegabat. Tandem praefatus eques ait: « Miror duritiam et hebetudinem tuam. Ego te post mortem utriusque parentis nutrivi, et super omnes mortales dilexi. Ego te ad scholas in Galliam direxi, et vestes nummosque tibi copiose porrexi, aliisque multis modis tibi prodesse satis elaboravi. Nunc horum immemor efficeris, meque tantummodo recognoscere dedignaris! »

Tunc presbyter, veridicis faminibus ubertim prolatis, convictus est allegationibus certis, palamque cum lacrymis fassus est affamina fratris. Tunc miles dixit ei: « Merito debuisses mori, nostrarumque particeps poenarum nunc nobiscum trahi, quia res nostras nefaria temeritate invasisti. Hoc nullus alius inchoare ausus fuit. Sed missa, quam hodie cantasti, ne perires te salvavit. Mihi quoque nunc permissum est tibi apparere, meumque miserum esse tibi manifestare. Postquam in Normannia tecum locutus fui, a te salutatus in Angliam perrexi, ibique finem vitae jussu Creatoris accepi, et pro peccatis, quibus nimis oneratus eram, immania supplicia pertuli. Arma quae ferimus, ignea sunt, et nos fetore teterrimo inficiunt, ingentique ponderositate nimis opprimunt, et ardore inexstinguibili comburunt. Hactenus itaque hujuscemodi poenis inenarrabiliter cruciatus sum. Sed quando in Anglia ordinatus fuisti, et primam missam pro fidelibus defunctis cantasti, Radulfus pater tuus suppliciis ereptus est, et scutum meum, quo vehementer angebar, elapsum est. Ensem hunc, ut vides, fero. Sed in anno relaxationem ab hoc onere fiducialiter exspecto. »

Dum miles haec et alia hujusmodi diceret, et diligenter ad eum presbyter intenderet, quasi strumam sanguinis instar humani capitis ad ejus talos circa calcaria vidit, stupensque sic interrogavit; « Unde tanta coagulatio cruoris imminet calcaneis tuis? » At ille respondit: « Non est sanguis, sed ignis; et majoris mihi videtur esse ponderis, quam si ferrem super me Montem Sancti Michaelis. Et quia pretiosis et acutis utebar calcaribus, ut festinarem ad effundendum sanguinem, jure sarcinam in talis bajulo enormem; qua intolerabiliter gravatus, nulli hominum exprimere valeo poenae quantitatem. Haec indesinenter meditari mortales deberent, et timere, imo cavere, ne pro reatibus suis tam dira luerent. Plura mihi non licet tecum, frater, fari, quia miserabile agmen festinanter cogor prosequi. Obsecro, memento mei, precibusque piis et eleemosynis succurre mihi. Nam a Pascha Florum usque ad unum annum spero salvari, et clementia Creatoris ab omnibus tormentis liberari. Tu vero sollicitus esto de te, vitamque tuam prudenter corrige, quae pluribus vitiis sordescit, scitoque quod diuturna non erit. Ad praesens sile. Res, quas nunc ex insperato vidisti et audisti, silentio comprime, et usque ad tres dies nemini praesumas enarrare. »

His dictis, miles festinus abscessit. Presbyter autem tota septimana graviter aegrotavit. Deinde postquam invalescere coepit, Lexovium adiit, Gisleberto episcopo cuncta ex ordine recitavit et ab eo medicamenta sibimet necessaria impetravit. Postmodum fere XV annis vegetus vixit, et haec quae scripto tradidi, aliaque plurima, quae oblivione abolita sunt, ab ore ipsius audivi, et faciem ejus horrendi militis tactu laesam prospexi.

Haec ad aedificationem legentium scripsi, ut in bonis consolidentur justi, et a malis resipiscant perversi. Amodo incoeptam repeto materiam.


ZIMMERISCHE CHRONIK

BAND IV
(pp. 124-127)

Solch gescheft mit dem wuteshere ist einest vor jaren bei der frommen welt vil umbher gefaren und mehrmals zu Mösskirch gewesen, aber lenge halben der zeit und user unfleis unserer vorfaren, alles in ain vergess kommen. Es hat auch solches wueteshere nit allain in der nacht sich hören lasen, sonder auch mermals am morgen früe, auch abendts und gegen der nacht sich erzaigt und sehen lasen, dess wir dann ain glaupliche histori haben, die sich bei mentschen gedechtnus im landt zu Franken und dann im closter zu Maulbronnen begeben hat. Es sein zwen vom adel im landt zu Franken wonhaftig gewesen, under denen der ein einer von Seckendorf, der ander aber des geschlechts von Erlikom gewesen. Dieselbigen sein ein andern so feindt gewesen, auch baiderseits ainandern allen unwillen und [1078] widerdrieß zugefüegt, das ieder uf den andern gehalten und den todt getrewet, und ist gleichwol das auch darbei gewesen, das der ain des andern eheweib zu vil haimlich und freundtlich soll gewesen sein. Uf ein zeit aber, als sie baide uf ainandern geritten und gehalten, do ist der von Seckendorf eins abendts, als sich tag und nacht schier von einandern geschaiden, durch ein waldt selbander gerüst, mit ufzognen bögen, geritten, und als er ein gueten weg ins holz, do ist er neben der straß zu ainer capellen kommen, darin bliben sie übernacht. Gegen tag waren sie baide in aller früe uf und ritten wider uf iren halt. Es vergaß aber der junker in dem eilen seiner beden1 hendtschuch, die ließ er in der capellen uf einer todtenbar ligen. Wie er nun uf den halt kompt und seiner plechhendtschuch vermist, do schickt er den knecht, die zu holen. Wie aber derselb dahin kompt, war dess noch dunkel und nit recht tag, so findt er ain feurigs gespenst uf der todtenbar sitzen, das het die hendtschuch2 angelegt und schlueg die in ainandern. Do lief dem knecht die catz den rugken ufhin und wolt lenger nit bleiben, kert umb und sagts seim junkern. Der war übel zufriden, schalt ine seiner kleinmüetigkait; damit kert er selbs umb, die hendtschuch zu holen. Indess facht es an zu tagen; so erhört er, als er ain kleinen weg ins holz geritten, ein wunderbarlichs geschrai, gedöß, clingeln und jämern mit eim grosen brastlen, als ob alle beum im waldt entzwai brechen und umbfielen. Dem von Seckendorf war hiebei nit haimlich, dann er nit wissen mogt, was das für ein wesen, aber wol hörte, das es sich neherte. Derhalben er abwegs gewichen und sich zwischen die peum versteckt. Alda ist er halten bliben. Unlangs darnach do hat er ein wunderbarliche reuterei gesehen, ein tail haben kaine köpf gehapt, nur ain arm, die ross etwann nur zwen füeß, auch ohne ein haupt; vil fueßgenger sein mitgeloffen, under denen etwann der ain auch nur ain schenkel, etwann einer mit einer handt, vil ohne häupter, ein tail halber verbrent, vil, die blose schwerter durch den leib gehapt. In soma, es ist ein sollichs seltzams, abenteurigs gesündle bei ainandern gewesen, dergleichen er sein lebenlang nit gesehen gehapt, ich geschweig das gedöß und prausen, das im luft umbher und dem haufen nachgefaren. Aber under diesem haufen allen ist nichs gewest, darab er sich mehr verwundert, als ab ainem raisigen man, der hat ein weisen, dürren, magern und hinkenden gaul an der handt gefüert, hat ain schlecht claidt angehapt und ist also verwundet gewesen, das im die derm userm leib gangen und über das claidt und das ross hinab gar nahe dem boden eben gehangen sein. Als nun das gefert, wie erzellt, alles ohne sein schaden fürüber (wie man dann sagt, das niemands vom wueteshere was nachtails begegne, so man user dem weg thue weichen), do ist er dem weg oder straßen wider zugeritten. Also ist im noch ainer uf eim raisigen pferdt begegnet, der zu der andern compania3 auch gehört hat, und dieweil derselbig allain gewesen, do ist er erkecket und hat in gefragt, was das für ein haufen leut seien, die unlangs alda fürzogen. Derselb hat im geantwurt, es seie das wueteshere. Do hat er in abermals gefragt, wer aber der seie, so das mager pferdt an der handt füere und dem das gederm über das ross hinab hange. Do hat er widerumb gesagt: »Es gehört dem von Seckendorf zu«, damit hat er in, von Seckendorf, mit dem taufnammen genempt, »der soll von dem von Erlikom, seinem feindt, uf eim solchen weisen, mageren ross von heut über ain jar gewisslichen erschossen werden, und im wurt sein gederm also userm leib über die claider und das pferdt herabhangen.« Der von Seckendorf, als er sich hört nennen und das er der sein, der also von seinem todtfeindt jemerlichen solte umbgebracht werden, erschrack er nit wenig, und wiewol er wenig gern noch mer gefragt, so wolt doch der ander lenger nit bleiben und zohe den andern nach. Der von Seckendorf het den hasen im busem und rit widerumb haim, gieng in sich4 selbs und nam diese abenteurer so hoch zu herzen, das er im endtlichen fürsatzte, ein sinn zu erdenken, damit er eim sollichen jämerlichen todt und insonderhait seinem todtfindt [1079] entpfliehen megte; übergab er den nechsten freunden seine güeter, nam ein klains badtgelt mit sich. Damit kam er geen Maulbronnen ins closter5 und wardt ein convers oder laienbrueder, wie mans nempt. Seitmals aber er sich nit zu erkennen gab, do wust auch niemands, wer er ware. Er blib im closter etliche zeit, und so etwar frembder kam, ließ er sich nit sehen. Letstlich aber verhoffte er, Erlikom were todt oder het sein vergessen, und da er gleich noch lebte, so würd er in doch, sonderlichen in dem habit und beclaidung, nit wol erkennen. Darumb wardt er ie lenger, ie freier, ließ sich zum oftermal für das closter hinauß. Aber Erlikom het wol vernommen, das in Seckendorf gewichen und in ferre in ain closter begeben het. Derhalben raist er von eim closter in das ander. Uf ain zeit und auf den tag, als das jar herumb, das er, von Seckendorf, zu Maulbronnen gewesen, unerkannt und gar sicher seiner sachen, do füegt sich user der verhengnus Gottes, das der Erlikom geen Maulbronnen kam. Wie er dem closter nahet, so ersicht er ohne geferdt den von Seckendorf; der stande beklaidt wie ein laienbrueder und las spen bei den zimerleuten. Wie er in nun erkennt, schreit er ine an, do sei er im worden, iezo sei die stund verhanden, das er daran müese. Seckendorf gab die flucht dem closter zu. Under wegen ersicht er ein ledig, weiß paurenross, ganz mager; darauf sprang er eilendts und understandt sich zu entreiten. Wie er aber sicht, das solichs nit sein mocht, do kert er das pferdt umb, erwüscht ein stangen, der mainung, dem Erlikomer zu begegnen und sich umb sein leben, so böst er künde, zu weren. Hiezwischen aber het der Erlikom sein bogen ufzogen, scheust uf in ab und trifft den Seckendorf mit eim stral, inmaßen im das ingewaidt und die derm über den rock und über das ross abher hiengen, wie im zuvor geweissagt worden. Er het kain craft mehr, fiel ab dem ross und starb und ist zu Maulbronen begraben worden. Der Erlikommer ist entritten. Wo er aber hinkommen oder wie es im weiter ergangen, das ist nit bewist, aber wol zu erachten, er hab hinfüro auch nit vil glücks mehr gehapt und sei kains rechten tods gestorben.

1 beden] hs. bleden; vielleicht auch statt blechen; s. unten z. 40.
2 hendtschuch] über diese sage vom Seckendorfer, sonst auch vom junker Rechberger s. Liebrecht, Germania XIV, 401 ff.; s. auch Wendunmuth I, 67, und darnach Stockhausen, Mira praesagia mortis (1698) s. 53; Eichholtz, Quellenstudien zu Uhlands Balladen (1879) s. 63 ff.; Eichholtz kannte diese chronikstelle nicht.
3 compania] hs. copania.
4 sich] hs. sichs.
5 ins closter] vgl. die folgende erzählung s. 127, 22 ff.


Alors ? Heureux·ses ?